Qui sait que l'opéra Norma de Bellini se déroule en Gaule romaine ? Peu importe, il reste de l'opéra un des plus grands airs lyriques, qu'on peut à peine présenter tant il est célèbre.
Une perle musicale extraordinaire, hymne à la Lune, décortiquée sur ce site de spécialiste.
Casta Diva, che inargenti
queste sacre antiche piante,
a noi volgi il bel sembiante
senza nube e senza vel...
Tempra, o Diva,
tempra tu de’ cori ardenti
tempra ancora lo zelo audace,
spargi in terra quella pace
che regnar tu fai nel ciel...
Pure Déesse, qui argente
ces plantes antiques et sacrées,
Tourne ta splendeur vers nous
sans nuages, dévoilée...
Tempère, O Déesse,
Le courageux zèle
de ces esprits ardents,
répands sur la terre cette paix
que tu fais régner dans les cieux...
Quatre interprétations, dont deux incontournables : celle de la Callas et celle de Joan Sutherland, les plus grandes d'entre les grandes pour ce rôle réputé difficile. Cette version de Joan Sutherland est de loin ma préférée : chaleureuse, toute en rondeur... lunaire !
Puis une version de Montserrat Caballe prise en extérieur, que je trouve exceptionnelle, - avec le vent qui pourrait être celui des grandes forêts gauloises dans les voiles en supplément. Enfin, pour le "fun", si j'ose dire, une version plus récente et très "glamour" de la très controversée Angela Gheorghiu. Plus un air est célèbre, et plus il doit devoir (et pouvoir) supporter ce genre de choses :-)