Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


jeudi 12 février 2009

Les Suisses sont aussi des marrants



Je suis content d'avoir trouvé par hasard hier dans la librairie d'une ville où je ne vais pratiquement jamais une série de cartes postales marrantes comme tout et qui valent leur pesant de cacahouètes en ces périodes moroses à plus d'un titre.

Il s'agit de cartes éditées par une maison de La Chaux de Fond, en Suisse, sans aucun doute par une joyeuse bande dont j'avoue particulièrement gouter le style d'humour et qui se dénomme Plonck et replonck. Tout un programme.

Certaines illustrations évoquent très directement la veine réalisme magique, sur laquelle le blog s'était assez longuement attardé, d'autres parodient les cartes postales anciennes...

Je laisse le visiteur apprécier. Et pour ceux qui veulent tout voir, on trouvera sur ce site internet l'accès à tous les catalogues. Et en mémoire d'autres amis suisses marrants, voici le lien vers le message du blog qui présentait en 2007 l'inénarrable clip des pompiers de Genève, qui a fait une grande carrière depuis.

mardi 10 février 2009

Cycle utopies réelles (1) : le Familistère de Guise





Il n'est pas donné à tout le monde de changer la vie de ses contemporains, pour de vrai, et surtout, en la rendant meilleure. Les hommes politiques le savent bien, dont c'est normalement le métier, ou au moins la prétention.

L'exercice est très périlleux et son issue est fort incertaine, car, si le bonheur parfait de ses semblables est visé, la démarche peut aboutir à l'enfer, compte tenu de la complexité de la nature humaine et de sa très faible aptitude à la perfection.

Mais certains, particulièrement décidés, se sont attelés à cette tâche plutôt sur de petites échelles, mais n'est-ce pas d'abord autour de soi qu'il faut agir ?

Ce cycle de messages a pour objectif d'évoquer ces pionniers praticiens de la vie sociale qui ont tenté de faire passer la théorie dans les actes.

C'est ici que réside le caractère fascinant et subversif du discours utopiste : il tente une improbable superposition des idées et du réel en évacuant par là-même l'hypothèse de la divinité, ou au moins la met comme entre parenthèse. Pas besoin de Dieu, puisque l'homme, collectivement, peut arriver au paradis, ici-même, lui-même, par son intelligence et sa volonté.




Pour ouvrir ce cycle des utopies réelles, le choix s'est porté sur le Familistère de Guise, pièce maitresse de l'utopie réelle ouvrière enfin reconnue à sa vraie valeur et en cours de restauration complète.

Visite du Ministre des régions libérées au Familistère, 1924

D'inspiration fouriériste évidente, le Familistère est une création de Jean-Baptiste Godin, industriel fabricant des fameux poêles dont la marque a survécu. Envers et contre tous, alors que les enfants travaillaient encore dans les mines partout ailleurs, Godin a décidé à partir de 1846 de prendre en charge la vie de ses ouvriers en leur offrant le meilleur : logement, d'abord, mais aussi services communs (gaz à tous les étages, vide-ordures, lavoir, pouponnière, économats, jardins ouvriers, espaces de jeu...) et services culturels (bibliothèque, théâtre-salle de conférence)... Qu'on se rende bien compte : tout cela au milieu du XIX° siècle !

Le pouponnat en 1908

Le résultat vaut un voyage : toute la zone alentour de l'usine - qui est encore en activité - est peuplée de ces bâtiments en brique, quasi intacts et encore en fonction pour certains. Le familistère vit encore : ses logements sont maintenant une belle copropriété envahie par les enfants, qui adorent probablement se retrouver dans les espaces communs intérieurs et extérieurs, sa bibliothèque est encore une bibliothèque, les fils à linge collectifs de l'arrière des immeubles servent encore à étendre le linge et on donne encore des conférences et des spectacles dans son théâtre. Vive Godin et son palais ouvrier, témoignage bien réel du fait que les idées peuvent vraiment changer la vie.

Le lavoir en 1900

mardi 3 février 2009

Puits de science...

Nous vivons quand même une époque formidable à certains égards.

Question pour les nostalgiques de leur vie étudiante, pour les érudits passionnés de tout et quelques autres : où peut-on gratuitement mettre à jour ses connaissances sur les hominidés anciens, la question de la Palestine à partir de 1967 ou encore le culte des sources et des eaux dans le monde romain ?

Où peut-on trouver des portraits d'Isabelle la Catholique, de Montezuma ou de Cortès, juste pour actualiser ses idées sur la conquête du nouveau monde ?


Réponse : sur les podcasts du Collège de France d'une part, sur les émissions de Canal Académie d'autre part. Tout s'enregistre dans l'ordinateur, un baladeur numérique ou une clef USB, et tout peut s'écouter ici ou là. Magique.

Les grandes leçons du collège de France, d'une heure à chaque fois, chaque cycle en proposant une ou deux dizaines, sont plutôt exigeantes, mais elles en valent évidemment la peine, car elles proposent comme toujours le meilleur des connaissances dans chaque thème étudié.

Comparativement, les émissions de Canal Académie sont plus légères - en durée et en densité - mais elles remplissent bien leur rôle : faire un point synthétique, actuel, clair d'un personnage, d'un livre, d'une thématique. Un petit reproche : quelques intervenants développent leurs thèmes et leurs analyses d'une manière un peu droitière : il est difficile d'éviter le parti-pris, même subtil, en histoire. Le partenariat avec le Figaro Magazine explique peut-être cela...

Alors bien sûr le temps ne se multiplie pas. Alors bien sûr il faut faire des choix. Mais curieusement, TF1 ne me manque pas et les autres chaines de télévision, à quelques exceptions près, ne m'attirent plus. Je suis maintenant habitué à gérer mon programme télévisuel et radiophonique en quasi totalité, et à écouter ou regarder ce que je choisis, et non plus ce que l'on me propose, et qui souvent est décevant voire carrément débile, excusez du peu. Comme on dit, l'intelligence a des limites, mais la bêtise, la vulgarité, l'abrutissement, hélas non.