Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
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samedi 31 mai 2008

Série "Trompe l'oeil" (1) : murs extérieurs


Bâche peinte pour protéger un immeuble 38, avenue Georges V à Paris, en 2007

Il y a quelque chose de philosophique dans le trompe l'œil : sans doute transpose-t-il dans la représentation picturale l'héritage platonicien fondateur de la philosophie occidentale, tout entier arcbouté contre les sophistes qui proposaient à l'esprit de beaux raisonnements séduisants mais totalement bidonnés, dirait-on maintenant. J'adore le genre. C'est un bon motif pour une petite série de messages sur le blog et partager cet intérêt qui s'enracine assez loin.

Premier élément de la série : un petit assortiment de murs et bâches peints. Que le lecteur de ce message n'hésite pas à m'envoyer ses découvertes : je veux bien commencer une collection à l'occasion.

Phénomène intéressant : Trompe l'œil est aussi un mot anglais, allemand, finnois, italien, néerlandais, suédois, catalan puisque c'est la même expression qui est utilisée dans ces langues (et sans doute dans beaucoup d'autres), malgré son caractère bizarre de mot composé avec E dans l'O et L apostrophe. Seuls les Espagnols semblent avoir forgé leur propre mot. Vieille trace du grand siècle, quand la France commandait aux beaux arts du monde entier... ou perfide renvoi à la fausseté des apparences données par notre beau pays au reste du monde ?

Ne pas manquer d'aller faire un tour sur ce site de fou répertoriant tous les murs peints en France (et ailleurs, voir liens proposés par le Site)






Photos personnelles prises ces dernières années.
Dans l'ordre : Ville de Québec, Munich, Montpellier, le Tréport, Clamecy

Réalisation de John Pugh, spécialiste du genre, pour l'université de Californie à Chico

mardi 27 mai 2008

Que serait la Turquie sans l'Europe...


... et que serait l'Europe sans la Turquie ?

Bernard Guetta, dans sa chronique de ce matin sur France Inter, a raison de dénoncer l'incroyable démagogie et légèreté dont font preuve les dirigeants actuels de notre République à l'égard de la candidature de la Turquie à l'entrée dans l'Union européenne.

Qu'un certain nombre de conditions ne soient pas remplies encore pour l'accepter, cela crève les yeux et personne ne songe à le contester. Mais pour autant, il suffit de quelques secondes bien pensées pour imaginer les dégâts qu'un refus définitif de l'entrée de la Turquie provoqueraient.

Outre le fait qu'une grande partie des racines de ce pays se trouvent de ce côté ci du Bosphore, que la Turquie, comme grande puissance sous-régionale, doive être considérée avec une attention particulière, qu'une grande partie de sa population se reconnaisse dans les valeurs de l'union européenne, quelle solution laisserait-on aux Turcs ? Créer une vaste zone mafieuse avec toutes les républiques turcophones d'Asie centrale pour inonder le reste du monde de drogue et corruption ? Copiner avec l'Irak sur le dos des Kurdes ? Encourager à l'intérieur et sur ses limites sud les fanatismes qui n'attendent que cela ? Désespérer définitivement tous les amis de la démocratie en Turquie ? Renoncer définitivement à régler le problème Chypriote, où court encore l'autre mur qui coupe un pays européen en deux ? Cochez la bonne case, et enfermez vous chez vous vite !

Et si les Grecs, leurs ennemis-voisins de toujours, militent pour cette intégration de la Turquie dans l'Europe des institutions, c'est qu'il doit y avoir de sacrées bonnes raisons à cela, ne croyez vous pas ?

Le plus rageant est que de petits calculs politiciens franchouillards de la plus basse espèce inspirent les positions actuelles de la diplomatie française : Turcs - Arabes, c'est quasiment la même chose, non ? Honteux !



Voici la chronique de Bernard Guetta :

Bernard Guetta

lundi 26 mai 2008