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mardi 20 septembre 2011

Merci, Stanislas !



Revenir à Nancy est une fête. Il reste dans cette ville comme une douce influence du bon roi Stanislas, beau père de Louis XV qui n'avait, sur le trône de Lorraine, rien d'autre à faire que de s'occuper des Lorrains en attendant que la Province soit intégrée à la France. Il s'en occupa très bien : il embellit la Ville, utilisa les moyens mis  à sa disposition pour lutter contre la maladie, l'insalubrité et la misère, fit de la Lorraine un pôle artistique de premier ordre en Europe et, en plus, il s'amusa beaucoup. Roi déchu qui avait du fuir la Pologne sous la menace teutonne, traversant les marais du nord de l'Allemagne dans l'eau jusqu'au cou, il apprécia sa deuxième vie autant qu'il pu.

Il reste de cette époque faste un magnifique centre ville classé au patrimoine mondial de l'humanité. Mais aussi, assurément une urbanité, une amabilité et une cordialité de la population lorraine tout à fait rare et si appréciable qu'à chaque fois, elle frappe l'observateur un peu attentif. On ne peut douter qu'il reste quelque chose de Stanislas aussi en cela.




Ainsi, conduisant à Nancy, il est permis de changer de file uniquement en signalant son intention par le clignotant : personne pour accélérer et pour bloquer la manœuvre. La simplicité de l'humeur et du ton est omniprésente, rendant tout séjour dans cette ville léger, facile, joyeux... Et encore faudra-t-il revenir sur tout le reste : l'art nouveau triomphant, donnant à cette ville un aspect superbe et soigné ; l'absence totale des automobiles dans l'hypercentre, découragées par le tramway plus que par les embarras des rues ou les interdictions ; les multiples aspects de la ville gastronomique répartis en tant de spécialités ; le culte des brasseries à la mode d'autrefois, où, en famille, on vient se reposer en conversant avec son voisin, certes inconnu, mais supposé tout aussi lorrain que vous, donc fréquentable.

Nancy, ville civile, polie et policée,  merci, Stanislas !