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mercredi 7 mai 2008

Pêcheur de perles musicales (4) : O Solitude !

C'est avec "O solitude" que j'ai découvert à la fois le baroque élisabéthain et la technique vocale du haute-contre ou contre-ténor.

Il est bien rare que quelques mois se passent sans réécouter ce magnifique morceau, dont l'interprétation de référence est celle d'Alfred Deller. Elle me va bien.



Mais pour élargir un peu l'horizon (déjà bien ouvert avec Deller), je joins une interprétation de James Bowman et celle de Gérard Lesne, contre ténor français à la personnalité intéressante et bien affirmée. Je constate d'ailleurs que les haute-contre, à propos desquels on reviendra forcément, présentent pour l'essentiel des personnalités originales : peut-être la contrepartie de l'originalité de leur art, si décalé de notre XXI° siècle et si mal vulgarisé par des films comme Farinelli, qu'il faut oublier tout à fait pour avoir une idée de la réalité historique et du vrai personnage dont il s'agit.

Le texte mis en musique par Purcell perpétue la mémoire de la poétesse Katherine Philips, son auteur.

O solitude, my sweetest choice!
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight!
O solitude, my sweetest choice!
O heav'ns! what content is mine
To see these trees, which have appear'd
From the nativity of time,
And which all ages have rever'd,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
O, how agreeable a sight
These hanging mountains do appear,
Which th' unhappy would invite
To finish all their sorrows here,
When their hard fate makes them endure
Such woes as only death can cure.
O, how I solitude adore!
That element of noblest wit,
Where I have learnt Apollo's lore,
Without the pains to study it.
For thy sake I in love am grown
With what thy fancy does pursue;
But when I think upon my own,
I hate it for that reason too,
Because it needs must hinder me
From seeing and from serving thee.
O solitude, O how I solitude adore!







samedi 3 mai 2008

Jeux olympiques : le CIO prend des mesures


"Le CIO modifie le parcours de la flamme olympique", dessin du Frankfurter Allgemeine Zeitung
signalé par un ami. Il était temps en effet que les plus hautes autorités sportives prennent des mesures !

vendredi 2 mai 2008

La cocotte-minute, le regret



C'était il y a plus de vingt ans je pense, porte de Vanves. Me promenant sur les puces qui s'organisent tous les week-end dans le secteur, je suis tombé en arrêt devant un tableau carré représentant une cocotte-minute, fasciné par l'hyperréalisme de la représentation, et en même temps par sa gratuité : qui donc pouvait trouver une cocotte minute en inox intéressante à peindre, en rendant parfaitement ses reflets, sa rodondité ?

L'artiste était là, nous avons engagé la conversation. Il fallait 3 000 francs pour emporter l'œuvre mais j'ai bien senti que 2 000 suffiraient si on discutait bien. J'ai hésité, balancé : je ne les avais pas, ces 2 000 francs, mais j'aurais pu les inventer à la rigueur, en m'endettant un peu plus, en me privant du nécessaire et du reste.


Finalement, hélas, cette fois là, j'ai été raisonnable. Mais qu'est-ce que je le regrette ! Cette cocotte-minute me manque incroyablement, le souvenir de cette occasion manquée m'a toujours poursuivi. Dans chacun de mes appartements successifs, je n'ai pas pu m'empêcher de lui attribuer mentalement sa place naturelle. Là encore, dans cette nouvelle habitation un peu froide et impersonnelle, à laquelle j'ai encore du mal à m'habituer, elle me manque.

J'ai bien évidemment fait quelques recherches, et je l'ai bien retrouvé, ma cocotte. C'est le motif fétiche de Jean-Marc Dallanegra, qui est sans conteste l'artiste concerné, qui en a peint des centaines semble-t-il, toutes différentes. Il faut maintenant sans doute bien plus de 300 Euros pour acheter une de ses cocottes minutes. Mais on ne sait jamais, s'il tombe sur ce message, peut-être fera-t-il cette fois-ci affaire avec un vieux client... virtuel.

Moralité : en matière artistique, il n'est pas bon être raisonnable. Les soucis liés à cet achat seraient morts depuis fort longtemps, mais à ce jour, ma cocotte minute trônerait dans la grande pièce de l'appartement !