Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


mercredi 12 décembre 2012

Grands lacs 2012 : bouclage




Que de découvertes, d'observations, d'expériences et de contacts au cours de ces quatre semaines de vadrouille autour de l'immense zone des Grands Lacs, qui couvre une zone grande comme la distance de Bordeaux à Hanovre. On en aura côtoyé quatre sur les cinq, de ces Lacs, qui furent, avec tout le réseau hydrographique qui en est issu, le moyen de pénétration privilégié de ces vastes espaces naturels inconnus par l'homme européen.

Des similitudes : vastitude des espaces, larges ouvertures sur ces véritables mers intérieures dont on n'aperçoit pas le terme, circulation nautique intense de toute nature : loisirs, industrie, commerce... 

Des différences, et principalement celles qui tiennent à la frontière entre le Canada et les Etats Unis. Deux conceptions très différentes du "faire société", et comme le sentiment qu'un des côtés est comme plus humain et plus respectueux que l'autre, tant pour l'homme que pour son environnement naturel. Je vous laisse deviner lequel.

lundi 3 décembre 2012

Un tour du côté des Grands Lacs (8) : Province de Québec



Puisqu'on avait un peu de temps pour cela, il fallait fureter dans quelques coins moins connus, moins exposés au touriste et plus proches de la réalité quotidienne de la Belle Province. Attachant projet au final, qui permit de belles découvertes, à force de se fondre dans le pays.

L'eau domine, partout. "Elle est vivifiante, l'eau du Québec" comme a dit un grand gamin qui se trempait dans le Saint Laurent à qui l'on demandait si elle était bonne, avec l'accent français immédiatement reconnaissable ici. L'eau du fleuve, les lacs, des canaux. La végétation l'accompagne. Omniprésente, foisonnante, quasi inentretenue, même en pleine ville. Bref, une nature écrasante dès qu'on quitte tant soit peu la grande ville, et qui sait rappeler à l'homme qu'il n'est que de passage sur ces terres, si sophistiquée soit la société des humains.

Les images sont prises pour l'essentiel à l'ouest de la région de Montréal :  Sainte Zotique, Pointe des Cascades,  l'Ile Perrot, Notre Dame de l'Ile Perrot, Sainte Anne de Bellevue, Montréal. Mais aussi dans les dits "Cantons de l'Est", que les anglophones et les francophones se sont disputés pendant si longtemps  : North Hatley, Prieuré de St Benoît, Magog...




samedi 1 décembre 2012

Hopper : back to Paris


Formidable exposition enfin visitée, qui présente une partie très importante du travail de Hopper, dont il a été question à plusieurs reprises déjà sur le blog : ici et ici notamment.

 Et on comprend tout, ou au moins les ressorts essentiels de son oeuvre, si américaine, mais pourtant nourrie du contact de la peinture européenne, classique aussi bien qu'impressionniste. Comme il l'affirme lui même, il lui a fallu du temps pour se dépouiller de cette grande culture picturale européenne et française en particulier qu'il avait accumulée au cours d'une formation, puis d'une vie professionnelle et personnelle tout entières tournées vers la représentation graphique sous toutes ses formes, car c'était aussi un grand professionnel de son art.

L'oeuvre est au final bluffante. Hopper fonde un courant artistique à lui tout seul, immédiatement reconnaissable par son dépouillement, la qualité et les coloris de ses compositions.



L'exposition du Grand Palais nous met en présence pour la première fois avec tout cela : photos l'ayant inspiré, aquarelles et gravures de sa production, et un très grand nombre de ses belles toiles, que l'on peut enfin approcher en quantité. Aucune d'entre elles ne se trouve en France, quelques unes ont atterri à Madrid. Toutes les autres n'ont pas quitté les Etats-Unis, ce qui donne aussi du prix à cette production.

 Elle nous met en contact aussi avec un public qui n'a de cesse de projeter ses états d'âmes sur ces toiles, comme au cinéma. Cela parait toujours un peu dérisoire, car les personnages de gouache supports de cette projection n'en peuvent mais, et aucun des visiteurs ou des guides n'était avec Hopper quand il les a inventés.

Cela signifie pourtant une chose importante : Hopper, qui a fait ses armes au XIX° siècle et a traversé toute la moitié du XX° jusqu'à la fin des années soixante, parle désormais à tous et l'universel humain est en lui.

On retiendra quelques ressources intéressantes, en dehors du site de l'exposition elle-même. D'abord cette visite guidée bien faite et bien complète, qui en restitue bien le parcours et l'esprit. Ensuite, cette série de lectures de tableaux si on aime le genre. Enfin, cette banale recherche Google qui fait éclater au yeux toute sa production d'un seul coup à l'écran.

Le tableau au début de ce message est un de ses grands premiers (1914), et ceux figurant en bas sont deux de ses derniers (1963 et 1965) .