Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


Affichage des articles dont le libellé est décoration. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est décoration. Afficher tous les articles

mardi 12 septembre 2023

Lieux singuliers (15) : Le Stade-Parc Roger Salengro et la Piscine Art déco de Bruay



Ce bel endroit, dédié à la population minière dans les années 1930, porte le nom de Roger Salengro, ministre de l'intérieur du Front populaire qui s'est suicidé après une campagne infâme et violente de l'extrême droite. Et les réseaux sociaux n'existent pas encore.

Roger Salengro était aussi Maire de Lille : la proximité de Bruay - ex-Bruay en Artois et maintenant Bruay La Buissière - explique sans aucune doute cette dénomination.

Nous sommes totalement dans l'Art déco, et jusque dans les plus détails : architecture, bancs, agencements intérieurs et extérieurs, clôtures, signalétique etc. Le site a été inauguré le 1er août 1936 et il a gardé les mêmes fonctions  depuis : parfaitement accessibles, les espaces sont publics et intégrés au tissu urbain alentours.

L'ensemble a été classé comme monument historique en 1997. Qui plus est, l'architecte, Paul Hanote, est originaire de la ville,  

Le Stade-Parc Roger Salengro et la Piscine de Bruay sont bien des lieux singuliers parce qu'uniques, produits d'une conjonction rare et quasi-magique entre architecture, politique, population et art de vie.

Les images sont ici



vendredi 31 décembre 2021

Vœux personnels officiels pour l'année 2022

 Voici les vœux personnels officiels pour l'année 2022

Official personal greetings for the year 2022



Et pour ceux qui les auraient ratés, voici les vœux pour les années précédentes
And for those who missed them, the greetings for the last years are here

lundi 21 décembre 2020

La sélection des images 2020

 





Malgré les deux grands confinements inouïs provoqués par l'épidémie de Coronavirus qui frappe toute la planète - bienvenue dans l'avenir - malgré les contraintes fortes qui y sont liées, une sélection acceptable a pu être assemblée, s'organisant autour de grandes "virées" vers le sud, au sud-ouest et au sud-est, avec les inévitables étapes sur le trajet.

Mais l'étranger est absent, par la force des choses. Ce doit être la première fois.

Cette quasi-obligation de rester à l'intérieur des frontières nationales a permis toutefois quelques visites inscrites il y a longtemps sans pouvoir les réaliser jusqu'ici - toujours essayer de transformer les inconvénients en avantages, non ?

On verra donc de nombreux hauts lieux de Picardie : La Fère, Noyon, Belleau, Saint Michel en Thiérache, Hirson, Noircourt, Chauny, Tergnier et la partie ouest du Chemin des Dames. Tout ça, c'est fait ! 😀

De même, côté champardennais, quelques lacunes impardonnables proches ont été comblées : Le Massif de Saint Thierry, Orbais l'Abbaye, Mondement, Sézanne, Cormicy, la vénérable et bien nommée Abbaye Notre Dame du Reclus à Talus Saint Prix dans la Marne, puis  Fumay, Revin, Givet dans les Ardennes françaises.

Idem sur les grands trajets : les étapes que sont le très beau Musée des Beaux-Arts d'Orléans et la Maison de George Sand à Nohant ont enfin trouvé leur place dans l'agenda.

Pour le reste, de nouveaux lieux ont été découverts : Périgueux, Bergerac en Dordogne, et Agen, Villeneuve sur Lot, Penne d'Agenais dans le Lot et Garonne en notant la belle et ancienne entreprise Latour-Marliac au Temple sur Lot, une référence mondiale pour la production et la commercialisation de fleurs aquatiques. Les nymphéas de Monet y sont nés.

Dans la même façon, on a visité quelques hauts lieux des Cévennes : Marvejols en Lozère, Le Musée du Désert à Mialet et la Maison rouge à Saint Jean du Gard dans le Gard.

Deux mentions particulières pour ces deux musées qui valent largement le temps et l'éloignement, témoignant du cœur de l'identité cévenole : le protestantisme pour le Musée du Désert - le bien nommé aussi - et la production de soie pour la Maison rouge, ancien bâtiment industriel dédié à l'activité, transformé magnifiquement en Musée des Vallées cévenoles par le Département. 

On a retrouvé Bordeaux et la magnifique Nîmes, qui n'en finit pas de se reconstruire sur elle-même et de proposer au visiteur de formidables expériences dans des genres très différents. D'un côté le nouveau Musée de la Romanité, qui présente enfin l'héritage romain de la ville à la hauteur de sa richesse, et de l'autre côté, les innombrables fresques murales du quartier Gambetta. Quelle belle et inédite surprise, que la culture "Underground" puisse afficher ici ses couleurs sur tant de mètres carrés ! 

On a retrouvé enfin Collobrières : un endroit connu qu'on avait noté de réinscrire sur le carnet de voyage, au cœur du Massif des Maures. On y a retrouvé une vie méditerranéenne assez crédible et relativement paisible, côté forêt. C'était aussi la possibilité de revoir Toulon tout proche, en ajoutant cette fois sur la liste des visites le Musée national de la Marine, un must du genre, situé au cœur de la Capitainerie avec vue sur le porte avion Charles de Gaulle et les grands ferrys. 

Autant de passeports virtuels pour l'ailleurs, mais pour l'heure trop souvent à quai. 

Vers les images




dimanche 17 janvier 2016

Sélection des images 2015 : bouclage





La sélection d'images pour l'année 2015 présente un programme réfléchi et moins spontané que les autres années. Les lieux, pour la plupart d'entre eux, étaient en effet prémédités, pour une raison ou pour autre. 

Mais il faut s'inventer de temps en temps un programme de visites à partir de ses curiosités et intérêts : à défaut, la frustration viendrait trop forte... comme un engagement pris avec soi-même, mais qu'on ne suivrait jamais.

Ainsi, 2015 a permis de visiter Bergues et Dunkerque, totalement inconnus mais pourtant proches, le vieux Bordeaux, jusqu'ici ignoré, la corderie de Rochefort, ce morceau du XVII° siècle tombé au milieu du XXI°,  les Ardennes méconnues, richissimes d'histoire,  l'Abbaye d'Ourscamp, lieu cistercien très important, très proche, mais jamais vu, le tout nouvel auditorium de la Maison de la Radio si attendu...

Malgré le peu d'attrait pour le tourisme guerrier, le centenaire de la première guerre mondiale ne peut ignorer le regard porté sur ses innombrables traces, de plus près et en proximité, comme par devoir du citoyen habitant de ces régions ravagées.

Ajoutons quelques images d'opportunité ainsi que quelques étapes rémoises stockées sur la liste personnelle imaginaire : la synagogue et la villa Demoiselle.

Enfin les étapes plus lointaines : un séjour à Stockholm, remarquable à tout point, et les empreintes canadiennes déjà connues et amies et désormais plus sélectives.





   

dimanche 20 décembre 2015

Villa Demoiselle




La Villa Demoiselle est enfin visitée, à l'occasion d'une exposition consacrée à Henri Vasnier esthète autant que commerçant. Autant dire, en Champagne, richissime. Mais l'argent n'achète pas que le goût, tant pour la toute petite sélection proposée de sa collection que pour la Villa Demoiselle, rénovée en 2009. Bien tard, puisqu'elle a failli disparaître à force de dégradations, dont les Rémois ont été si longtemps les témoins.

Mais tant mieux si les maisons Vranken-Pommery ont au final décidé de distraire un (petit) pourcentage de leurs bénéfices pour que chacun d'en profiter. En prenant le temps, comme une coupe de Champagne.

La Villa Demoiselle écrit-on sur place qu'elle mélange l'art nouveau et l'art déco. On pourra comparaître sans problème avec cet autre joyau qu'est la Villa Majorelle, à Nancy, qui, elle, est 100% art nouveau. 

Il reste une visite exceptionnelle, le lieu étant de surcroît heureusement vidé de visiteurs par les premiers achats des fêtes de fin d'année.

Enfin, la Villa Demoiselle montre que l'art du début du XX° siècle est désormais reconnaît. A ce titre, Nancy et Reims - notamment - y gagnent une nouvelle légitimité historique et artistique.





dimanche 16 novembre 2014

Vienne, visite impériale





Mais que cette ville est photogénique ! C'est qu'elle a été entièrement conçue pour la mise en scène de l'Empire austro-hongrois et des souverains qui l'ont successivement dirigés. L'Empire n'a pas résisté à la première guerre mondiale, mais tant de traces a-t-il laissé...

Et même, la fin du rideau de fer en a revitalisé les racines : c'est qu'à Vienne, on trouve d'abord en quantité toutes les populations de l'ancien Empire et on y entend toutes les langues qui le peuplaient : hongrois, slovène, italien, serbo-croate, roumain, bulgare... en plus bien sûr de l'allemand.

Fins mécènes, artistes accomplis, les souverains ont aussi fait venir à Vienne des richesses incroyables : Brueghel, Rembrand, Goya et tant et tant. Pas étonnant que ce sens de l'esthétique apparaisse partout : architecture, mobilier, statuaire, ornements extérieurs. Jusqu'aux somptueuses terrasses de café, où chaque serveur se doit d'accueillir même le plus humble touriste à l'égal d'un grand de ce monde. Surprenant.

Si l'on ajoute la commodité de ses transports en commun, la courtoisie de ses habitants, la modicité du coût de la vie, on se prend à imaginer passer un jour bien plus que quelques jours dans cette ville qui a rendu l'Empire accessible et aimable malgré sa magnificence.





mardi 11 novembre 2014

Cambrai, le bel exil de Fénelon






Bien petite ville pour un bien grand homme : il n'est pas étonnant que Fénelon ait à ce point marqué Cambrai et Cateau-Cambrésis, où il avait une résidence aussi.  L'amateur du XVII° siècle est forcément comblé par ces belles façades classiques des édifices religieux et ces intérieurs somptueux. Originaire du sud de la France, disgracié par Bossuet et par conséquent par le Grand Roy, son Archevêché de Cambrai était bien terre d'exil pour lui. Mais attention : le Cambraisis était rattaché à la Couronne de France depuis peu, l'ennemi espagnol et le Saint Empire germanique n'étaient pas loin. Sa position stratégique justifiait qu'on y envoyât pas n'importe qui !

On remarquera que le formidable tombeau de l'intéressé qui se trouve dans la Cathédrale, le représente accoudé à des coussins de belle facture, et non en position de gisant ou de priant, position qui aurait pu être choisie pour un ecclesiastique. Fénelon était réputé pour sa souplesse, son intérêt pour les autres, sa civilité : ecce homo. Voici l'homme. 

Que de richesses patrimoniales laissées par lui, complétées par un beau musée des Beaux Arts et la proximité de Cateau Cambresis et de Le Quesnoy, dont les remparts de Vauban sont intacts et dont la mise en valeur vaut un grand détour. Là, comme le rappelle ce beau monument intégré dans les remparts, ce sont des Neo-zélandais qui sont venus se faire tuer en 1917-1918.






samedi 1 novembre 2014

Ecouen, le Musée de la Renaissance





Belle Ile de France, qui recèle tant et tant de ces endroits privilégiés chargés de l'histoire du pays. Ainsi Ecouen, survolé anachroniquement par les norias des avions de Roissy, qui abrite le Musée de la Renaissance.

Ce n'est pas par hasard bien sûr : le beau château d'Ecouen est d'époque. Impeccablement entretenu, restauré, nettoyé, il recèle tous les trésors et merveilles de la vie de la Renaissance : meubles, céramiques, œuvres d'art, objets de toute sorte parfaitement agencés dans une mise en scène sans doute assez proche de l'époque.

Le visiteur se pénètre peu à peu d'un grand sentiment d'harmonie. Et, pourvu que le temps s'y prête, une halte sur la vaste terrasse surplombant le village restitue à coup sûr l'ambiance connue des anciens occupants... pourvu de s'abstraire des aéronefs !




vendredi 15 août 2014

La Malmaison : le premier Empire intime



On peut ne pas aimer l'histoire napoléonienne, du fait notamment de ses excès guerriers et du culte de la personnalité sur lequel elle se fondait tout entière.  Mais la Malmaison est restée, elle existe, on peut la visiter et elle nous livre un aspect tout particulier du premier Empire.

Tout d'abord le goût de son aménagement : cette grande batisse plutôt que château présente une décoration et un ameublement impeccables, parfaitement conservés, harmonisés et originaux. Nous ne sommes plus du tout au temps de la monarchie, en nous approchant d'une certaine modernité, dans des espaces plus intimes, confortables, plus bourgeois que nobiliaires.

Ensuite, on découvre le rôle important de Josephine de Beauharnais et de sa famille, dont la plupart des monarchies européennes contemporaines lui sont apparentées, de manière étonnante : manifestement, Josephine a su y faire pour donner à sa parentèle un certain statut.

Enfin, l'empereur est partout, comment s'en étonner, mais, encore une fois, de manière originale : tentes, tentures, ameublement rappellent partout les bivouacs militaires dressés à proximité des champs de bataille. Napoléon aimait tant cette vie militaire et nomade qu'on l'avait reproduite pour lui à la Malmaison.