Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 27 décembre 2014

Amsterdam 2014



Il fallait bien cette dizaine d'années passée pour se décider à retourner à Amsterdam. La ville ne faisait plus envie malgré son cachet architectural exceptionnel, squattée qu'elle était par toute la jeunesse européenne venue y chercher tant de paradis artificiels. On n'y avait plus sa place.

L'attente valait la peine : Amsterdam est redevenue fréquentable, et bien au delà, même agréable, tant pour ses visiteurs que pour ses habitants, à ce qu'il semble.

Et puis il fallait aussi quand même passer un peu de temps au Rijkmuseum, rénové entièrement et réouvert l'an dernier. Malgré un parcours un peu compliqué à apprivoiser, les magnifiques collections sont là, parfaitement entretenues, parfaitement mises en valeur.

Au delà des chefs d'oeuvre que le Monde entier veut voir, il ne faut pas louper les salles consacrées à l'histoire des Pays Bas, qui sont magnifiquement éclairantes sur l'histoire européenne notamment sur les fabuleux XVI° et XVII° siècles hollandais. 

Amsterdam est, du coup, devenu l'étape proche et incontournable, à visiter plus souvent. Pour tout dire, le plus souvent possible, compte tenu des nouveaux quartiers, des nouveaux aménagements et des multiples expositions et manifestations culturelles que l'on a pu qu'entrevoir, à la faveur de ces quelques jours imprévus et heureusement surprenants au final.





mercredi 3 décembre 2014

Sur la Route du Roi : Longpont et Vauciennes





Il est difficile de se représenter exactement ce qu'était un déplacement royal du temps de la monarchie absolue. Trait hérité des mérovingiens, les Bourbons se déplaçaient volontiers. Une vraie dynastie nomade. Mais attention : on emportait tout avec soi. La cour bien sûr, mais aussi ses meubles, sa vaisselle, son linge... Et tous ceux qui s'en occupaient. Soit plusieurs milliers d'individus.

Itinéraire de prestige : celui du Sacre, qui, en cinq jours, relayait Paris à Reims. Longpont et Vauciennes sont tous les deux sur cet itinéraire, parmi tant d'autres sites royaux. Plus prosaïquement, l'époque moderne parle maintenant de "Nationale 2".

Petite-Fille de Citeaux, fille de Clairvaux, soeur proche d'Igny, d'Ourscamp et Vauclair, Longpont est un des grands sites cisterciens planté à quelques kilomètres de la Grande Abbaye de Soissons, comme une austère concurrente de la richissime St Jean des Vignes, fondée à peine avant elle.

Quelle que soit leur fortune, la Révolution a stoppé net l'activité de l'une et l'autre pour progressivement et après les vicissitudes des siècles modernes, les transformer toutes deux et définitivement en "Monument historique".

Longpont est méconnue. Pourtant, il y reste bien assez pour imaginer facilement le prestige qu'elle su cultiver, à commencer par les immenses dimensions de l'Eglise abbatiale

Un peu plus au sud, le Département de l'Oise a su transformer le Manoir du Plessis aux Bois, à Vauciennes pour le dédier aux expressions modernes et à l'accueil du public. Que les Conseils généraux en France sont riches encore pour réhabiliter et valoriser à l'excellence ce patrimoine. Pas de débat ici sur la "Clause de compétence générale", ce n'est pas le lieu... et profitons en, sans arrière pensée aucune !






dimanche 16 novembre 2014

Vienne, visite impériale





Mais que cette ville est photogénique ! C'est qu'elle a été entièrement conçue pour la mise en scène de l'Empire austro-hongrois et des souverains qui l'ont successivement dirigés. L'Empire n'a pas résisté à la première guerre mondiale, mais tant de traces a-t-il laissé...

Et même, la fin du rideau de fer en a revitalisé les racines : c'est qu'à Vienne, on trouve d'abord en quantité toutes les populations de l'ancien Empire et on y entend toutes les langues qui le peuplaient : hongrois, slovène, italien, serbo-croate, roumain, bulgare... en plus bien sûr de l'allemand.

Fins mécènes, artistes accomplis, les souverains ont aussi fait venir à Vienne des richesses incroyables : Brueghel, Rembrand, Goya et tant et tant. Pas étonnant que ce sens de l'esthétique apparaisse partout : architecture, mobilier, statuaire, ornements extérieurs. Jusqu'aux somptueuses terrasses de café, où chaque serveur se doit d'accueillir même le plus humble touriste à l'égal d'un grand de ce monde. Surprenant.

Si l'on ajoute la commodité de ses transports en commun, la courtoisie de ses habitants, la modicité du coût de la vie, on se prend à imaginer passer un jour bien plus que quelques jours dans cette ville qui a rendu l'Empire accessible et aimable malgré sa magnificence.





mardi 11 novembre 2014

Cambrai, le bel exil de Fénelon






Bien petite ville pour un bien grand homme : il n'est pas étonnant que Fénelon ait à ce point marqué Cambrai et Cateau-Cambrésis, où il avait une résidence aussi.  L'amateur du XVII° siècle est forcément comblé par ces belles façades classiques des édifices religieux et ces intérieurs somptueux. Originaire du sud de la France, disgracié par Bossuet et par conséquent par le Grand Roy, son Archevêché de Cambrai était bien terre d'exil pour lui. Mais attention : le Cambraisis était rattaché à la Couronne de France depuis peu, l'ennemi espagnol et le Saint Empire germanique n'étaient pas loin. Sa position stratégique justifiait qu'on y envoyât pas n'importe qui !

On remarquera que le formidable tombeau de l'intéressé qui se trouve dans la Cathédrale, le représente accoudé à des coussins de belle facture, et non en position de gisant ou de priant, position qui aurait pu être choisie pour un ecclesiastique. Fénelon était réputé pour sa souplesse, son intérêt pour les autres, sa civilité : ecce homo. Voici l'homme. 

Que de richesses patrimoniales laissées par lui, complétées par un beau musée des Beaux Arts et la proximité de Cateau Cambresis et de Le Quesnoy, dont les remparts de Vauban sont intacts et dont la mise en valeur vaut un grand détour. Là, comme le rappelle ce beau monument intégré dans les remparts, ce sont des Neo-zélandais qui sont venus se faire tuer en 1917-1918.






samedi 1 novembre 2014

Ecouen, le Musée de la Renaissance





Belle Ile de France, qui recèle tant et tant de ces endroits privilégiés chargés de l'histoire du pays. Ainsi Ecouen, survolé anachroniquement par les norias des avions de Roissy, qui abrite le Musée de la Renaissance.

Ce n'est pas par hasard bien sûr : le beau château d'Ecouen est d'époque. Impeccablement entretenu, restauré, nettoyé, il recèle tous les trésors et merveilles de la vie de la Renaissance : meubles, céramiques, œuvres d'art, objets de toute sorte parfaitement agencés dans une mise en scène sans doute assez proche de l'époque.

Le visiteur se pénètre peu à peu d'un grand sentiment d'harmonie. Et, pourvu que le temps s'y prête, une halte sur la vaste terrasse surplombant le village restitue à coup sûr l'ambiance connue des anciens occupants... pourvu de s'abstraire des aéronefs !




jeudi 30 octobre 2014

Royaumont la Prestigieuse






Toutes les abbayes, et on en a déjà vu beaucoup, sont naturellement photogéniques. C'est que les moines savaient y faire : implantation bien choisie, entre forêt et eau, constructions en pierre noble faites pour durer quelques dizaines de siècles au moins, plan parfaitement lisible organisant clairement les différents bâtiments selon leur fonction...

Alors, quand on se trouve dans l'une des plus prestigieuse d'entre elle, l’œil et l'esprit sont à la fête. Et on y ajoutera l'oreille, puisque pour cette journée mondiale des orgues, le superbe Cavaillé-Coll réinstallé dans l'Abbatiale avait l'occasion de résonner. Une prestigieuse visite.






dimanche 26 octobre 2014

Cracovie, patrimoine mondial




Attention, nous sommes à Cracovie dans le Patrimoine mondial de l'Humanité consacré et reconsacré par l'UNESCO, visité et revisité par tous les touristes du monde entier... L'ancienne capitale des Rois de Pologne nous en met plein la vue côté Monuments et édifices anciens de tout poil. Mais Cracovie, c'est aussi une ville jeune, dynamique, européenne, qui n'a rien seulement d'une "Ville-Musée", dans laquelle on peut trouver sa place facilement. La Pologne en plus, son ambiance, son accessibilité, son aimabilité. Une escale de choix.

Les images sont prises au Chateau Royal, sur la grand Place, au Musée Stanislawa Wyspiankskiego, au Kazimierz - l'ancien quartier juif, sur le grand marché de Cracovie, au Musée des Beaux Arts (pour l'exposition Kubrick), au Grand College, ainsi que dans la rue Ignacego Daszynskiego, où il a fait bon vivre, au milieu des vrais cracoviens.








mardi 14 octobre 2014

Auvers sur Toile



Tant de choses à voir dans ce petit coin au bord de l'Oise. Même sans Van Gogh, Auvers sur Oise resterait un lieu d'exception dédié à la peinture. Tout ici est matière à être peint, et sans doute tout y a déjà été peint, à commencer par ses iris omniprésents qui animaient cette ambiance d'avril.

Ce n'est d'ailleurs sans doute pas par hasard que Théo a hébergé son  frère à l'Auberge Ravoux dans ce village-là, et aucun autre. Vincent y a passé 70 jours en tout et pour tout, avant de mourir de sa mauvaise blessure dans sa chambre meublée restée dans son jus et que le monde entier maintenant veut visiter. Les deux frères seront réunis peu après dans le cimetière d'Auvers.

Sic transit. En 70 jours, Vincent a peint 80 toiles. Une seule a été vendue du vivant de Théo. 

Ce lieu, à plus d'un titre est comme magique, imprégné de la visite de ses illustres habitants, qui fournit la matière d'une belle et dense visite.





samedi 11 octobre 2014

Séville la magnifique



 


Séville est une grande ville : par sa taille, mais aussi par son patrimoine richissime et la diversité de sa population. C'est aussi une ville européenne moderne, facile à lire, à parcourir, à traverser. Facile à vivre et tellement agréable de surcroît : le climat aide évidemment, mais la quantité d'espaces verts, de fontaines, de lieux où se "poser" invite à apprécier cette ville, autant comme touriste que comme habitant, fut-il très temporaire.

Les images sont prises en centre ville, au musée des Beaux Arts, Plaza d'Espana, sur les berges du Quadalquivir, à l'Hopital de la Caridad, près des arènes et à la Plaza Santa Cruz.