Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


mercredi 30 avril 2008

Welcome back


Ouf, j'ai enfin retouché la surface. Les nouvelles coordonnées vont partir à tous. Si vous ne les voyez pas venir, un petit mail suffira pour me situer dans la galaxie :-) : queva.denis@gmail.com

jeudi 24 avril 2008

Silence radio


Les connaisseurs de la conquête spatiale le savent bien : à certains moments, les communications ne répondent plus, le temps de changer de planète, de rentrer dans l'atmosphère ou de faire un petit tour d'orbite. Voir Apollo XIII, l'étoffe des héros et toute cette sorte de films :-)

Silence radio pour quelques jours maintenant, je change (encore) de planète.

Un nouveau nouveau lieu pour vivre : 18° !


Ce sera la 18° fois depuis que j'ai quitté la maison familiale, il y a longtemps déjà : encore un déménagement samedi, plus lointain cette fois compte tenu du changement de boulot. Voici l'image du nouveau lieu pour vivre.

lundi 21 avril 2008

Demain, la Pennsylvanie

L'Etat de Pennsylvanie vote demain. Primaires tardives et habituellement de peu d'intérêt puisque la grande majorité des autres Etats vote avant, mais qui prennent un relief particulier cette fois compte tenu du petit nombre de délégués du parti démocrate qui sépare Obama et Clinton.

Cette dernière y joue ni plus ni moins que la poursuite de sa campagne ou son abandon pur et simple. Les USA semblent cette fois vouloir un vrai changement et Hillary l'incarne trop peu.

Tous les arguments développés sur son expérience face à un Obama inexpérimenté font chou blanc, comme ce clip où elle décrochait le téléphone à trois heures du matin et qui fut brocardé par toutes les gazettes et évidemment parodié à l'envi : et si c'était McCain qui décrochait, ce ne serait pas mieux ? Et qui croira qu'à trois heures du matin, elle est encore en tailleur et collier ? Et si c'était... Bill qui décrochait pour sa femme ? Etc. etc.

Voici le clip incriminé, qui a marqué un tournant dans la campagne il y a quelques mois, au moment où Mac Cain s'est retrouvé seul candidat républicain.




Cette excellente infographie de USA Today nous indique où nous en sommes :


Pour le reste, le temps sera encore long jusque novembre pour que le pitoyable deuxième mandat de W Bush finisse enfin d'agoniser. Alors en attendant, quelques autres clips, beaucoup plus marrants ceux-là, sur la campagne, trouvé sur le site de référence pour ce genre de chose : Jib-Jab.

Je suis toujours frappé par ce sens incroyable et apparemment spontané que les américains ont pour le show, la mise en scène, la communication. Quand ces talents rencontrent la parodie, on peut rire beaucoup, même si dans ce pays des extrêmes on peut aussi trouver l'expression du plus mauvais goût...

Enfin, il faudra découvrir bientôt les clips sélectionnés par l'association citoyenne US Move on pour son nouveau concours Obama in 30 seconds.


Clip 1


Clip 2


Clip 3


Clip 4

vendredi 18 avril 2008

Opéra de Bavière : la Traviata


Deuxième opéra vu en mars à l'opéra de Bavière après Tamerlano, la Traviata, sous la direction musicale de Massimo Zanetti et une mise en scène de Günter Krämer, un habitué des scènes germaniques : Berlin, Salzburg, Vienne.

La distribution était la suivante :

Violetta Valéry Norah Amsellem
Flora Bervoix Heike Grötzinger
Annina Helena Jungwirth
Alfredo Germont Massimo Giordano
Giorgio Germont Franco Vassallo
Gaston Ulrich Reß
Baron Douphol Steven Humes
Marquis d'Obigny Rüdiger Trebes
Doktor Grenvil Giuseppe Scorsin
Giuseppe Kenneth Roberson
Ein Gärtner Adrian Sâmpetrean
Alfredos Schwester Demet Gül

Orchestre de l'Etat de Bavière
Choeurs de l'Opéra de Bavière

Le problème de la Traviata est qu'en principe, quand on n'est plus un enfant, on l'a toujours déjà forcément vu ou entendu, au moins en partie et sous une forme ou une autre, ne serait-ce que dans ses nombreuses récupérations publicitaires. C'est le troisième opéra le plus représenté aux États-Unis (pas moyen de trouver l'équivalent pour l'Europe, désolé !)

On le voit habituellement haut en couleur, façon Zeffirelli dans son film de 1983 : luxueux intérieurs parisiens riches en décoration, toilettes féminines somptueuses et chamarrées...

Il n'en fut rien à Munich ce 22 mars. Une mise en scène toute en noir et blanc, dans le décor comme dans les costumes et, comme pour Tamerlan, minimaliste dans le décor. Mais pourquoi pas ? Un metteur en scène n'a pas à servir au public exactement ce qu'il attend, sinon, à quoi sert-il ?

Mais au final, le parti pris choisi parait tellement à contre courant des représentations habituelles qu'il finit peut-être par provoquer l'effet inverse de celui qui était recherché : occuper l'esprit alors qu'il s'agissait de le libérer... si l'objectif était bien celui-là.

Rien d'inoubliable donc dans cette mise en scène un peu gauche et floue, surtout dans les scènes de groupe : la "chenille qui redémarre", ou "l'à-la-queue-leu-leu" si on préfère, dans la scène de fête initiale, s'imposait-elle vraiment ? Et on souffre un peu en début de spectacle quand les choristes n'arrivent pas à se placer et se marchent dessus dans un espace scénique volontairement réduit à l'avant-scène.

(photo du spectacle)

La musique d'abord. Passons, passons, donc. D'autant plus volontiers que la distribution a fort bien servi la partition, avec une mention toute particulière pour Norah Amsellem dans le rôle principal passablement exigeant, on le sait, et pour le ténor Massimo Giordano qui firent, avec tous les autres personnages, sans maillon faible aucun, de ces trois heures un régal. Une autre mention, toujours, pour l'orchestre de l'Opéra de Bavière. Littéralement impeccable de bout en bout, au moins pour ce que j'en ai entendu, et même vu, car la place occupée au balcon permettait de voir une partie des cuivres.


Le trouble vint d'ailleurs, pour tout dire : mais pourquoi diable l'Opéra de Bavière a-t-il décidé de provoquer deux entractes de respectivement 30 et 20 mn, ce qui est manifestement un de trop, alors qu'aucune installation ne semblait l'imposer ? Le premier entracte, juste à la fin du premier acte, arrive bien tôt et paraît de ce fait bien long. Qui plus est, pour des raisons de sécurité et de nettoyage de la scène, il n'a pas été possible de rester dans la salle... Comprenne qui pourra.

Un mot pour finir sur le Bayerische Staatsoper lui-même : des places de 14 à 132 Euros, un système de réservation en ligne impeccable, une grande salle à l'italienne à cinq balcons, vestiaires et bar à tous les étages, salle archi-complète - avec des places debout (à 10 Euros) - et public chic, plutôt âgé et aisé, et habillé comme pour une vraie "soirée à l'opéra". Je n'étais plus habitué, car ce que j'ai vu des opéras en France ces dernières années était disons plus... démocratique.

Mais il faut se méfier des apparences : c'est au moins une des leçons de Violetta Valery, dite "la Devoyée".


L'Opéra de Bavière fait partie de la Résidence des Rois de Bavière.
Ainsi ces grands amateurs des arts pouvaient-ils y accéder directement...



Le site internet permet même d'avoir un aperçu
de la scène à partirde la place que l'on souhaite louer




Norah Amsellem dans une mise en scène moins sobre
(Théâtre royal de Madrid, 25 mars 2002)

mercredi 16 avril 2008

Où sont les blond(e)s ?

Dans la série "cartes marrantes qui ne servent à rien (ou presque)", de type "combien de bises" déjà publiée sur ce blog, je vous propose aujourd'hui la carte des blond(e)s.

Plus intéressante qu'il n'y paraît : la France y affirme sa double nature nordique et latine, et on y retrouve la fameuse ligne St Malo/Genève théorisée jadis par Hervé Le Bras et Olivier Todd, qui marque la vraie limite entre la France du Nord à famille nucléaire de la France du Sud à famille élargie, entre autres caractères discriminants.

On notera également que les Celtes sont à part : Bretons ou Galiciens, leur score de blonds est plus élevé que dans les régions environnantes non celtes. Quant au talon de la botte italienne, les Pouilles, il doit y avoir une explication, mais laquelle ?

lundi 14 avril 2008

Les Pêcheurs de perles : quelle version voulez vous ?


(mise en scène présentée à Avignon en 2007)

Le premier message du cycle "perles musicales" qui présentait le fameux air "Je crois entendre encore..." extrait de l'opéra de Bizet "les Pêcheurs de Perles" a eu un certain succès sur le blog : comme si une bonne partie de la blogosphère recherchait cette musique. Il faudrait expliquer cela.



Alors, pour contenter les visiteurs, en voici quelques onze versions différentes. J'ai mis en premier la version de Nicolai Gedda que je cherchais, car elle était réputée la meilleure. Je crois que c'est vrai : il me faut y retourner et l'écouter encore, mais la diction - élément très important surtout en français, langue difficile à prononcer pour un gosier étranger - m'a paru parfaite.


Utiliser le bouton de droite
pour accéder aux onze fichiers

Et puis, au Diable l'avarice, voici pas moins de huit versions revisitées, façon jazz, variété, dance et même yiddish. Je vous laisse juges de la résistance de l'aria à tous ces traitements. J'apprécie modérement, mais s'il y a des amateurs !

Un grand merci à l'internaute anonyme qui a fabriqué ce "super-pack" et l'a mis à disposition sur un coin de serveur non moins anonyme. Il méritait d'être remis en forme et publié dans une forme plus accessible.


Utiliser le bouton de droite
pour accéder aux huit fichiers

dimanche 13 avril 2008

Opéra de Bavière : Tamerlano, de Haendel



Revenons sur Tamerlano de Haendel, vu à l'opéra de Bavière le 19 mars dernier.

Presque trois heures d'opéra baroque dans une mise en scène sobre, très sobre, très très sobre. Jamais sans doute opéra baroque n'a été monté de manière aussi dépouillée, surtout à l'époque même du baroque, où on aimait la couleur, les machines de scène, le mouvement. Aucune invention scénique, aucune fantaisie dans ce décor gris sombre dénudé au possible.

Certes on n'était pas venu pour ça, mais la partie carrée toute horizontale que jouent les personnages continuellement tout au long du spectacle sur cette grande scène vide, évoquant évidemment un échiquier, en utilisant toutes les combinatoires possibles parallèlement à la combinatoire des arias (un étudiant en musicologie pourrait nous décortiquer tout cela), fatiguent la vue et l'esprit à la longue. Les scènes au sol, assez nombreuses, dans toutes les positions : à genoux, assis, allongé, tout seul, avec les autres, ne changent rien à cette impression à ce manque de relief. Mais la musique est là !


L'opéra ne comporte pas de chœurs ni de parties dansées, mais une enfilade alternant récitatifs et arias qui détaillent à n'en plus finir l'argument fort mince comme presque toujours et dépouillé de toute allusion historique, mais peu importe : il est déjà difficile de voir le farouche guerrier des steppes du XV° siècle en bas de soie et précieux costume de velours. Qu'il suffise ici de dire qu'il s'agit d'amour et de pouvoir, chaque air proposant la mise en scène d'un sentiment dominant : colère, envie, regret, espoir, remors, résignation, plainte, pitié, chagrin... Tout y passe, en trois heures, on a le temps ! le même étudiant pourrait s'y coller aussi un jour ;-)

Les arias écrites par Haendel, mais souvent inspirées par tous les compositeurs du temps, sont presque toutes des morceaux de bravoure exigeant des chanteurs une grande virtuosité. Autant dire que l'a peu près serait catastrophique. Il faut donc les meilleurs sur scène.

La magie de la musique de Haendel opère donc très vite et les trois heures contentent l'oreille pratiquement à chaque seconde. Une mention particulière pour le contre-ténor mondialement connu David Daniels dans le rôle de Tamerlan : le top du top du chanteur baroque, ainsi qu'à l'orchestre de l'Etat de Bavière, absolument impeccable sur une partition exigeante, complexe... très... baroque !

Deux ombres au tableau, en plus de la mise en scène un peu aride, comme on l'a déjà dit : d'une part un Bajazet-ténor (le britannique John Mark Ainsley) que j'ai trouvé un peu court en voix pour cette grande salle à l'ancienne ; Or, c'est le deuxième personnage de l'opéra. D'autre part, le fait que le troisième personnage masculin, Andronico, soit interprété par une chanteuse (la grecque Mary-Ellen Nesi) costumée en homme. Il est somme doute dans la logique baroque que les voix d'alto soient interprétées par des hommes, comme c'était le cas au temps de Haendel, et pour ma part, je préfère de beaucoup pour le baroque le timbre des altos masculins.

La distribution complète :

Chef d'Orchestre Ivor Bolton
Mise en scène Pierre Audi
Scène et costumes Patrick Kinmonth
Lichtkonzept Matthew Richardson
Lumière Cor van den Brink

Tamerlano David Daniels
Bajazet John Mark Ainsley
Asteria Sarah Fox
Andronico Mary-Ellen Nesi
Irene Maite Beaumont
Leone Vito Priante

Orchestre de l'Etat de Bavière

Voici un petit extrait du spectacle, en fait l'air le plus connu (A dispetto), interprété par David Daniels

David Daniels dans Tamerlano


On trouvera un reportage complet sur le montage de ce Tamerlan ici :



Le Blog parlera de la Traviata, spectacle du 22 mars, toujours à l'Opéra de Bavière, dans un autre message.


samedi 12 avril 2008

De l'autre côté : Le merveilleux à la manière de Boris (2)



Revenons à Boris comme convenu : il nous transporte cette fois dans un univers parallèle tout en aquarelle, en sourire entendu et clin d'oeil complice. Je trouve le remake du joueur de flute de Hamelin très réussi : l'ombre portée des maisons moyenâgeuses sur le troupeau électronique n'annonce en effet rien de trop bon pour elles.

mercredi 9 avril 2008

On ne se méfie jamais assez des dindes

J'avais promis de ne plus y revenir. Juré. Et puis ce petit clip marrant m'y ramène. Qu'y puis-je ? Enigmatique me direz vous, et quel est le rapport avec la choucroute ? En bien voyez donc qui nous propose ce clip et où nous amène l'adresse internet qui se trouve à la fin.


dimanche 6 avril 2008

Pêcheur de perles musicales (3) : Nuits d'été, Sur les lagunes

On se reportera au message précédent sur les "Nuits d'été" de Berlioz. Je suis littéralement fou de "Sur les lagunes", un pur joyau du chant classique de la veine romantique - et je le répète, la période romantique n'est pourtant pas ma tasse de thé.





"Sur les lagunes" est un lamento, sur des paroles écrites par Théophile Gauthier, comme les cinq autres morceaux des "Nuits d'été". On trouvera sur ce site internet dédié - un grand merci à son auteur - l'ensemble des procédés musicaux qui peuplent la mélodie et qui sont nombreux en ces quelques minutes de pure émotion esthétique.





On trouvera ci-dessous l'interprétation de Régine Crespin, ma préférée des préférées et insurmontable pour toute autre j'en ai bien peur... mais on ne sait jamais. Ensuite une version chantée par le contre-ténor David Daniels en 2004 (Ensemble orchestral de Paris) qui s'en rapproche.

Et enfin celle de Jessy Norman, plus puissante, que je ne trouve pas si mal que ça. Je vous épargne les autres, mais je ne citerai pas de noms. Alors laissez vous aller... sur la mer !

Ma belle amie est morte,
Je pleurerai toujours;
Sous la tombe elle emporte
Mon âme et mes amours.
Dans le ciel, sans m’attendre
Elle s’en retourna;
L’ange qui l’emmena
Ne voulut pas me prendre.
Que mon sort est amer!
Ah ! sans amour s’en aller sur la mer!

La blanche créature
Est couchée au cercueil.
Comme dans la nature
Tout me paraît en deuil!
La colombe oubliée
Pleure et songe à l’absent;
Mon âme pleure et sent
Qu’elle est dépareillée.
Que mon sort est amer!
Ah ! sans amour s’en aller sur la mer!

Sur moi la nuit immense
S’étend comme un linceul.
Je chante ma romance
Que le ciel entend seul.
Ah ! comme elle était belle,
Et comme je l’aimais!
Je n’aimerai jamais
Une femme autant qu’elle.
Que mon sort est amer!
Ah ! sans amour s’en aller sur la mer!




Crespin (1963) et Daniels (2004)






vendredi 4 avril 2008

Une perle radiophonique : merci Caroline !



Ce n'est pas l'habitude du blog de gloser sur l'actualité. Pourtant, la chronique entendue ce matin à France Culture vaut d'être reproduite : la politique économique de notre gouvernement étrillée en 3 mn vives, claires, nettes. Merci à Caroline Fourest pour ce beau morceau radiophonique. Tout est dit, ou à très peu de chose près.





Chronique Caroline Fourest


mercredi 2 avril 2008

Villes en mer : le merveilleux à la manière de Boris (1)

Troyes

Les recherches effectuées pour le cycle réalisme magique m'ont amené à retrouver sur un coin de disque dur les reproductions des œuvres de Boris, une très très vieille connaissance (n'est-ce pas ?).

Boris nous transporte plutôt dans le réalisme merveilleux, mais peu importent les étiquettes ! J'aime beaucoup ces bateaux-villes minutieusement dessinés, donnant mouvement à l'inamovible et permettant à l'esprit de vite filer la métaphore vers l'âge ou la compétence du capitaine, la cohésion de l'équipage, le bon ou le mauvais temps... Enjoy !

D'autres illustrations de la veine réaliste magique, avec un brin d'humour, suivront dans un message ultérieur.

Besançon


Sylvamer, terre d'Alsace

Beaune