Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 29 janvier 2011

Instantanés




Le chemin fut un peu tortueux pour arriver à Martin Klimas : cinq de ses photographies illustrent le somptueux programme 2010-2011 de la salle Pleyel. Faut-il que nous vivions dans un pays immensément riche pour que soient éditées des choses comme ça : 152 pages de programme, avec encarts en carton partout, photographies en quadrichromie, présentant 24 séries d'abonnements pour une seule saison du 5 septembre au 11 juin. Rien que ça. Mais passons, ce n'est pas le sujet.

Les photos de Martin Klimas, photographe allemand de Düsseldorf tout juste quadragénaire, sont évidemment parfaites et parfaitement assourdissantes. Bon, on n'a pas trop envie de savoir comment exactement elles sont faites, car on devine aisément une violence extrême, instantanée, dévastatrice, que le photographie fige dans l'instant pour l'éternité. Le moment de l'irréparable.





Il y a quelque chose d'essentiel dans ces photos là, comme une réalité inversée avec elle-même, rassemblant sur une même surface Parménide et Héraclite, les frères ennemis présocratiques dont l'un soutenait la permanence  du Monde, l'autre son éternel mouvement au contraire.

Ne pas manquer le site de Martin Klimas par ailleurs, sur lequel le blog reviendra fatalement. Il propose d'autres séries de photos étonnantes, et il mène à quelques sites de galeries très étonnantes elles-aussi. Bon dimanche !

Et comme les tulipes sont pour moi indépassables, je me fais le plaisir d'ajouter deux de ses photos où elles sont mises en scènes, mais qui n'ont pas été reprises dans le catalogue de Pleyel.




jeudi 27 janvier 2011

Des journées entières dans les arbres



Machinalement, on lève les yeux pour  observer les hauteurs du centre Pompidou. Le regard s'arrête sur un amas de planches sommairement assemblées et formant une cabane comme on en faisait étant enfant. A l'époque, cela parait une éternité, quand on était enfant, on passait des journées entières dans les arbres, dans le bois assez loin de la maison et au bord du canal. Et pourtant, personne ne s'inquiétait et nous rentrions à l'heure. Je me demande bien comment c'était possible.



En l'occurrence, il s'agit d'une installation de Kawamata, qui a accroché ses cabanes partout dans le monde. Faut-il que ce monde se soit transformé pour qu'elles apparaissent maintenant comme magnifiques, exceptionnelles, extraordinaires. Mais peut-être les jours de l'enfance l'ont-ils été, au final.


On a retrouvé un peu plus tard des cabanes de Kawamata au Donjon de Vez. Pour le reste, j'aime bien les autres élucubrations de l'artiste, toujours à base de bois, toujours jouant sur l'incongruité des situations.



lundi 17 janvier 2011

Arts décoratifs



On savait avant de le visiter enfin que le Musée des Arts décoratifs, qui occupe une aile complète du Louvre, était un-grand-musée-national-que-le-monde-entier-nous-envie. Malgré cela, la surprise fut au rendez vous devant l'étendue spatiale et historique offerte au visiteur, la très grande qualité des objets présentés en plus. Normal, nous sommes là, à l 'évidence, dans l'excellence de l'objet, de l'aménagement intérieur, des différents courants artistiques qui mènent du moyen âge à ce jour.



Beaucoup moins excellent en revanche est le parcours muséographique proposé, plutôt tortueux. Le mode d'emploi de la visite n'est malheureusement pas transparent, entre les huit niveaux - pas un de moins -, les parcours historiques ou thématiques et les expositions temporaires.





Bon, de guerre lasse, après presque cinq heures de visite, il faut se rendre à l'évidence : on reviendra, c'est tout. 

Mais, quand la lumière se fait orange dans une belle fin d'après-midi d'hiver et que l'on peut, au restaurant du musée, prendre un petit goûter avec vue sur le Louvre et les Tuileries, on est assurément nulle part ailleurs.