Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 29 mars 2008

Pêcheur de Perles musicales (2) : Nuits d'été, Le spectre de la rose


Berlioz n'est vraiment pas ma tasse de thé : beaucoup trop moderne pour moi, et j'ai peu de goût pour le romantisme. On le dit mal connu et mal reconnu des Français.

Cela dit, les six mélodies regroupées sous le titre "les nuits d'été" qu'il a écrites sont de pures merveilles, écoutées en boucle jusqu'à se faire mal à l'âme dès que le CD me retombe dans les mains. Deux d'entre elles méritent incontestablement le titre de "perles musicales" : "sur les lagunes" et "le spectre de la rose".


L'interprétation de référence est celle de Régine Crespin, dont on présente ici d'abord le "spectre de la rose"en vidéo (en public) et audio (en studio d'enregistrement). Les deux documents datent du début des années soixante. L'enregistrement audio a ma préférence : il dénote une parfaite maîtrise de l'oeuvre, dans absolument tous ses aspects, sans les interférences liées à la présence physique du public et surtout à la nécessité de faire porter la voix vers la salle. La version studio de ce fait est beaucoup plus chaleureuse, intimiste, onirique, ce qui paraît plus adapté à l'argument : parfaite, pour tout dire !

Pour comparer, on a ajouté la version de Janet Baker (1972) et celle de Jessye Norman (1987).

Le spectre de la rose

Soulève ta paupière close
Qu'effleure un songe virginal ;
Je suis le spectre d'une rose
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d'argent de l'arrosoir,
Et parmi la fête étoilée
Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser
Toute la nuit mon spectre rose
A ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe, ni De Profundis ;
Ce léger parfum est mon âme
Et j'arrive du paradis.

Mon destin fut digne d'envie :
Pour avoir un trépas si beau,
Plus d'un aurait donné sa vie,
Car j'ai ta gorge pour tombeau,
Et sur l'albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Ecrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser

Régine Crespin est morte il y a moins d'un an, le 5 juillet 2007 à 80 ans. J'aime beaucoup son timbre de voix et sa diction parfaite. La rose représentée dans ce message, créée par Georges Delbard, porte son nom.



Le spectre de la rose, Régine Crespin,
1963









lundi 24 mars 2008

Munich


Séjour de la semaine de Pâques ma foi bien rempli à Munich, avec le grand plaisir de retrouver l'Allemagne. Au programme : visites de l'ancienne et de la nouvelle pinacothèque, du Deutsches Museum - musée des sciences et des techniques, de l'extraordinaire résidence des rois de Bavière, et deux représentations à l'Opéra de Bavière pour faire bonne mesure. En quatre jours et demi, c'est pas trop mal !


Dans toutes ces visites et événements, une empreinte forte : celle de la famille régnante de Bavière de 1180 à 1918 - belle longévité - les Wittelsbach, soucieux de faire rayonner leur riche, très riche pays et notamment des prédécesseurs immédiats de Louis II de Bavière, le plus connu des Wittelsbach.

Munich regorge de leurs constructions énormes et austères, leur collection de peintures, jusque et y inclus les impressionnistes français, comporte un nombre impressionnant de chefs d'œuvre - actuellement déposés dans les pinacothèques de la Ville (Alte und Neue Pinakothek) et un grand nombre de musées ont été mis en place sous leur règne.


Troisième ville d'Allemagne, qui approche le million et demi d'habitants en ses propres murs, Munich permet de retrouver un rythme et un style de vie incontestablement allemand, mais enrichie d'une identité locale et régionale partout sensible, jusqu'au "Grussgott" (Littéralement "Je salue Dieu") que l'on vous adresse systématiquement pour vous saluer en lieu et place du "Gutentag" habituel. Capitale d'un Etat catholique, Munich sait le rappeler à ses visiteurs !

Le reportage photo complet est disponible sur le site internet pour montrer tout cela, et nous reviendrons sur Tamerlan et La Traviata tels qu'ils ont été présentés par l'Opéra de Bavière ces 19 et 22 mars.



Mise à jour du site internet : reportage Le Tréport


Le Tréport est l'archétype même de la station balnéaire normande familiale et populaire. Tout est à portée de pas, rien n'y manque : port de pêche en activité, plage, promenade sur le front de mer, falaise, nombreux commerces et restaurants de toute sorte, centre historique, restaurant et même une poissonnerie municipale. De quoi passer d'agréables moments, comme tous les vacanciers qui ont fréquenté la station depuis plus d'un siècle d'ailleurs.

Il y a deux années, la Ville a eu l'excellente idée de reconstruire le funiculaire qui reliait déjà au début du XX° siècle la plage et le haut de la falaise.

Tout cela a valu déjà plusieurs séjours de détente là-bas. Les photos du reportage ont été prises en 2006, 2007 et 2008.

dimanche 23 mars 2008

Bain de Germanitude




Retour de cinq jours de plongée en quasi-apnée dans un bain de germanitude munichoise... Nous y reviendrons.

lundi 17 mars 2008

Opéra pâtissier et lapins à modeler


En marge de quelques recherches sur internet pour alimenter le cycle "pêcheurs de perles musicales", je suis tombé par hasard sur ce morceau de l'opéra imaginaire, que je trouve particulièrement réussi. Il est déjà moultes fois repiqué sur le net, mais je ne résiste pas à l'y dupliquer une nouvelle fois ici.

L'opéra imaginaire est une production vidéo pour la chaine TV "La 5" (France télévision distribution) de 1993, dont le principe est d'illustrer douze grands airs d'opéra par des films d'animation de qualité, de différents réalisateurs, et utilisant des techniques différentes. C'est très réussi.

Nous avons affaire ici au célébrissime "Choeur des Bohémiens" de la Traviata ou plutôt des Bohémiennes, d'ailleurs, Interprété par le très prestigieux Coro dell'Accademia di Santa Cecilia de Rome.

La réalisatrice-animatrice de toute cette pâte à modeler est Guionne Leroy.



Et pendant que nous sommes dans la pâte à modeler, ça n'a rien à voir, mais je vous mets aussi la superbe pub Sony des lapins de couleur qui colonisent New York. Le "making of" est intéressant. Il se trouve ici (lien "behind the scenes")

Non, non, ce n'est pas du tout du 100% numérique, mais des vrais lapins animés image par image, en pâte à modeler, polystyrène ou autre matériau... et vraiment tourné à New York. Encore faut-il le préciser, car on ne sait plus vraiment, maintenant, puisqu'on peut tout faire avec un simple ordinateur. Manifestement beaucoup de temps et d'argent pour cette minute trente de folie payée par les consommateurs d'écrans plats hors de prix...

Quant à la musique, chacun aura reconnu non pas Verdi, mais les Rolling stones. En revanche, on peut oublier le nom du produit.


Lien vers la vidéo haute définition sur le site de Sony
(impossible de la charger sur blogger)





La vidéo en basse résolution

samedi 15 mars 2008

Cycle réalisme magique (8 et fin) : Escher démystifié

Escher nous avait amené à entamer le cycle réalisme magique par un alphabet des objets impossibles. Il est temps de le conclure maintenant en rationalisant un peu ses images, totalement bidonnées en effet, désolé !

En fait, pour démystifier ses constructions, il suffit de les mettre en mouvement. Et oui, Escher ne résiste pas plus de quelques secondes à la troisième dimension. Mais évidemment tout cela ne lui enlève rien, au contraire : il aura poussé le travail en deux dimensions jusqu'à ses ultimes limites, jusqu'aux apparences les plus paradoxales de la troisième. Les vidéos qui suivent illustrent la chose de manière amusante.










Jusqu'à l'Abbaye


26 km aujourd'hui dans une douceur précoce toute préprintanière, jusqu'à l'Abbaye via la forêt. Un régal tout en fleurs : épines blanches et noires, pommiers et cerisiers du japon, forsythias, groseillers à fleurs, narcisses, jonquilles, coucous...

Le blog reviendra un jour sur le très haut lieu cistercien qu'est Pontigny.


jeudi 13 mars 2008

Les chiffres du blog (bis)


Et voici les 2 000 visites franchies, quatre mois et demi après l'installation du compteur.

2 003 Visites
2 826 Pages vues
57 Pays ou territoires

mardi 11 mars 2008

Virgule humoristique



Les sites web américains cartoonstock et cartoonbank sont des mines inépuisables de sourires anglo-saxons un peu décalés pour nous, et donc un peu décapant pour l'esprit et dans tous les cas réjouissants. J'aime particulièrement les dessins issus du New Yorker, également édités en France sous le titre "The New Yorker, L'intégrale des dessins" qui compte 68 647 dessins de 400 dessinateurs (Editions Les Arènes)

Petite sélection toute subjective.






samedi 8 mars 2008

Pêcheur de Perles musicales (1) : je crois entendre encore...

Compte tenu de la place qu'occupe la musique dans la vie de l'auteur de ces lignes, il parait indispensable d'y revenir plus souvent, après le cycle musique du sud et Tosca.

Alors pourquoi pas un cycle "bel canto", où l'on trouvera les airs entendus, puis réentendus mille fois au fil du temps, et qui sont comme des balises reconnues entre mille, écoutées toutes affaires cessantes quand par hasard, ici ou là, la mélodie est reconnue.

Pour commencer, quoi que mieux de l'air de Nadir de l'opéra Pêcheurs de Perles (Acte I, scène 4) de Georges Bizet. Histoire abracadabrante, orientalisme de pacotille, évidemment. Mais qu'est-ce que c'est beau ! Un blog entier est consacré à cet opéra peu connu au total, joué en France à Avignon l'an dernier, mais recréé pour 2008 et 2009 en de nombreux endroits dans le monde : Sydney, Washington, Chicago, Seattle, Miami, Trieste, San Diego !

Une vraie pêche miraculeuse. Sans doute évidemment l'effet des 170 ans de Bizet cette année. Carmen a-t-elle fini par fatiguer ?



Quatre versions sont proposées ci-dessous : une récente et plutôt tonitruante, chantée par Placido Domingo, uniquement audio, mais que je ne déteste pas.

Puis trois vidéos : la vidéo de la partition, accompagnée cette fois par la version chantée avec grande qualité par Alain Vanzo.

Puis deux pièces historiques émouvantes : une de 1925, chantée par Beniamino Gigli dans le style de l'époque, un peu maniérée pour le goût moderne, mais remarquable techniquement, et une de 1938, de Richard Crooks, en italien, toute en douceur et plus lente, ce qui respecte mieux à mon goût le caractère onirique de la scène, moyennant une minute de plus que les autres versions quand même. Mais j'aime bien ce parti pris de langueur.

Je recherche une version de Nicolai Gedda, l'immense ténor suédois, qui paraît-il serait le meilleur a avoir chanté cet air. Si d'aventure un amateur passe par là, surtout qu'il me fasse signe.

PS : j'ai finalement trouvé un super pack sur internet avec une vingtaine de versions différentes, dont celle de Nicolai Gedda, qui est en effet une des meilleures. J'ai tout mis en ligne dans ce message .

Le livret complet de l'opéra se trouve ici.

Je crois entendre encore,
Caché sous les palmiers,
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramier!
O nuit enchanteresse!
Divin ravissement!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!

Aux clartés des étoiles,
Je crois encore la voir,
Entr'ouvrir ses longs voiles
Aux vents tièdes du soir!
O nuit enchanteresse! etc
Charmant souvenir!















jeudi 6 mars 2008

Bientôt, les tulipes


Il me reste de mon séjour de deux années aux Pays Bas - où elle s'achète presque en toute saison comme chez nous la baguette de pain - un vrai amour pour la tulipe, incontestablement un des mes végétaux préférés.

Corole sobre et colorée nettement, la tulipe est, pour ainsi dire, une fleur franche et directe, qui ne s'embarrasse pas de stratégies sophistiquées pour séduire ses insectes pollinisateurs. Sauf quand la main de l'homme l'oblige a prendre des formes plus contournées et recherchées, mais je ne trouve jamais le résultat très réussi.

On se reportera notamment au site suivant pour tout savoir sur l'aspect botanique de la fleur.

Mais plus encore que la tulipe, j'apprécie la représentation de la tulipe, réinterprétée par ses peintres fétiches comme le hollandais - évidemment - Gérard van Spaendonck ou le très contemporain et américain John Matthew Moore, par les céramistes d'Iznik ou de Delft, ou enfin par les botanistes d'autrefois.









samedi 1 mars 2008

Cycle réalisme magique (7) : Julian Beever


Julian Beever appartient à une catégorie d'artistes assez rare : celle des artistes graphiques de rue qui travaillent au sol. Ses réalisations rigolotes, immédiatement reconnaissables et un peu folles expriment tout à fait l'originalité de son projet artistique. Elles permettent sans hésitation de l'annexer à la catégorie du réalisme magique. Nous reviendrons plus tard sur le trompe-l'œil et les anamorphoses en tant que tels.


Service public


Rebonjour à tous, et mes excuses pour cette interruption relative du son et de l'image : j'étais au pays où la poissonnerie est un service public et où j'ai aussi suivi, par la force des choses, une petite cure de désintoxication d'internet et de plein d'autres babioles technologiques. En plus, c'était la pleine saison de la coquille Saint-Jacques.

Content de vous retrouver, et à bientôt sur nos lignes !