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dimanche 31 janvier 2021

Sur la Playlist de février : Elisabetta, Barbara, Francesca, Settimania, Elisabeth, Isabelle et Antonia

Grand merci à la nouvelle chaine de radio internet créée à l'été dernier par France Musique, La Baroque,  qui met à l'honneur des compositeurs moins connus mais toujours notables.

Parmi eux, plusieurs femmes. Il y avait donc bien des compositrices à l'époque baroque.

En voici quelques unes.

Les deux sœurs Francesca et Settimia Caccini, nées à la fin du XVI° siècle, doivent leur talent de compositrices à leur éducation familiale - leurs deux parents se sont dédiés à la musique à la cour des Médicis.


Barbara Strozzi est vénitienne, fille de servante mais très éduquée. Elle a pu, au beau milieu du XVII° siècle, mener une carrière de cantatrice et de compositrice pour les principales familles régnantes des pays germaniques et pour le Doge de Venise.

Élisabeth Jacquet de La Guerre est plus connue en France. Louis XIV l'a écoutée en 1670 quand elle avait cinq ans. Née dans une famille de musiciens depuis plusieurs générations, son père, musicien mais aussi facteur de clavecins, lui a donné une solide culture musicale. Le grand Couperin était un cousin.

Fait exceptionnel, elle a pu mener une vie de musicienne professionnelle, en composant au passage une cinquantaine d'oeuvres - dont un opéra.


Née à Novare - entre Turin et Milan - Isabella Leonarda est entrée au couvent à 16 ans, c'est là qu'elle a appris la musique. Elle y a composé environ 200 oeuvres. Devenue Mère supérieure du couvent, elle est morte à 83 ans en 1704.

Née à Venise, Antonia Bembo est partie en France pour fuir un mari violent. Louis XIV l'a encouragée, compte tenu de son talent lyrique. Elle fut accueillie dans une communauté religieuse qui lui a permis de se dédier à ses compositions musicales, dans divers genres de l'époque : opéra, cantates sacrées et profanes et motets.

Enfin, au XVIII° siècle, on note Elisabetta de Gambarini, anglaise malgré son nom qui fut cantatrice, organiste, claveciniste et même chef d'orchestre. Elle est morte à 33 ans en 1765.


 
Malgré la qualité de leurs compositions, ces compositrices sont maintenant peu connues, mais comme tant d'autres compositeurs de l'époque baroque. 

Toutefois, il faut reconnaître sans peine que le caractère et la personnalité de chacune devaient être exceptionnels !

samedi 16 janvier 2021

Les séries de la fin d'année 2020 : The Crown, Hutafim, La Valla, Unbelievable


Si la série espagnole - la Valla (L'Autre Côté) - est une nouveauté, les trois autres séries de la fin d'année 2020 relèvent de la liste de course trainée de mois en mois, puis enfin mises sur l'agenda réel.

The Crown a occupé l'actualité récente pour la sortie de sa saison quatre, d'où il est question principalement des affaires de cœur de Charles. Evidemment, c'est la saison la moins intéressante, car les trois premières sont assez captivantes de manière surprenante.

On attendait une chronique de l'actualité heureuse ou malheureuse des têtes couronnées, à lâcher dès le premier épisode si l'on s'y occupait essentiellement de la vie sentimentale les membres de la famille royale britannique. 

Or, The Crown s'alimente en fait des grandes affaires historiques du Royaume-Uni : dislocation de l'Empire, abdication d'Edward VIII - autant pour cause de mauvais mariage que de sympathies nazies -, décrépitude de Churchill, situation particulière du Pays de Galles, crise de Suez, relations complexes avec les Kennedy, grandes grèves des mineurs des années 70, personnalité des Premiers Ministres successifs etc. On ajoutera la curiosité à regarder comment fonctionne le couple monarque/premier ministre aux yeux français et très républicains.

Ces éléments authentiques permettent de supporter assez bien l'autre versant de la série, c'est à dire les historiettes des membres de la famille royale. Malheureusement, cet équilibre est rompu pour la quatrième saison, complètement déstabilisée par l'arrivée de Diana. Ceci correspond peut-être à une partie de la réalité, mais elle est parfaitement anecdotique au regard de l'histoire récente du Royaume-Uni. Dommage, et on s'ennuie, forcément, car on sait comment cela se termine.

Par ailleurs, sur l'ensemble des épisodes, on trouve très peu d'éléments sur les relations avec l'Irlande (Sud et Nord) et aucun sur l'Ecosse en dehors des paysages entourant Balmoral. Etonnant, non ?

Le reste est parfait : les gros moyens disponibles permettent de reconstituer les différentes époques avec beaucoup de minutie, les acteurs sont formidables (nous sommes en Angleterre, la patrie du théâtre !)... 

En pleine conclusion du Brexit, la série devient une espère d'hommage à l'attention de la perfide Albion.

Hutafim nous renvoie en Israël, les autres séries israéliennes vues récemment - Fauda, When Heroes Fly et Our Boys - ayant attiré l'intérêt. Ce fut encore le cas cette fois, avec les mêmes ingrédients : exiguïté des territoires, proximité des conflits armés, société occidentale confrontée à la violence armée extrême.

Le ressort essentiel d'Hutafim ("les kidnappés") est simple : que se passe-t-il quand des soldats d'Israël sortent d'une détention de 17 ans en Syrie. Les deux saisons explorent de manière quasi-systématique les conséquences psychologiques, familiales, politiques du kidnapping et ses corollaires, notamment l'échange de prisonniers qui est à l'origine de l'intrigue, très contesté. 

Nous avons affaire à de passionnants tableaux psychologiques, très fouillés et servis par les meilleurs acteurs. Nous avons aussi affaire à une chronique très réaliste de la vie quotidienne en Israël, qui, par sa complexité géopolitique, suffit sans doute à nourrir bien d'autres séries de qualité à l'avenir.  

Une précision : ces évènements n'ont pas existé, mais des faits réels peuvent les rendre crédibles sans problème au regard du spectateur.


La Valla (L'Autre Côté), série espagnole, accumule d'énormes défauts : jeu d'acteurs approximatif, récit bancal, intrigue remplie d'invraisemblances, au point de gêner le spectateur de manière récurrente. Mais l'intérêt de la série est ailleurs. 

Nous nous trouvons dans une Espagne future et dystopique, gouvernée par une dictature impitoyable. Tout au long des treize épisodes d'une première saison, on ne peut pas ne pas penser à ce qui se passait dans le pays entre 1936 et 1975. A ce titre, on retiendra le souci oppressant et meurtrier du détail engendré par toute utopie, au final toujours despotique.

Pour finir, on note Unbelievable, une mini-série américaine de huit épisodes retraçant une enquête réelle de police contre un violeur en série : c'est le meilleur de la fiction télévisuelle US, servie par de formidables actrices. Ne pas manquer.

vendredi 1 janvier 2021

Vœux personnels officiels pour 2021

 

Voici les vœux personnels officiels pour l'année 2021
Official personal greetings for the year 2021





Et pour ceux qui les auraient ratés, voici les vœux pour les années précédentes
And for those who missed them, the greetings for the last years are here