Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


Affichage des articles dont le libellé est allemagne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est allemagne. Afficher tous les articles

jeudi 20 septembre 2012

Si sage Floriade




Nous sommes manifestement en Europe du Nord dans cette Floriade de Venlo, manifestation horticole mondiale qui n'a lieu qu'une fois tous les dix ans dans ce pays qui s'y connait en végétaux. 400 km de chez soi, et on ne peut pas faire plus étrange. D'ailleurs la France - visiteurs comme exposants - en est totalement absente. Alors, bien sûr, l'amateur de végétaux et d'aménagements paysagers y trouve son compte car tout est si bien conçu, si bien ordonné, mais aussi... si sage et attendu. 

Pas un Euro n'est gaspillé, pas un Euro économisé ne manque : installations écologiquement impeccables évidemment prévues pour demeurer comme parc public, pavillons financés par les entreprises comme autant de vitrines du savoir faire botanique et agronomique batave ou germanique, tornade de sponsors de tout poil, pavillons ou stands élevés par les Etats qui ne manquent pas non plus d'en faire une belle vitrine un peu trop colorée. On y a même accepté un scandaleux pavillon de l'Azerbaïdjan à la gloire des dirigeants du pays, totalement hors sujet, mais dont la contrepartie financière a du lever bien des scrupules.

Et on ne peut manquer de douter : est-ce vraiment dans cette Europe si sage, si vertueuse, si bien pensante, si sérieuse et industrieuse que l'on souhaite vivre ? Autrement dit : et si les Grecs avaient raison de se rebeller contre cette très austère et si sèche apparence de rationalité ? Si sage Floriade...






lundi 3 septembre 2012

Sélection 2012



La sélection 2012 est enfin en ligne... 272 images d'un coup, qui nous mènent, au fil de la Meuse, de l'Ill, du Saint Laurent, ou des Grands Lacs américains, vers notre lot d'endroits mémorables, privilégiés, exceptionnels ou tout simplement conviviaux et accueillants...

Bonnes visites.
et ne manquez pas les panoramas ici




mercredi 15 août 2012

Reims, capitale de la France



Ils s'appelaient Thierry, Théodebert, Théodebald et leurs épouses Wisigarde, Deoderia, Waldrade. Ce sont  les descendants de Clovis et l'époque où il vécurent reste mystérieuse, trouble et méconnue. En ce temps là, Reims et Soissons étaient de grandes Capitales, à égalité au moins avec Paris. 

Ni Gaulois, ni Romains, les Francs pourtant dominaient nos territoires, s'entouraient d'objets raffinés qui parlent encore à notre goût, développaient toute une culture du droit et de la loi. 

Une autre planète, à 1 500 ans de notre temps, que nous décrit l'exposition des sépultures mérovingiennes trouvées récemment par ici. . Nous voilà plongés dans la vie très guerrière de territoires qui ne connaissaient encore aucune de nos frontières modernes. La France était encore loin.




mercredi 26 octobre 2011

Wasserwelt


Comme il est aisé de le deviner, ces photos ont été prises par un photographe allemand, Bernhard Lang, plutôt ecclectique puisqu'on trouve sur son site internet, son site de création ou son blog des photos de toutes catégories, avec toutefois une prédilection pour les photos vues du ciel.




Je trouve cette série de photomontage particulièrement réussie : la surface de l'eau fait ressortir l'épure architecturale des monuments photographiés. Bernhard Lang est bavarois, et sa photo de la cathédrale de Munich fait aussi écho au thème de la cathédrale engloutie, excellemment réexploité ces temps-ci par mon (vieil) ami François Schmidt dans son beau livre sur la Cathédrale de Reims.



vendredi 15 avril 2011

Images du futur... en chocolat



Ces images naïves du début du XX° siècle ont été éditées par la fabrique de Chocolat Hildebrand à l'attention des petits allemands pour figurer le futur, à savoir l'an 2000. Toujours intéressant, le petit jeu de devinette du futur quand on l'examine rétrospectivement.

On notera une prédominance très nette des divers moyens de transports, et tout particulièrement de ceux qui permettent de se mouvoir en l'air, culture technicienne oblige.

En revanche, il est curieux de constater que si ces images sont censées représenter le futur des techniques, l'évolution de l'habillement, lui, n'a pas été pris en compte, et nos petits personnages sont habillés... comme en 1900. 










samedi 29 janvier 2011

Instantanés




Le chemin fut un peu tortueux pour arriver à Martin Klimas : cinq de ses photographies illustrent le somptueux programme 2010-2011 de la salle Pleyel. Faut-il que nous vivions dans un pays immensément riche pour que soient éditées des choses comme ça : 152 pages de programme, avec encarts en carton partout, photographies en quadrichromie, présentant 24 séries d'abonnements pour une seule saison du 5 septembre au 11 juin. Rien que ça. Mais passons, ce n'est pas le sujet.

Les photos de Martin Klimas, photographe allemand de Düsseldorf tout juste quadragénaire, sont évidemment parfaites et parfaitement assourdissantes. Bon, on n'a pas trop envie de savoir comment exactement elles sont faites, car on devine aisément une violence extrême, instantanée, dévastatrice, que le photographie fige dans l'instant pour l'éternité. Le moment de l'irréparable.





Il y a quelque chose d'essentiel dans ces photos là, comme une réalité inversée avec elle-même, rassemblant sur une même surface Parménide et Héraclite, les frères ennemis présocratiques dont l'un soutenait la permanence  du Monde, l'autre son éternel mouvement au contraire.

Ne pas manquer le site de Martin Klimas par ailleurs, sur lequel le blog reviendra fatalement. Il propose d'autres séries de photos étonnantes, et il mène à quelques sites de galeries très étonnantes elles-aussi. Bon dimanche !

Et comme les tulipes sont pour moi indépassables, je me fais le plaisir d'ajouter deux de ses photos où elles sont mises en scènes, mais qui n'ont pas été reprises dans le catalogue de Pleyel.




mardi 12 octobre 2010

Toutes les images de la 2ème tournée baltique sont en ligne !




Les images prises en Allemagne sur le chemin du retour à Stralsund et Sellin, dans l'île de Rügen, viennent terminer le compte rendu du voyage de l'été.

vendredi 3 septembre 2010

Zamek w Malborku






Le tas de briques nécessaire pour construire cette immense forteresse est hors de toute imagination. A Malbork - Marienburg en allemand, nous sommes au coeur du coeur de l'ordre teutonique, dont ce château fut comme la glorieuse, solide et vénérable capitale.

Un must pour tout voyage dans le secteur. Alors il faut se frayer un chemin supportable en zigzagant entre les groupes de touristes, principalement venus d'Allemagne pour visiter les quartiers de leurs glorieux ancêtres teutons. Pour le reste, l'ensemble bati est énorme, impeccablement restauré et magnifiquement situé au bord de la large Vistule. On n'implantait certainement pas ce type d'édifice n'importe où. L'ensemble est classé au patrimoine mondial de l'humanité quand même.

Malbork, la ville a l'ombre de la forteresse, fut une petite grande ville hanséatique. 



mercredi 1 septembre 2010

Quierzy, capitale de la France


Qui connait Quierzy ? Personne, à part quelques spécialistes. Et pourtant, une grande partie de l'histoire de France s'est écrite là. Ou plutôt, une grande partie de l'histoire des Francs. Quierzy fut en effet une des principales résidences des souverains carolingiens et de leurs ancêtres, pendant près de trois siècles.

Evidemment, la période qui s'étend de l'an 600 jusqu'à la fin du IX° siècle n'est pas la plus connue de notre histoire : nous sommes entre Clovis et Charlemagne, période dont émergent seulement et à peine les noms de Charles Martel et de Pépin le Bref.

Une petite incursion dans cette période - à la faveur d'une lecture pour préparer la visite de ce qui reste du site de Quierzy - est fort intéressante. 

D'abord parce que nous perdons totalement nos marques modernes dans cette géographie du haut moyen âge, où l'on parle de Neustrie, Austrasie, Pannonie et tutti quanti, pays que l'on serait bien en peine de situer sur une carte.



Ensuite, parce que loin d'être obscurantiste, cette période a connu de grands développements culturels, intellectuels, artistiques, dominés par un catholicisme d'autant plus conquérant qu'il n'était pas si bien établi que cela.

Enfin, parce que nous redécouvrons au passage une forte composante politique et historique du Nord de la France : l'immense apport des Francs, véritable élite dirigeante et pensante, imposant sa loi à tous les autres.

Car les Francs et leurs souverains ne sont ni des Latins, ni des Celtes, ou, si l'on préfère, ni des Romains, ni des Gaulois : ce sont d'abord des Allemands du bord du Rhin - ou plutôt, dit sans anachronisme, des Germains, fussent-ils d'adoption, car leur berceau ancien se trouve peut-être dans l'ancienne Pannonie, quelque part où se trouve aujourd'hui la Hongrie.

Quoi ? Comment ? Ces Germains auraient dominé une bonne partie de notre histoire ? 

Voilà qui ne devait pas beaucoup plaire aux historiographes du XIX° siècle, eux qui ont écrit l'histoire officielle  que chacun de nos contemporains porte encore avec lui. 

Nourris dans la haine du voisin de l'est, ne serait-ce pas à eux que nous devrions l'immense oubli du rôle des Francs dans la constitution de la France moderne, mais qui, au final, porte maintenant leur nom ?

Bel exemple de relativisme culturel. Il faut maintenant trouver un manuel d'histoire écrit par des Français ET  par des Allemands - il en existe - pour vérifier l'hypothèse. A suivre...

mardi 24 août 2010

Sergey Larenkov ou la collision des siècles









Fascinant travail que celui du photographe russe Sergey Larenkov. Il superpose la réalité grise des guerres du XX° siècle avec les images colorées contemporaines, évoquant la permanence des espaces au fil des temps, leur donnant du même coup une formidable épaisseur : celle de tous les événements qui les ont parcourus.

Le surgissement d'une espèce de repli de l'espace sur le temps heurtant les sens et la raison. Intéressant effet (images de Berlin et de St Petersbourg)












samedi 17 avril 2010

Le deuxième trésor de Reims

On l'avait déjà vu pour le trésor de Saint Quentin : il se trouve des merveilles inaperçues ça et là dans notre vieux vieux vieux pays... oubliées ou insuffisamment connues pour ce qu'elles représentent en terme de culture, de patrimoine et d'art. 

Ainsi de la collection époustouflante des cinquante gravures de Dürer cachées dans une pièce obscure de l'Hôtel Le Vergeur, à Reims. Une collection tellement précieuse... qu'elle n'a plus de prix. 

Passant par là, Place du forum à Reims - là même où était l'antique forum de la grande métropole romaine qu'était Durocortorum - et même si le temps fait défaut pour y accéder, on peut avoir une pensée pour ce joyau de l'art graphique européen.

PS : Et quel est le premier trésor demandera-t-on ? Celui de la cathédrale, évidemment, au sens littéral du terme : tous les objets de la capitale des sacres nécessaires au couronnement des souverains dans le passé, et, pendant qu'on y est, pourquoi pas dans le futur ! Ce statut de ville des Sacres devait valoir à Reims sa qualité de Sous-Préfecture malgré la taille de la Ville, beaucoup plus importante depuis toujours que Chaâlons sur Marne (devenue au temps moderne Châlons en Champagne), qui lui fut préférée par les Révolutionnaires comme chef lieu du département de la Marne.