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samedi 15 décembre 2007

Musiques du Sud - Tome 6 - Les musiques juives - כליזמרים


On pourrait contester le fait de ranger les musiques juives sous le chapitre des musiques du sud. En effet, un de ses courants principaux, le Klezmer, est d'origine Ashkénaze et utilise le Yiddish comme langue de référence.

De plus, il ne pourra être question ici des musiques séfarades ou juives marocaines, faute de place. Elles mériteront un article à elles seules.

Pourtant, l'étude de la tradition millénaire juive montre que ces musiques klezmer à clarinette si caractéristiques ont bien trouvé leur origine au moyen orient et dans le sud des Balkans avant d'être transportées en Europe centrale.


Ces musiques se dansent également. Cette danse revêt aussi bien un caractère culturel et social que religieux : signe d'alliance de la communauté autour de ses rites et de ses mythes, signe de la perpétuation de la tradition au delà des générations, de communion avec Dieu, notamment dans la tradition hassidique.

A ce titre, la fameuse séquence de la danse de Rabbi Jacob, tournée à l'angle de la rue des Rosiers et de la rue Ferdinand Duval dans le film de Gérard Oury (de son vrai nom Max-Gérard Houry Tannenbaum) en 1973 n'est pas devenue culte par hasard. On la trouvera en de très nombreux exemplaires sur tous les sites internet proposant des vidéos en ligne. Cette danse a fait mondialement connaître le groupe Adama, un des plus connu en matière de danse et musique juives, dont j'ai écouté en boucle les albums dans un autre temps.



Les extraits musicaux proposés sont caractéristiques des mélodies du folklore juif et illustrent la tradition klezmer.

Neufs morceaux sont proposés.
Pour y accéder, utiliser le bouton de droite sur le lecteur


Quant aux vidéos, elles proposent deux parodies de la danse de Rabbi Jacob, une excellemment bien faite par Valérie Lemercier, présentée à la cérémonie des Césars en 2007 et une très curieuse, proposée par les Franciscains de Toulouse, mais ne me demandez surtout pas à quelle occasion !

En prime, un extrait du Grand Pardon, film d'Alexandre Arcady de 1982, où le côté méditerranéen de la danse présentée est exalté.






samedi 24 novembre 2007

Musiques du Sud - Tome 5 - Oum Kalsoum - أم كلثوم



"La Callas, plus Edith Piaf, plus Mahalia Jackson et l'on aurait à peine une petite idée de ce que représente Oum Kalsoum" a écrit le le journal le Figaro en 1967.

On trouve dans ses éléments biographiques de cet immense personnage une multitude de qualificatifs : Cantatrice du peuple, le Rossignol d'Egypte, Sett (la Dame), l'astre de l'Orient...

Oum Kalsoum incarnait par ses origines paysannes modestes toute l'âme du petit peuple égyptien dont elle était issue. Mais elle a rallié par sa voix exceptionnelle servie par les plus grands musiciens du monde arabe toutes les couches de la société et tous les peuples arabes qui vibraient à ses longues, très longues chansons disant la vie, l'amour, les sentiments. Son rayonnement est encore immense, et sa voix s'entend encore bien souvent ici et là.

Toujours aux côtés des présidents égyptiens qui se sont succédés pendant sa vie et dont elle a soutenu le nationalisme, elle représente un monde arabe moderne, tenant sa place dans le monde et libéré de l'intolérance religieuse à une époque pourtant difficile. Née entre 1898 et 1905 selon les sources, Oum Kalsoum s'est éteinte au Caire en 1975.

Il faut l'écouter en laissant l'esprit vagabonder au gré de ses modulations et variations vocales, longtemps, sans impatience.

La chanson proposée ci-dessous s'appelle Al Nil (Le Nil) et dure 27 mn.


Al Nil

dimanche 18 novembre 2007

Musiques du Sud - Tome 4 - Les musiques de Grèce


Ce chapitre peut remplir des blogs entiers tant est riche l'histoire des relations entre la musique et les peuples grecs. Qui plus est, cette histoire continue de s'inventer tous les jours, comme si cette longue culture avait provoqué assez d'élan pour résister à la mondialisation, particulièrement étendue dans le domaine musical.


Ainsi, certains mélodies grecques ne datent que de quelques dizaines d'années et la musique culte de films comme Zorba le Grec ont créé des "tubes" qui passent pour séculaires. Les chanteurs grecs contemporains sont très nombreux, dans tous les genres de la chanson. Leurs orchestrations continuent d'utiliser les instruments traditionnels. La danse folklorique est bien plus vivante qu'ailleurs et rares sont les fêtes où elle n'apparaît pas.

Dans toutes leurs facettes, les musiques en Grèce sont quasi immédiatement reconnaissables et nous transportent là où il est agréable d'être et de vivre.


J'ai choisi trois séries d'illustrations sonores très subjectivement, en fonction de ce qui m'accrochait l'oreille : une série sur les chants et chansons, une série sur les danses les plus traditionnelles et enfin une série sur les mélodies grecques dans différentes instrumentations, quelquefois très impures, mais je l'assume, car je ne crois pas possible de faire du purisme, compte tenu d'un tel foisonnement!

LES CHANTS ET CHANSONS




LES DANSES

Elles viennent de toutes les régions de la Grèce actuelle et particulièrement aussi d'Asie Mineure. L'expulsion par la Turquie des Grecs d'Asie Mineure dans les années 1920 a laissé des traumatismes culturels encore insurmontés qui ont par contrecoup fortifié tous les traits culturels des populations concernées. C'est le cas pour les danses, et aussi le genre musical désigné comme Rébetiko, dont on aura un exemple dans la troisième série d'illustrations sonores sur les mélodies.


Voici les origines des principales danses traditionnelles grecques dont les échantillons sont disponibles dans le lecteur ci-après :

Chasapiko/Hasapiko = Constantinople (Istambul en turc)
Chasaposerviko/Hasaposerviko = Asie mineure
Kalamatianos = Péloponnèse
Karsilamas = Constantinople
Tsamiko = Grèce centrale et Péloponnèse
Syrtos = toute la Grèce, sous des formes différentes

Voici par ailleurs un site internet autrichien en anglais (et oui !), proposé par une amatrice à titre personnel assez bien fait sur la question.


Utiliser le bouton à droite du lecteur
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(7 morceaux en tout)







LES MELODIES



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(9 morceaux en tout)



samedi 10 novembre 2007

Musiques du Sud - Tome 3 - La Sardane

A l'inverse de la Tarentelle, tout est codifié, y compris mathématiquement, dans la Sardane : elle se danse en ronde, la mesure définie par l'orchestre - la cobla - alterne les points courts et les points longs qui commandent aussi la position des bras. La Sardane s'identifie avec la Catalogne - dans sa partie espagnole comme française - et sa capitale Barcelone. Elle en est un élément d'identité ancré, encore une fois, dans les temps immémoriaux. Danser la Sardane, c'est comme parler le Catalan, cela marque immédiatement l'appartenance à une communauté précise.


Comme les autres musiques dont il est question dans ce cycle "musique du sud", ses accents, immédiatement reconnaissables, signifient la fête d'extérieur, la chaleur, le soleil, le plaisir de cultiver ensemble son appartenance culturelle.

Voici une vidéo, saisie à l'envi par tous les touristes qui se trouvent le dimanche après-midi devant la cathédrale de Barcelone : une Sardane hebdomadaire spontanée, provoquée par un orchestre qui s'installe là, dansée par les passants. Tout simplement.




dimanche 4 novembre 2007

Musiques du Sud - Tome 2 - La Tarentelle


La Tarentelle est gorgée du soleil du Sud de l'Italie. Elle se danse autant qu'elle se joue. Son rythme endiablé vient du fond des âges, probablement des rites bachiques de la Rome antique. La Tarentelle à l'évidence sent le souffre : jusqu'au XIX° siècle, elle était réputée guérir la piqure de la tarentule, et l'Eglise catholique doit, encore aujourd'hui, mal considérer ce gigotage où les jambes peuvent aller haut.

La Tarentelle s'est perpétuée au fil des siècles jusqu'à devenir intemporelle. Elle se danse spontanément en Italie du Sud dans toutes les manifestations festives privées ou publiques. C'est aussi si on ose dire, la musique de la mafia (des albums s'intitulent ainsi, "La musica della mafia" : incroyable, non ?) A ce titre, on se souviendra de la grande tarentelle familiale des premières scènes du premier "Parrain", mise en musique d'ailleurs par le propre père de Francis Ford Coppola.

Voici quelques illustrations sonores. D'abord la Tarentelle des tarentelles, puis quelques autres. On se rendra compte que la Tarentelle constitue la trame d'une bonne partie du folklore musical italien. Quant à la vidéo, elle présente une Tarentelle dansée impeccablement. Dans la réalité, elle se danse... un peu comme on veut, tout seul, en couple, en cercle circassien, en farandole, et c'est bien.




lundi 29 octobre 2007

Musiques du Sud - Tome 1 - la musique taurine

L'hiver est là. Raison de plus pour entamer un cycle "musiques du sud", à écouter en boucle dans la voiture et partout ailleurs pour se remettre un peu de soleil et de chaleur dans la tête au moins.

Tout spectacle taurin s'accompagne d'une fanfare souvent d'excellente qualité, qui fait passer l'attente et surtout en souligne les grands moments selon des règles strictes.




Dès les premières notes, l'éclat des cuivres et la puissance des timbres ne manquent pas d'évoquer le soleil, la chaleur, la fête collective d'extérieur, le plaisir d'apprécier et de partager une manifestation culturelle très particulière, très codée, que l'on commentera d'ailleurs ad nauseam jusque fort tard.

Voici les grands tubes de la musique taurine, qui ne vous quitteront plus l'oreille, attention !

Le plus célèbre des pasos-dobles taurin, "Paquito el Chocolatero", a même un site internet spécialement pour lui, c'est dire. Quant aux jolies mélodies de "Vino Grieco", braillées il y a peu sur tous les bancs des stades de l'ovalie, qui sait qu'elles ont été chantées dans les années 70 par le crooner allemand Udo Jürgens. Curieux cheminement pour une musique désormais symbole du sud-ouest, n'est-ce pas ? La preuve en images ci-dessous




(Enregistrements ci-dessous : "Harmonie de Pomarez" et "Corridas Et Afficionados")