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samedi 18 septembre 2010

Vermeer ou l'ouverture du Monde






Bon sang que j'aime Vermeer. Cette peinture me retourne à chaque fois : affinité intellectuelle profonde avec l'environnement domestique de mon maître Descartes, qui a passé la plus grande partie de sa vie en Hollande ? Réminiscence personnelle des deux années passées là-bas ? Les deux à la fois ? Et pourquoi aime-t-on les tulipes après tout ?

L'immense renommée deVermeer n'est assise que 45 tableaux dont 35 nous sont parvenus en tout et pour tout. Tout ce qui est rare est cher.

On pourrait faire de cette particularité un fil rouge pour quelques voyages pour tenter de les voir tous : Amsterdam, La Haye, Berlin, Dresde, Brunswick (Braunschweig, près de Hannovre), Francfort, Vienne, Paris, Monaco, Londres, Edimbourg, Blessington (Irlande), New York, Washington et le tour serait fait... A l'exception d'une toile en collection privée - qui est assez riche ou assez chanceux pour avoir cela ? - et d'une autre toile, célébrissime, carrément volée, et assez facilement à ce qu'il parait, le 18 mars 1990 au Musée Isabella Stewart Gardner de Boston et pas encore retrouvée. A quel esthète en chambre profite-elle maintenant ?

Voici dans ce message sept de ces tableaux, soit 20% de la production totale connue de Vermeer. Leur point commun : les reproductions géographiques, fenêtres grandes ouvertes entre le petit monde de ces intérieurs cossus et le vaste Monde, évoquant l'immense richesse de ces marchands pragmatiques, téméraires et passablement avisés qui allaient la chercher partout ailleurs, puis rentraient dans leurs intérieurs une fois fortune faite, acteurs et témoins de cette immense ouverture du monde qu'a connu le XVII° siècle européen, équivalente à notre moderne conquête spatiale.