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samedi 15 décembre 2018

Bouclage de la sélection des images 2018





La première sélection 2018 était très volumineuse au final... mais les lieux le méritaient, à commencer par le Mont Saint Michel, visité dans un temps polaire, donc visitable dans de bonnes conditions !

Et puis la magnifique Abbaye d'Auberive, lieu cistercien éminent, devenu centre culturel du bout du monde. On y a retrouvé Louise Michel, qui y fut détenue. Coulommiers et sa commanderie templière rarissime valaient une belle journée, fromage en plus. 

De même que les traces des protestants à Wassy, qui se repend encore du massacre du 1562 alors que tant d'autres lieux ne se souviennent plus des forfaits qu'ils ont connus il y a plus de 400 ans. Braves Wasseyens.

Et, comme souvent, de l'eau, et même beaucoup d'eau sur certains clichés de janvier.

La deuxième partie de l'année nous arrête en Allemagne prochaine - un reportage y est consacrée et devant les splendeurs des rues et des musées de Bruges et de Bruxelles, jamais approfondies. C'était l'occasion.

Une mention particulière sur Boulogne sur Mer, dont la fabuleuse histoire n'était pas encore aperçue, entre l'héritage napoléonien - rêve d'invasion de l'Angleterre oblige - et  le musée-chateau, devenu notamment par les hasards du temps  le conservatoire permanent de la civilisation Giinaquq, la culture d'origine du sud de l'Alaska. Effarant et fascinant : tout ce qu'il reste de cette culture se trouve quasiment dans ses quelques petites salles... Ce trésor ethnologique vaut à lui-seul le séjour.

Paris donne quelques clichés de carte postale, même s'ils sont devenus très rares compte tenu du développement exponentiel du tourisme dans la capitale.





dimanche 17 décembre 2017

Sélection 2017 : malgré tout !





Malgré la noirceur de cette annus horribilis, le ciel est resté bleu, la végétation verte et l'eau liquide (au moins ici). Par la force des choses, les buts d'excursion furent limités  en distance, mais certainement pas en nombre ni en intérêt.

 Mieux :  quelques destinations laissées longtemps sur le carnet de voyage sans avoir eu encore le temps de les exploiter, justement parce que relativement proches : La piscine de Roubaix (vivent les anciennes richesses de la laine !), le château et les jardins de Lunéville - enfin sortis si heureusement des cendres de l'incendie du 2003 - le château de Champs sur Marne, le château de Bignicourt sur Saulx, le moulin à vent de Dosches, le château et la magnifique ville haute de La Ferté Milon, l'exceptionnel Musée des Beaux Arts de Troyes, plus revu depuis si longtemps (vivent les anciennes richesses du textile !), Sarrebrucken, jamais visitée malgré la proximité, le château de Fréville, Neufchâteau, le musée historique de la Lorraine à Nancy, avant qu'il ne ferme pour longtemps (au moins 6 ans) et enfin le formidable musée régional d'art moderne de Villeneuve d'Ascq (vivent les richesses industrielles passées !)

Et puis des destinations non préméditées mais si heureuses : l'église moderne Saint Remy de Baccarat, Bourmont en Haute-Marne - qui vaut un voyage, Essoyes, dans l'Aube - le lieu des Renoir, formidablement mise en valeur entre le centre d'interprétation et la propriété familiale complètement ouverte au visiteur, Vroncourt la Côte, qui est la commune originaire de Louise Michel, près de Goncourt, la commune des Goncourt... apparentement si étrange.

Et on ajoutera les cinq villes thermales des Vosges, toutes visitées non par volonté touristique programmée, mais par un ensemble de hasards inexplicables comme la vie peut en réserver. Même Plombières, d'où n'est sortie aucune image, compte tenu d'un temps exécrable. Il en restera donc d'abord le goût de la glace... de Plombières.

Au final, ce foisonnement patrimonial ne peut pas cacher une ombre majeure : hors des agglomérations, les territoires traversés sont vides. Vides d'habitants, vides de services, vides de vie... Ces "réserves d'indiens" - si on voulait les qualifier - pourront elles encore longtemps être entretenues ? Ce n'est pas sûr, surtout si l'argent public y fait défaut, et nous y sommes.

Une mention particulière pour Völklingen, tout près de Sarrebruck : nous revenons à la désindustrialisation massive de cette partie de l'Europe si souvent reconnue ici et là lors de ces excursions en 2017. Völklingen, immense complexe sidérurgique laissé en l'état et  aménagé désormais pour le public, autour d'expositions, de visites, de promenades, nous offre, malgré les éclairages nocturnes colorés pour les  touristes, le visage noir d'un monde perdu, alors que le nouveau n'arrive pas vraiment à rassurer...


mardi 28 juillet 2015

Stockholm, Capitale du Nord






Quelle ville passionnante que la soit disant sage capitale de Suède ! Stockholm est d'abord une capitale nordique au passé hégémonique glorieux : la Suède rivalisa longtemps avec le Danemark et, à ce titre, s'est acharné d'une part à se parer de tous les atouts d'une grande Capitale supérieure à Copenhague - évidemment - et d'autre part à étendre sa souveraineté sur la Finlande (c'est la moindre des choses) mais aussi sur la Pologne, les Pays baltes et quelques territoires redevenus allemands depuis mais où elle a laissé une forte empreinte, comme on l'a vu dans le dernier voyage baltique.

Capitale de cette puissance, il reste une architecture somptueuse et glorieuse, mais batie sur une myriade d'îles comme émiettées sur la Baltique, ce qui donne à la ville un cachet tout a fait particulier : ponts, pontons, quais, bateaux de toutes sortes la peuplent en tout sens.

Stockholm n'est plus cette capitale belliqueuse : elle est désormais tranquille, sociale et aimable. Et la population rencontrée, chose rare, est... souriante.

Cette ville à l'évidence est dûment pensée, conçue, imaginée, pour y rendre la vie facile et agréable. Vive Stockholm. Il n'y a plus qu'à en profiter.

Stockholm est également le siège d'une monarchie, confiée d'ailleurs en son temps à Bernadotte, le général de Napoléon qui l'a sauvée des griffes de l'ours russe quand ce pays ne savait plus à qui donner sa couronne. Monarchie proche et simple, qui laisse visiter en toute quiétude son  immense et rutilant palais : la modestie nordique a quand même ses limites. Curieux sentiment, que de se promener si librement dans le "Kungliga Slottet", ou bien est-ce la proximité de cette monarchie avec la France qui en laisse l'impression ?

Et puis cela aurait pu être le but du voyage : le Musée Vasa. Grand paradoxe quand même : le bateau coula aussitôt après sa mise à l'eau en 1628. Renfloué seulement en 1961, il s'expose maintenant au public dans tous ses détails. Et de tous les autres, qui, eux, ont bien pris la mer, il ne reste au final rien. Quelle ironie que ce bateau qui n'a jamais navigué soit au final le seul témoignage de l'époque de la marine à la voile du XVII° siècle !









samedi 14 mars 2015

Images 2014 : bouclage de la sélection







Que de découvertes proches en 2014 : les magnifiques Cisterciennes de Longpont, de Royaumont et de Trois Fontaines, Hirson, au fin fond du monde mais méritant une visite rien que pour cela, le Musée du moyen-âge dans les antiques thermes romains du quartier latin, Ecouen et les formidables collections nationales de la Renaissance, la Malmaison, parfait écrin du style Premier Empire, Cirey sur Blaise, où Voltaire habita quinze années avec Mme de Chatelet, Cambrai et Le Quesnoy, doux exil de Fenelon, la célébrissime Auvers sur Oise. Que de patrimoine offert,, si proche, si bien valorisé, qui ne demande qu'à être apprécié...

Beaucoup de réconciliations ou reprises de contact réussies : Amsterdam, Innsbrück,  Epernay, Cologne, Colombey les deux Eglises... et même la Fête de l'Huma, redécouverte avec tant d'étonnement tant les années n'ont rien altéré de son grouillement de toutes les gauches.

Et puis les grandes et formidables découvertes plus lointaines, qui figuraient depuis si longtemps sur la liste de visite : Séville, Cracovie et Vienne.

Quelle année au final que 2014.





lundi 28 avril 2014

Vimy, lieu historique du Canada



Ouf, quel monument. Peut-être le plus beau, le plus expressif jamais vu, pour autant qu'on puisse juger. C'était le 2 novembre 2013 : parfaite saison pour la visite de ce "Lieu national du Canada" en plein territoire français. 

En face : la stèle aux Morts de la Division marocaine, dont l'état de mauvais entretien laisse tant à penser sur les ingratitudes françaises et les égoïsmes nationaux. Scandaleux. 





lundi 21 avril 2014

Lewarde, l'Histoire vivante de la Mine




Réalisation exemplaire à tout point de vue, le centre historique minier de Lewarde est un lieu où il fait bon passer du temps, car l'ensemble de la vie autour de la mine y est exposé : la mine n'était pas seulement un travail, mais une manière de vivre, de se socialiser, de trouver une place dans son environnement urbain, naturel, humain. 

Visite passionnée et passionnante, de bout en bout, l'accueil personnalisé et les visites en plus, accompagnées par de véritables "militants" de la Mine, qui s'y connaissent et savent faire revivre les époques successives dont le pays tout entier a tiré partie pour accumuler sa richesse et se développer... avant de tout bazarder. Sic transit. Il reste Lewarde, et les terrils.








samedi 4 janvier 2014

Corot : l'amitié avant l'histoire






Les derniers jours de l'exposition Corot dans la lumière du Nord, heureusement visitée il y a peu, laissent l'occasion d'évoquer ce géant de la peinture : il aura peint plus de 3 000 tableaux sans parler des dessins, et un peu partout en France, partout en fait où il avait des amis, du Nord au Sud, en passant bien sûr par Barbizon.

Corot est né trois ans avant la Révolution française, il est mort sous la troisième République. Il fait partie de ces personnages qui ont connu la Monarchie absolue et ses deux Restaurations, trois Révolutions, autant de Républiques et deux Empires. Rien que ça. En somme, des vies historiquement bien remplies.

La tête nous tourne quand on pense qu'il est le jeune contemporain d'Elisabeth Vigée Le Brun, portraitiste de Marie Antoinette, de la noblesse d'Empire et de tant de souverains d'Europe centrale, de trente ans son aînée, et qu'il a pu parfaitement rencontrer. Cette dernière, imaginée comme peintre du XVIII°, lui évidemment peintre du XIX°, précurseur de l'Impressionnisme. Quelle rencontre.

Ainsi, en plus de ses perspectives picturales parfaitement maîtrisées, le personnage même de Corot nous ouvre une perspective historique d'une profondeur inouïe.

Mais il n'aura pas peint les puissants - qui ne le restaient pas très longtemps d'ailleurs, à son époque : il a préféré faire le portrait d'inconnus ou d'amis. Car Corot, au delà de la valse des régimes et des ressacs de l'Histoire de France, est d'abord le peintre de l'amitié, que ses amis figurent sur ses toiles, ou bien qu'on les devine à ses côtés quand il évoque un paysage, un monument, un chemin, une rangée d'arbres.

Pour ce qui est de l'exposition, elle proposait un échantillon de toiles très représentatives de cette fabuleuse lumière du Nord, qu'on retrouvera ces jours là à l'extérieur du Musée de la Chartreuse de Douai pour la capturer avec bonheur.

Mais bon sang, pourquoi avoir fermé l'exposition de 12 h 00 à 14 h 00. Faire venir ce Géant... et l'interdire de visites pendant deux pleines heures en pleine journée ! Comprenne qui pourra. Il n'est pas sûr que l'image du service public local sorte grandie de ce choix en toute apparence inepte. 



samedi 16 novembre 2013

Sagas scandinaves : vive Luther !



La fin de la lecture de la trilogie suédoise Millenium de Stieg Larson, la fin également de la saison 3 de la série danoise Borgen (le Château) nous rapprochent d'un seul coup de la lointaine Scandinavie.

Lointaine au sens politique bien évidemment plus que dans la géographie. Nous sommes dans une Europe luthérienne habitée par un rêve vertueux de transparence et de respect de la personne humaine, et dont la vie collective est faite de recherche de compromis, de tours de table, de débats publics largement ouverts à toutes les composantes de la société. Bref, tout l'opposé  de la très latine et très catholique France.

Et pourtant, les défis sont les mêmes : héritage colonial, diversification de la population - d'autant plus évidente que ces peuples sont longtemps restés entre eux par leur géographie, affaiblissement des valeurs collectives, difficultés économiques, remise en cause des systèmes sociaux, montée des populismes...

Millenium, dans le genre du roman policier, expose une certaine face cachée de la Suède, qui fait d'autant plus scandale qu'elle contredit l'image même que les Suédois ont forgé de leur propre société. Borgen, dans le genre de la Chronique politique du Danemark, fascine par sa peinture des mœurs politiques à la scandinave, qui, à partir des mêmes gageures, trouvent des solutions pour les surmonter bien différentes, et combien plus séduisantes. A cet égard, les monarchies scandinaves sont bien plus républicaines que notre république monarchique.

Même s'il ne faut pas être trop dupe : la France n'est ni le Danemark ni la Suède, et on ne cultivera aucune nostalgie des gouvernements de marchands de tapis des 3° et 4° Républiques, dont certains ne passaient pas la journée. 



Mais, dans les deux genres, les questions fondamentales sont illustrées, exposées, détaillées : qu'est-ce qui autorise un être humain à exercer son pouvoir sur les autres ? A quelles conditions ? Cet exercice peut-il être vertueux ? Quelle est la frontière entre la personnalité privée et le personnage public ? Comment l'information de la population doit elle s'organiser ? Qu'est ce qui peut maintenir le vouloir vivre ensemble dans un ensemble humain ? A contraire, qu'est ce qui peut le menacer, y inclus dans le comportement des dirigeants ?

29 heures pour les 3 saisons existantes de Borgen, quelques 2 400 pages passionnantes pour la trilogie Millenium, sont une bonne mesure pour les explorer, et énoncer quelques réponses. Vive Luther.