Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 30 janvier 2011

Les grandes serres du Jardin des plantes




Ce 15 août était marqué par un déluge ininterrompu de toute la journée. Heureux hasard, la visite des serres du jardin des plantes toutes rénovées était au programme : où est-on plus à l'abri que dans une serre ? Pour le reste, les amoureux des végétaux comprendront cet immense plaisir de profiter à si bon compte de quatre siècles d'expériences botaniques concentrées dans le lieu. Les autres apprécieront la luxuriance et le relatif calme du lieu.


samedi 29 janvier 2011

Instantanés




Le chemin fut un peu tortueux pour arriver à Martin Klimas : cinq de ses photographies illustrent le somptueux programme 2010-2011 de la salle Pleyel. Faut-il que nous vivions dans un pays immensément riche pour que soient éditées des choses comme ça : 152 pages de programme, avec encarts en carton partout, photographies en quadrichromie, présentant 24 séries d'abonnements pour une seule saison du 5 septembre au 11 juin. Rien que ça. Mais passons, ce n'est pas le sujet.

Les photos de Martin Klimas, photographe allemand de Düsseldorf tout juste quadragénaire, sont évidemment parfaites et parfaitement assourdissantes. Bon, on n'a pas trop envie de savoir comment exactement elles sont faites, car on devine aisément une violence extrême, instantanée, dévastatrice, que le photographie fige dans l'instant pour l'éternité. Le moment de l'irréparable.





Il y a quelque chose d'essentiel dans ces photos là, comme une réalité inversée avec elle-même, rassemblant sur une même surface Parménide et Héraclite, les frères ennemis présocratiques dont l'un soutenait la permanence  du Monde, l'autre son éternel mouvement au contraire.

Ne pas manquer le site de Martin Klimas par ailleurs, sur lequel le blog reviendra fatalement. Il propose d'autres séries de photos étonnantes, et il mène à quelques sites de galeries très étonnantes elles-aussi. Bon dimanche !

Et comme les tulipes sont pour moi indépassables, je me fais le plaisir d'ajouter deux de ses photos où elles sont mises en scènes, mais qui n'ont pas été reprises dans le catalogue de Pleyel.




jeudi 27 janvier 2011

Des journées entières dans les arbres



Machinalement, on lève les yeux pour  observer les hauteurs du centre Pompidou. Le regard s'arrête sur un amas de planches sommairement assemblées et formant une cabane comme on en faisait étant enfant. A l'époque, cela parait une éternité, quand on était enfant, on passait des journées entières dans les arbres, dans le bois assez loin de la maison et au bord du canal. Et pourtant, personne ne s'inquiétait et nous rentrions à l'heure. Je me demande bien comment c'était possible.



En l'occurrence, il s'agit d'une installation de Kawamata, qui a accroché ses cabanes partout dans le monde. Faut-il que ce monde se soit transformé pour qu'elles apparaissent maintenant comme magnifiques, exceptionnelles, extraordinaires. Mais peut-être les jours de l'enfance l'ont-ils été, au final.


On a retrouvé un peu plus tard des cabanes de Kawamata au Donjon de Vez. Pour le reste, j'aime bien les autres élucubrations de l'artiste, toujours à base de bois, toujours jouant sur l'incongruité des situations.



lundi 17 janvier 2011

Arts décoratifs



On savait avant de le visiter enfin que le Musée des Arts décoratifs, qui occupe une aile complète du Louvre, était un-grand-musée-national-que-le-monde-entier-nous-envie. Malgré cela, la surprise fut au rendez vous devant l'étendue spatiale et historique offerte au visiteur, la très grande qualité des objets présentés en plus. Normal, nous sommes là, à l 'évidence, dans l'excellence de l'objet, de l'aménagement intérieur, des différents courants artistiques qui mènent du moyen âge à ce jour.



Beaucoup moins excellent en revanche est le parcours muséographique proposé, plutôt tortueux. Le mode d'emploi de la visite n'est malheureusement pas transparent, entre les huit niveaux - pas un de moins -, les parcours historiques ou thématiques et les expositions temporaires.





Bon, de guerre lasse, après presque cinq heures de visite, il faut se rendre à l'évidence : on reviendra, c'est tout. 

Mais, quand la lumière se fait orange dans une belle fin d'après-midi d'hiver et que l'on peut, au restaurant du musée, prendre un petit goûter avec vue sur le Louvre et les Tuileries, on est assurément nulle part ailleurs.



mercredi 12 janvier 2011


Il faisait si beau ce samedi 5 septembre où deux endroits de la vieille Province du Valois étaient au programme, tous deux classés Jardins remarquables.


 Les jardins de la Muette qui entourent une belle bâtisse de pierres nobles blanches surplombant l'accès au village de Largny sur Automne sont manifestement commandés par une volonté d'excellence, et, au delà de perfection : dans le choix des végétaux, dans l'agencement d'ensemble, dans le souci de rénovation de domaine privé, déjà très avancée. Un goût sans faille dans tous les aspects, les images le montrent assez. Une mention toute particulière pour l'aménagement de la magnifique terrasse dominant de la route et la rivière, toute lumineuse et hospitalière.



A Vez, capitale du Valois pendant cinq siècles, dont le donjon était la place forte, nous sommes en un de ces lieux proéminents à l'atmosphère toute particulière, comme magique. Manifestement habitée par les humains depuis toujours, la place inspire une espèce de sérénité à l'esprit et les différents apports culturels des siècles successifs s'y marient formidablement bien. C'est que le Donjon de Vez a été revisité, selon la volonté de ses propriétaires, par nombre d'artistes modernes qui y ont apporté une contribution soit permanente soit tout à fait temporaire. 



Ainsi la belle verrière colorée de la Chapelle du Donjon est-elle signée Daniel Buren, par exemple, ou les statues monumentales de la cour des dépendances ont-elles Bourdelle pour auteur. Pas moins. Et ainsi de suite. Le jardin minimaliste inspiré des jardins médiévaux au pied du Donjon ajoute encore à cette ambiance toute particulière. Rarement un lieu - finalement assez réduit - a-t-il autant à offrir, dans un agencement remarquable d'équilibre. Quant au temporaire, on y a trouvé dans les arbres de l'entrée du domaine deux cabanes perchées de Tadashi Kawamata, dont on avait aperçu deux autres spécimens accrochés aux extérieurs du centre Pompidou dans été. En somme, un endroit où il a fait bon s'attarder.


vendredi 7 janvier 2011

Chers amis de la science...



Ouf, il faut avancer la lecture de la Science au présent 2010 avant que nous ne soyons rattrapés par l'édition 2011.

Alors quoi de neuf ces dernières années nous disent les sciences ?

D'abord, la découverte en Allemagne de la plus vieille représentation humaine connue, une statuette féminine de 35 000 ans sculptée dans une dent de mammouth. Pas très sexy, mais évidemment essentielle pour la connaissance des pratiques artistiques préhistoriques. Détail, on a trouvé à côté d'elle une flûte à 5 trous de 21.8 cm en os de vautour. Plutôt cultivés, nos grands ancêtres des cavernes...



Passons sur la découverte des traces du plus ancien vignoble de Bourgogne, à Gevrey Chambertin : il date du 1° siècle après JC, ainsi que sur l'analyse de tous les objets trouvés sur le chantier du tramway de Reims, dont un service complet de plats et couverts en bronze argenté de l'époque romaine. Reims était capitale de la Gaule Belgique, pas étonnant qu'on y ait trouvé de très nombreux vestiges et objets antiques qui feront sans aucun doute un jour prochain l'objet d'une grande exposition.

Merveilles de l'astronomie, qui a observé un objet cosmique dont l'explosion a eu lieu quand l'univers n'avait que 600 millions d'années, son l'âge actuel présumé étant estimé à 13,7 Milliards d'années. Une paille !



Côté paléontologie, l'inévitable "nouveau dinosaure" cette année est un Tianuyalong Confuciusi, peu spectaculaire, une espèce de petit raptor de 70 cm environ, mais qui porte sur le dos des "protoplumes", ce qui permet d'éclaircir la filiation entre les dinosaures et nos petits oiseaux... dont les arrière-grands oncles auraient pu vous dévorer tout cru quand même. De quoi regarder les volatiles qui nous entourent avec beaucoup plus de circonspection à partir de maintenant. Et toujours beaucoup de choses sur les hominidés, champ dans lequel la sience avance à grand pas semble-t-il depuis ces dernières années : les dernières découvertes confortent l'hypothèse d'une origine commune africaine des grands hominidés.

La médecine nous annonce un vaccin contre le paludisme, principale cause de mortalité infantile en Afrique - c'est déjà ça - ainsi que des progrès importants dans le traitement des risques cardio-vasculaires. 

On apprend au passage que, si la consommation de cannabis décroit - une enquête européenne montre qu'un petit tiers des jeunes de 16 ans l'ont expérimenté encore en 2007, ce qui est considérable - de nouvelles drogues font une apparition redoutable, comme le GBL (gamma-butyrolactone) qui à l'origine est un solvant... pour nettoyer les jantes automobiles, particulièrement dangereux quand on l'utilise sur de la matière humaine...


Côté techniques, la recherche avance plutôt vite vers la production de moyens d'éclairage hyper-économes en énergie à des coûts très bas, de même que pour produire de l'hydrogène massivement et à faible coût, ce qui est la source d'une énergie quasi indéfiniment renouvelable, puisqu'elle pourrait être produite à partir de l'eau, même salée... enfin !

Côté mathématique ou physique, désolé, j'ai définitivement perdu pied, et même les articles de vulgarisation sont d'une complexité telle qu'il faudrait des journées entières pour en décortiquer la signification, en remontant de concept en concept, comme on déboîterait des poupées russes...

Voilà, chers amis de la science, bonne nuit !

dimanche 2 janvier 2011

Retour sur 2010 : visite à la La Motte-Tilly


La Motte-Tilly fait partie de ces propriétés que vous croisez pendant de nombreuses années au fil de vos itinéraires. Et, un beau jour, on a un peu plus de temps que d'habitude et on peut enfin s'y arrêter.

On n'y sera pas déçu : aux confins de la Champagne et de l'Ile de France, assez éloigné de Paris pour s'y sentir à la campagne, mais aussi assez proche pour revenir à la Capitale - ou à Versailles - en cas de problème.

Le Château a appartenu depuis sa construction, au milieu du XVIII° siècle, à la même famille de grands serviteurs de la royauté, dont le plus éminent fut contrôleur général des Finances de Louis XV, l'Abbé Joseph Marie Terray. Deux siècles plus tard, sa dernière héritière en fit don à l'Etat en 1974. 

Le Domaine est donc propriété de l'Etat, et il est géré à ce titre par la Caisse nationale des Monuments historiques. 

Belle continuité au travers des siècles, malgré la rupture révolutionnaire : la famille donna ensuite un Préfet à la France, en 1814.

La tempête de 1999 fit des ravages dans le domaine et il fallu replanter quantité d'arbres. Compte tenu de l'origine du nom du chateau, Tilly évoquant le tilleul, le site fut transformé en conservatoire de l'espèce : on y trouvera donc quantité de tilleuls de toutes variétés, qu'il sera intéressant de revenir visiter de temps à autre en juin, pour mesurer leur croissance et recevoir à plein nez le parfum de la fleur, intense et omniprésent dès l'entrée dans le domaine ce 20 juin 2010.

samedi 1 janvier 2011