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dimanche 2 juillet 2023

Solide et baroque Saxe



A l'instar de nombreux territoires allemands, la Saxe a connu de plusieurs régimes, désignations et rattachements au fil de l'histoire. Pour autant, sa permanence au fil des siècles est malgré tout remarquable, depuis le moyen-âge jusqu'à notre époque.

Ainsi les Ducs sont-ils devenus Rois par la grâce de Napoléon Ier, dont ils étaient parmi les rares alliés du premier Empereur français en Europe. Signe déjà d'un tempérament solide et affermi de ses Ducs, et, partant, de sa population, alors que tout le monde haïssait le tyran français...

Et ces Ducs ont laissé pour la postérité des réalisations de première qualité en matière architecturale et culturelle, comme l'indique la physionomie des deux grandes villes quasi jumelles que sont Dresde et Leipzig.

Voici pourquoi il faut visiter la Saxe, et notamment pour ceux qui ont le goût baroque, comme on verra pourquoi.

Il faut visiter aussi la Saxe comme partie de la défunte "RDA"... Les guillemets permettent de ne pas trop offusquer les amis allemands, qui ne voulaient pas que l'on parle de "DDR", dénomination qui pointait immédiatement la spoliation communiste de la "Zone" - sous entendre "la Zone occupée par l'URSS"... Mais c'est une autre époque.

Comme souvent à l'Est de l'Europe, le communisme soviétique a au moins épargné les centres villes anciens tels quels, notamment non défigurés par les hideux immeubles acier-verre des années 70 qu'on trouve partout dans les villes de l'Ouest. Hélas.



Ville martyr après les lourds bombardement de la fin de la deuxième guerre mondiale, le centre ville de Dresde a été reconstruit à l'identique, y compris la Frauenkirche - Eglise Notre Dame, de culte luthérien - réinaugurée le 30 octobre 2005. Symbole de la réunification pour beaucoup, il fallait attendre le fin du régime communiste pour la reconstruire. On le voit, la Frauenkirche est très loin de l'austérité des lieux habituels du culte protestant. En Saxe, même le protestantisme est baroque !

La Frauenkirche est au final la dernière pièce d'un des plus beaux paysages urbains d'Europe, vu de l'Elbe, façonné pour l'essentiel au cours du XVIII°.

Quant à Leipzig, nous sommes dans la ville où a exercé de Jean-Sébastien Bach pendant 23 ans, comme Cantor de l'église Saint Thomas. A cette période de début juin se tiennent les Journées Bach : raison de plus d'y passer un peu de temps.

La visite de Leipzig nous immerge partout dans la musique entre Eglises, Gewandhaus et Opéra. Mention particulière pour le Gewandhaus, dont le chef permanent de l'orchestre s'appelait notamment Félix Mendelssohn, puis Wilhelm Furtwängler, Bruno Walter, Kurt Masur... Et c'est là où l'on a créé des œuvres de Beethoven, Schubert, Schumann, Brahms et Bruckner. Quand même.

Un tour au Musée des Beaux Arts de la ville nous replonge aussi dans les années du régime soviétique : les collections contemporaines en sont directement marquées, comme les images permettront de s'en rendre compte. 

Très intrigants, très intéressants que ces tableaux qui peignent ce grand ciel bleu, vu par tous, partagé avec le monde entier mais inaccessible à la population de l'époque.

Pour finir, un tableau de Canaletto - qui a été invité ici par les Ducs, quelle bonne idée, non ?  - a donné envie d'aller voir le centre ville de Pirna de nos jours. On s'y retrouve. Comme on s'y est retrouvé à Dresde, quand il s'est agi de reconstruire la ville : les tableaux de Canaletto ont été si précieux, deux siècles après... L'art plus fort que la guerre, en somme.

Mais en plus du Pirna du XVIII° siècle, on y croise facilement les traces de l'ancienne Allemagne de l'Est.

Toutes les images sont ici

jeudi 22 décembre 2022

Sur la Playlist de la fin de l'automne : Mahler, les Symphonies


 Mahler, malgré tout et avant tout, en ce début d'hiver.

Gustav Mahler a composé ses symphonies entre 1888 et 1911... Autant dire qu'il s'agit d'une musique totalement d'avant-garde pour celui qui préfère la musique baroque et qui considère que le modernisme commence avec Mozart. Alors, Mahler !

Passons outre. 

Chacune des dix symphonies est un monde à elle-même, offrant toutes les palettes musicales possibles : réminiscences du folklore de l'Europe centrale et orientale, musiques de la tradition juive, marches funèbres, lieder, mélodies symphoniques à la Beethoven etc.

C'est que la composition souhaitée de l'orchestre  pour chaque symphonie est impressionnante... jusqu'à 1 000 membres pour sa première représentation de la 8° symphonie, qu'on appelle d'ailleurs la Symphonie des Mille.

Son orchestration, telle que voulue par le compositeur, vaut le coup d'œil - mais celle des autres symphonies n'est pas très différente à l'exception des chœurs :

Voix
3 sopranos, 2 altos, 1 ténor, 1 baryton, 1 basse 
1 chœur d'enfants (350 chanteurs)
2 chœurs d'adultes (500 chanteurs)

Instruments à cordes
Premiers violons
Seconds violons
Altos
Violoncelles
Contrebasses,
Harpes
Mandoline

Bois
4 flûtes
2 piccolos
4 hautbois
1 cor anglais
1 clarinette en mi bémol
3 clarinettes en si ♭ et en la
1 clarinette basse
4 bassons
1 contrebasson

Cuivres
8 trompettes
7 trombones
8 cors
1 Tuba

Percussions
3 timbales
1 triangle
3 cymbales
1 grosse caisse
1 tam-tam
des cloches

Claviers
1 piano
1 orgue
1 harmonium

Autant dire la Royce-Rolls des orchestres symphoniques. Mais Mahler, longtemps directeur de l'opéra de Vienne, disposait de certains moyens... mais il ne les gâchait pas, car il était connu pour son extrême attention pour chaque instrumentiste.

Une mention particulière pour l'utilisation par Mahler des instruments à anches : hautbois, bassons, clarinettes, souvent utilisés comme solistes, sortis tout droit du Klezmer.

Mais l'immense intérêt pour Mahler se trouve ailleurs : nous sommes en présence d'une musique incroyablement puissante et en même temps d'une extrême sensibilité, immédiatement reconnaissable, utilisant toutes les possibilités d'un orchestre symphonique, à l'instar de toutes les émotions de la personnalité humaine.

De fait, il est impossible d'écouter Mahler en faisant autre chose car cette musique pompe toute son énergie disponible... Et les symphonies sont longues : toutes plus de 60 minutes - sauf la première et la dernière - et jusque 90 minutes pour la troisième. 

C'est donc un vrai effort, que d'écouter une symphonie de Mahler. Mais cet effort vaut la peine car on en sort comme ragaillardi, revigoré, comme invulnérable... alors que tant d'autres choses autour de vous conspirent à vous abattre. 

La musique de Mahler est en fait un hyper-concentré de musique : il n'a composé au total que 18 oeuvres, alors que la plupart des autres compositeurs ont des catalogues énormes (plus 1 300 oeuvres pour JS Bach, 550 pour Mozart, 500 pour Beethoven...)

En dehors de ces dix symphonies, on trouve des Lieder... que l'on reprendra un jour, car ils pèsent aussi leur poids musical et émotionnel.

Pour se donner une idée, il est difficile de reproduire les dix symphonies in extenso dans cette publication, mais on peut les trouver intégralement facilement sur internet, et dans des interprétations prestigieuses. Vive l'internet, encore une fois !

On proposera donc plutôt des mouvements des dix symphonies, ceux qui ont accroché tout particulièrement l'oreille. 

Voici donc dix extraits. 

Pour la 5° symphonie - la plus célèbre, et aussi la préférée - on propose deux mouvements.  En revanche, pour la 8° symphonie - La Symphonie des Mille - on n'a pas proposé d'extrait car cette énorme cathédrale musicale demande encore un peu d'effort pour être appréhendée.

A chacun d'assembler son Mahler. Il y a de quoi faire.

1° Symphonie "Titan" - 3° Mouvement

2° Symphonie "La Résurrection" - 4° Mouvement

3° Symphonie - 2° Mouvement

4° Symphonie - 4° Mouvement

5° Symphonie - 1er Mouvement

5° Symphonie - 4° Mouvement

6° Symphonie - 1er Mouvement

7° Symphonie - 4° Mouvement

9° Symphonie - 2° Mouvement

10° Symphonie - 3° Mouvement

lundi 13 décembre 2021

Lieux singuliers (7) : Gravelotte, La Halle du Souvenir/Gedenkhalle

Nous sommes en Allemagne. Ou au moins cette terre était-elle allemande entre 1871 et 1918. A l'instar de Metz, le tout nouvel Empire allemand multipliait les réalisations architectures car cette partie de la Lorraine était sa vitrine.

Gravelotte, devenue allemande, riveraine de la nouvelle frontière entre les deux belligérants, devait accueillir cette Halle du Souvenir en 1905. Elle est dédiée à tous les combattants allemands qui ont défait l'armée française précisément à cet endroit, marquant la fin de notre III° Empire.

La bataille de Gravelotte a frappé les esprits par le déchaînement et la densité des combats : sur une seule journée - le 16 août 1871 - 301 132 hommes des deux côtés se sont affrontés dans ce mouchoir de poche. 32 435 hommes y sont disparus ou blessés.

Totalement allemande, revenue en sol français en 1918 sans avoir bougé évidemment, la Halle du Souvenir est bien singulière.

Elle est maintenant intégrée au parcours de visite du beau Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion, propriété maintenant du Département de la Moselle. C'est le seul Musée dédié uniquement à la guerre de 1870. 

Pourtant, c'est ce conflit qui a créé les conditions des deux guerres mondiales qui suivront.

L'album est ici



dimanche 26 août 2018

Douce Allemagne





Nous sommes loin de l'austère Prusse. Ce proche Palatinat est d'abord rococo, léger, riche et plein de fantaisie. 

Cette Allemagne est aussi celle du vignoble et des familles princières mécènes qui avaient, depuis des siècles,  particulièrement bon goût et qui préféraient les beaux arts à l'art de la guerre. 

Il reste un foisonnement de châteaux, de musées, de villes commerçantes, de façades, d’œuvres d'art...

Avec une mention particulière à "Liselotte von dem Pfalz", mieux connue ici sous le nom de Princesse Palatine,  épouse de Philippe, frère du Grand Louis, qui laisse une correspondance notable sur les mœurs de Versailles sans fioritures et sans hypocrisie. Salutaire Princesse, qui n'a jamais renoncé à son bon sens un peu campagnard mais si rare et si précieux à la cour de France.

Ce n'a pas empêché Louis XIV de faire massacrer la population du Palatinat, sa famille régnante étant parti rechercher d'autres alliances.... Quelle idée ? Le Soleil était trop proche.

On trouvera la magnifique Vallée de la Moselle, Trèves la romaine, Coblence la puissante, la trop touristique Vallée du Rhin, Heibelberg l'intellectuelle, Schwetzingen la résidente, Wissembourg la française et Zweibrücken/Deux Ponts... entre les frontières.








samedi 24 janvier 2015

Cologne 2014




Cinquième ville d'Allemagne, Cologne est d'abord rhénane. C'est peut-être pour cela que l'on s'y sent un peu comme chez soi quand on vient de pas trop loin, de l'autre côté des bords du Rhin, en France du Nord, si l'on ose dire. Evidemment le fleuve, pourtant encore lointain de la mer du Nord, mais déjà énorme, prend toute sa place et imprègne fortement le paysage urbain, organisé d'abord sur les deux rives, au premier plan Cathédrale et Gare centrale - l'autre cathédrale, celle de la période industrielle celle-là.

Et l'on se souviendra de la belle colonie romaine que fut "Cologne" en revenant au musée romain-germanique, magnifiquement refait et mis en scène, là même où la "Colonie" était implantée.

Le chateau de Brühl, lourd d'histoire, vaut également une grande visite : il n'était pas accessible avant le transfert de la Capitale de l'Allemagne à Berlin suite à la chute du mur.

Situé entre Cologne et Bonn, l'ancienne provisoire petite capitale, le site servait à accueillir les hôtes prestigieux de la République fédérale non encore réunifiée. Au XVII° siècle, il était la résidence du Prince Evêque qui gouvernait le secteur, l'Allemagne ayant été eclatée longtemps entre tant de principautés, duchés, comtés, évêchés et l'on en passe. On se souviendra quand même que notre Mazarin y trouva refuge quand la Fronde lui chercha noise. Brühl est aussi le lieu de naissance de Max Ernst. Une autre raison de s'y rendre.








dimanche 16 novembre 2014

Vienne, visite impériale





Mais que cette ville est photogénique ! C'est qu'elle a été entièrement conçue pour la mise en scène de l'Empire austro-hongrois et des souverains qui l'ont successivement dirigés. L'Empire n'a pas résisté à la première guerre mondiale, mais tant de traces a-t-il laissé...

Et même, la fin du rideau de fer en a revitalisé les racines : c'est qu'à Vienne, on trouve d'abord en quantité toutes les populations de l'ancien Empire et on y entend toutes les langues qui le peuplaient : hongrois, slovène, italien, serbo-croate, roumain, bulgare... en plus bien sûr de l'allemand.

Fins mécènes, artistes accomplis, les souverains ont aussi fait venir à Vienne des richesses incroyables : Brueghel, Rembrand, Goya et tant et tant. Pas étonnant que ce sens de l'esthétique apparaisse partout : architecture, mobilier, statuaire, ornements extérieurs. Jusqu'aux somptueuses terrasses de café, où chaque serveur se doit d'accueillir même le plus humble touriste à l'égal d'un grand de ce monde. Surprenant.

Si l'on ajoute la commodité de ses transports en commun, la courtoisie de ses habitants, la modicité du coût de la vie, on se prend à imaginer passer un jour bien plus que quelques jours dans cette ville qui a rendu l'Empire accessible et aimable malgré sa magnificence.





mercredi 26 octobre 2011

Wasserwelt


Comme il est aisé de le deviner, ces photos ont été prises par un photographe allemand, Bernhard Lang, plutôt ecclectique puisqu'on trouve sur son site internet, son site de création ou son blog des photos de toutes catégories, avec toutefois une prédilection pour les photos vues du ciel.




Je trouve cette série de photomontage particulièrement réussie : la surface de l'eau fait ressortir l'épure architecturale des monuments photographiés. Bernhard Lang est bavarois, et sa photo de la cathédrale de Munich fait aussi écho au thème de la cathédrale engloutie, excellemment réexploité ces temps-ci par mon (vieil) ami François Schmidt dans son beau livre sur la Cathédrale de Reims.



samedi 30 octobre 2010

Strasbourg la sereine

Petit séjour à Strasbourg cette semaine à l'occasion d'une rencontre professionnelle. Quel agrément et quel facilité à y vivre, que le beau temps  d'un quasi été de la St Martin est venu renforcer... Embouteillages, point. Tramway, vélos partout. L'originalité, l'ouverture et la beauté de la ville en prime.





Photos de Zvardon, Strasbourgeois d'origine tchèque,
 extraites d'un beau livre aux éditions Le Carré blanc.

vendredi 27 juin 2008

Pêcheur de perles musicales (8) : Schubert, Winterreise


Il faut mériter les Lieder de Schubert : dépasser le caractère aride de la voix, de la langue allemande et du piano seul les accompagnant, garder l'esprit et l'oreille disponible, aller le plus loin possible dans l'écoute... Mais, quelle récompense esthétique au final, même si on y arrive pas du premier coup, car il faut un peu de temps pour dégager l'oreille des orchestrations richissimes auxquelles elle est habituée.



J'aime me laisser aller au fil des 24 pièces du "voyage d'hiver" (Winterreise), que j'écoute en général de bout en bout sans pouvoir faire autre chose, ou en voiture. Oui, je sais : on a les plaisirs qu'on peut.

Il y a pour moi chez Schubert - mort à trente et un ans, cela a son importance, une année après cette composition - une charge émotionnelle immense que je retrouve dans toute sa musique, et pourtant, je n'ai pas le goût romantique ! Schubert traduit le côté le plus sombre et le plus tragique de l'âme humaine : l'absurde désespoir d'être au monde sans savoir pourquoi, l'absurde et sombre plaisir aussi. Winterreise, le voyage d'hiver, est comme la quintessence de ce Schubert là.

Des sites entiers sont consacrés à ce cycle, et des analyses par pages entières. L'économie des moyens rapporté à la richesse des sentiments évoqués est absolument fascinante. A ce titre, l'interprétation de ces morceaux est d'une technicité et d'une exigence impitoyable : il faut tout maîtriser de l'intonation, du tempo, du timbre, pour l'ajuster en permanence aux textes mis en musique, écrits par un contemporain de Schubert, Wilhelm Müller, mort l'année même de l'écriture du Winterreise, une année avant Schubert, et à peine plus âgé que lui. Ces deux là auront beaucoup donné à la culture humaine au court de leurs brèves existences.



Pour illustrer cela, d'abord le premier Lieder du cycle, Gute Nacht, chanté par son interprète de prédilection, Dietrich Fischer Dieskau, ici filmé dans les années 80. Incontournable, même si je préfère la version suivante, moins altière, plus humaine et, pour tout dire, plus moderne, de Cristoph Pregardien (accompagnement : Andreas Staier), à la voix précise, claire, bien timbrée, dans une version de 1999.

Enfin, pour se laisser aller, les douze premiers Lieder par Randall Scarlatta, disponibles gratuitement sur le site internet de l'exceptionnel musée Isabella Sewart Gartner de Boston, qui propose de nombreux concerts en plus de la visite de ses collections et de son bâtiment exceptionnel, et qui vaut, pour tout cela, vraiment une visite, virtuelle ou réelle.

Gute Nacht

Fremd bin ich eingezogen,
Fremd zieh' ich wieder aus.
Der Mai war mir gewogen
Mit manchem Blumenstrauß.
Das Mädchen sprach von Liebe,
Die Mutter gar von Eh', -
Nun ist die Welt so trübe,
Der Weg gehüllt in Schnee.

Ich kann zu meiner Reisen
Nicht wählen mit der Zeit,
Muß selbst den Weg mir weisen
In dieser Dunkelheit.
Es zieht ein Mondenschatten
Als mein Gefährte mit,
Und auf den weißen Matten
Such' ich des Wildes Tritt.

Was soll ich länger weilen,
Daß man mich trieb hinaus ?
Laß irre Hunde heulen
Vor ihres Herren Haus;
Die Liebe liebt das Wandern -
Gott hat sie so gemacht -
Von einem zu dem andern.
Fein Liebchen, gute Nacht !

Will dich im Traum nicht stören,
Wär schad' um deine Ruh'.
Sollst meinen Tritt nicht hören -
Sacht, sacht die Türe zu !
Schreib im Vorübergehen
Ans Tor dir: Gute Nacht,
Damit du mögest sehen,
An dich hab' ich gedacht.

(traduction française ici)








Randall Scarlatta

dimanche 23 mars 2008

Bain de Germanitude




Retour de cinq jours de plongée en quasi-apnée dans un bain de germanitude munichoise... Nous y reviendrons.