Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


lundi 28 avril 2014

Vimy, lieu historique du Canada



Ouf, quel monument. Peut-être le plus beau, le plus expressif jamais vu, pour autant qu'on puisse juger. C'était le 2 novembre 2013 : parfaite saison pour la visite de ce "Lieu national du Canada" en plein territoire français. 

En face : la stèle aux Morts de la Division marocaine, dont l'état de mauvais entretien laisse tant à penser sur les ingratitudes françaises et les égoïsmes nationaux. Scandaleux. 





dimanche 27 avril 2014

Natures pas si mortes




 


On en sait peu sur la photographe russe Marina Filatova, mais ses natures mortes valent un coup d’œil. Il s'agit bien de photographies, même si les frontières des genres sont brouillées, car on aurait pu les donner pour des toiles hyperréalistes. Rien de bouleversant au regard de l'histoire de l'art, certes, mais un beau travail de composition et de technique photographique.







vendredi 25 avril 2014

Mémoires d'Europe (5) : lettre à mes amis portugais/Carta para meus amigos portugueses


Bien chers amis portugais,

Que d'allers et retours nous fîmes en ce temps là, où vous veniez d'entrer dans l'Union européenne et où vous étiez si avides d'accueillir l'Europe entière à Lisbonne après toutes ces années d'isolement, puis de transition démocratique.

C'était au siècle dernier, alors que nous célébrons ce jour le premier jour de la révolution des œillets il y a juste quarante ans. Quel mystère ! Comment le régime de Salazar a-t-il pu faire taire si longtemps votre esprit de liberté, de démocratie, d'ouverture, d'intelligence ? Sans doute hélas d'abord en organisant la vaste émigration de ses forces vives vers d'autres cieux, le français notamment. Quatre millions en France, portugais ou d'origine portugaise : rien que ça. Sans parler des catastrophes humaines que fut le peuplement colonial du Mozambique et de l'Angola, rendus indépendants bien après tous les autres pays d'Afrique. Près de 10% de la population portugaise y a été envoyée. Rien que ça, encore.

Comment s'étonner donc : le Français est partout chez vous. Mais peut-être aussi pour faire contrepoint à l'Espagnol, le grand rival ibère pour lequel l'existence du Portugal était toujours un peu considérée comme une... anomalie de l'histoire. Pas facile de créer la confiance avec un tel voisin.

Agueda (Région Centre Portugal), au mois de juillet

De ces réunions et séjours au Portugal, on se souvient d'abord de l'amitié, de la convivialité, de la proximité que nous trouvions tout naturellement dans nos échanges. Et une formidable générosité : votre niveau de vie, à votre entrée dans l'Union européenne, était quatre fois moins important que le nôtre. 

Et pourtant, vous organisiez un accueil impeccable qui vous coûtait évidemment beaucoup, argent personnel autant qu'argent collectif, mais sans jamais que cela fut mentionné. Impossible bien sûr pour nous de refuser quoi que ce soit, de proposer une quelconque participation : après toutes ces années d'humiliation, il n'en était pas question. Vous étiez libres, et il vous fallait vous donner à vous-mêmes les moyens de votre émancipation, y inclus dans ces accueils de délégations à répétition.

Et le pays s'équipait, s'organisait, se rénovait à grande vitesse, en grillant les étapes. C'est la maigre consolation du sous-développement : il permet de sauter les stades du progrès pour rattraper les autres, voire les surpasser, une fois que les conditions en sont réunies. C'est ainsi que l'on a pu voir au Portugal le premier vrai téléphone mobile, qui n'est apparu que bien plus tard en France.



Nous avons très très longtemps correspondu, je pense souvent à vous, alors qu'une nouvelle crise vous a rattrapé et a rendu vos conditions de vie à nouveau si dures. Quel paradoxe : vous étiez rentrés dans l'Union européenne pour assurer votre prospérité démocratique et économique et maintenant, elle dirige votre pays d'une main de fer pour assurer ses équilibres financiers. Plus de place pour l'amitié dans ce froid commerce.

Outre l'amitié désintéressée, authentique, il reste aussi votre formidable pays. Façonné par des siècles d'une histoire largement ouverte sur le Monde entier, ses splendeurs s'offrent à l'amateur sans nombre. Elles faisaient de chaque séjour un émerveillement : monuments, jardins, fontaines, quartiers suspendus, bâtiments historiques, demeures de prestige, monastères... Ce sens de l'histoire, inscrite dans la pierre des villes, nous rapprochait encore.

Enfin, la musicalité de votre langue - partagée avec le grand Brésil qui a su l'exalter - comblait le polyglotte : il y était facile d'y identifier assez de racines pour s'y retrouver dans une conversation ou un texte. 

Alors, oublions toutes les idées reçues, les préjugés idiots, les moqueries à deux balles, les clichés faciles, la condescendance si française. 

Respectons nous, et rendons enfin l'amitié dont vous nous témoignez depuis si longtemps.


lundi 21 avril 2014

Lewarde, l'Histoire vivante de la Mine




Réalisation exemplaire à tout point de vue, le centre historique minier de Lewarde est un lieu où il fait bon passer du temps, car l'ensemble de la vie autour de la mine y est exposé : la mine n'était pas seulement un travail, mais une manière de vivre, de se socialiser, de trouver une place dans son environnement urbain, naturel, humain. 

Visite passionnée et passionnante, de bout en bout, l'accueil personnalisé et les visites en plus, accompagnées par de véritables "militants" de la Mine, qui s'y connaissent et savent faire revivre les époques successives dont le pays tout entier a tiré partie pour accumuler sa richesse et se développer... avant de tout bazarder. Sic transit. Il reste Lewarde, et les terrils.








dimanche 6 avril 2014

Douai : le Musée de la Chartreuse




Impossible de photographier l'exposition Corot, comme il se doit.

Mais les collections permanentes valent quelques images de leur côté. Les voici ajoutées aux photos de la ville.