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lundi 11 mai 2020

Les séries en cours : The English Game, Hollywood

Deux mini-séries peuvent arrêter l'intérêt.

The English Game est une série de grande qualité à l'évidence, dont l'argument est rare et intéressant. Il s'agit de la naissance du football en Angleterre au cours de la deuxième moitié du XIX° siècle : reconstitution historique parfaite, intérieurs des usines textiles comprises, acteurs convaincants, personnages complexes.

Les fondus pourraient ressentir que le sport lui-même est un peu noyé dans l'environnement social et économique. Pour autant, on comprend bien les enjeux de la création de la grande Fédération sportive anglaise, et les controverses qui ont pu émailler sa construction, principalement entre une vision élitiste et une vision plus large du sport à promouvoir.

Dans une autre discipline, on pourra se souvenir qu'en France, il y a encore peu, deux Fédérations d'équitation coexistaient par exemple. Les enjeux de la structuration de tout sport ne sont pas anodins.

Les créateurs de Downton Abbey les ont bien dépeints, d'autant ces enjeux constituent un point essentiel de l'intérêt de la mini-série. L'histoire n'appelle pas une autre saison. C'est peut-être dommage, car ce temps des pionniers a connu tant de conséquences culturelles, sociales, économiques pour les sociétés européennes.


Plus connue, la mini-série Hollywood est elle-même hollywoodienne du point de vue des moyens mis à disposition, notamment côté décors. Mais il n'était pas possible de mégoter sur la reconstitution du Los Angeles de la fin des années quarante.

Personnages réellement existants, histoires et anecdotes réelles, cadre parfaitement mimé, Hollywood est pourtant une parfaite utopie : et si l'industrie cinématographique avait, à l'époque, confié un scénario à un black homosexuel, propulsé en haut de l'affiche des actrices non blanches, noire et asiatique, dignes d'un Oscar ?

On pourrait être gêné par les bons sentiments à fleur d'eau tout au long des épisodes, qui éclatent dans le final. Mais on sait que Hollywood a toujours versé dans les bons sentiments, tout comme on inonde aux Etats-Unis tous les mets de ketchup

On pourrait aussi être gêné par la prétention universaliste du cinéma américain et sa capacité à modifier les mentalités comme par magie partout où il est projeté. Ce n'est pas sûr. Du tout.

Il faut passer par dessus ces deux réserves - au moins - pour pouvoir apprécier le reste, qui le mérite toutefois. Quand il s'agit de rédemption, tout est préférable au cynisme.


dimanche 10 mai 2020

La playlist du jour : Histoires sacrées de Marc Antoine Charpentier

Pour terminer ce confinement musical, il fallut un enchantement : les Histoires Sacrées de Marc Antoine Charpentier, dans une édition récente (avril 2019).

Charpentier est un contemporain du Grand Roi, et il a laissé autour de 500 pièces. Pourquoi ne le connait pas plus, hors le générique des émissions en eurovision, entendu par tout le monde ?

Sans doute parce qu'il n'a pas travaillé pour Louis XIV, mais pour Marie de Guise, dernière de la lignée, dont le père a eu tant de problèmes avec le monarque de l'époque, Louis XIII. La famille n'était donc pas en odeur de sainteté pour le Grand Roi.

Evidemment, Lully, tyrannique maître de la musique officielle, l'a aussi complètement éclipsé jusqu'à sa mort. Il reste donc beaucoup à découvrir dans les opus de Charpentier.

Les Histoires Sacrées sont peu connues, dont le détail de l'enregistrement et de l'argument se trouvent ici. Des recherches scientifiques récentes continuent d'en exploiter les ressources et les fondements.

Ces pièces chantées en latin, accompagnées des instruments usuels de la période baroque, sont colorées, vives, harmoniques, parfois mystiques.






samedi 18 avril 2020