... et que serait l'Europe sans
la Turquie ?
Qu'un certain nombre de conditions ne soient pas remplies encore pour l'accepter, cela crève les yeux et personne ne songe à le contester. Mais pour autant, il suffit de quelques secondes bien pensées pour imaginer les dégâts qu'un refus définitif de
l'entrée de la Turquie provoqueraient.
Outre le fait qu'une grande partie des racines de ce pays se trouvent de ce côté ci du Bosphore, que la Turquie, comme grande puissance sous-régionale, doive être considérée avec une attention particulière, qu'une grande partie de sa population se reconnaisse dans les valeurs de l'union européenne, quelle solution laisserait-on aux Turcs ? Créer une vaste zone mafieuse avec
toutes les républiques turcophones d'Asie centrale pour inonder le reste du monde de drogue et corruption ? Copiner avec l'Irak sur le dos des
Kurdes ? Encourager à l'intérieur et sur ses limites sud les fanatismes qui n'attendent que cela ? Désespérer définitivement tous les amis de la démocratie en Turquie ? Renoncer définitivement à régler le
problème Chypriote, où court encore l'autre mur qui coupe un pays européen en deux ? Cochez la bonne case, et enfermez vous chez vous vite !
Et si les Grecs, leurs
ennemis-voisins de toujours,
militent pour cette intégration de la Turquie dans l'Europe des institutions, c'est qu'il doit y avoir de sacrées bonnes raisons à cela, ne croyez vous pas ?
Le plus rageant est que de petits calculs politiciens franchouillards de la plus basse espèce inspirent les positions actuelles de la diplomatie française : Turcs - Arabes, c'est quasiment la même chose, non ? Honteux !
Voici la chronique de Bernard Guetta :