mardi 9 novembre 2010
Les photos qu'on aurait aimé prendre...
vendredi 12 février 2010
Cycle Utopies réelles (7) : le Birobidjan, ou l'autre Israël
mardi 26 janvier 2010
L'homme invisible, le vrai
jeudi 23 avril 2009
Buzz asiatique
Le clip ci-dessous, qui fait un buzz, comme on dit, sur l'internet anglophone est d'origine chinoise et reprend cette figure dans une composition ahurissante que je vous laisse apprécier.
On notera qu'un extrait de ce spectacle fut présenté à la cérémonie de cloture des jeux paralympiques en 2004 à Athènes pour annoncer les jeux de 2008 à Pékin. Dans l'indifférence générale.
Cette performance n'a pas été présentée là par hasard : les 21 danseuses forment un groupe animé par l'association des artistes handicapés de Chine. Elles sont en effet toutes sourdes, et ne peuvent même pas entendre la musique sur laquelle elles se produisent.
Le chorégraphe résume l'esprit de la performance en ces quelques mots, qui traduisent sa forte inspiration religieuse bouddhique :
Un millier de mains te viendront en aide
Aussi longtemps que tu es aimable et que tu as de l'amour dans le coeur
Tu tendras un millier de mains pour aider les autres
vendredi 20 février 2009
Orientalités
Depuis mes années étudiantes ce musée figurait au programme de ce-que-l-on-veut-faire-un-jour-dans-sa-vie-sans-y-arriver. Et cela valait la peine : des espaces comme neufs, clairs, lumineux, agréables ; des parcours bien organisés, très lisibles, bien repérés... et surtout, une collection d'objets très choisis, absolument étonnants de qualité, finesse, beauté. Bref, une visite incroyablement intéressante malgré ma faible culture orientale. Une mention toute particulière pour les espaces dédiés à la Corée, dont je ne soupçonnais pas le raffinement de la culture.
Enfin, il faudrait expliquer pourquoi, au delà de tous ces kilomètres, de tous ces siècles, de toutes ces différences culturelles, ces objets nous parlent. Ce fut en tout cas l'occasion de repasser et de renforcer les quelques connaissances bouddhiques et hindouistes glanées ça et là au fil des lectures philosophiques d'antan : attention, décalage garanti !
dimanche 11 janvier 2009
Mekong
Pour l'heure, il évoque surtout ce récit incroyable d'un ex-collaborateur d'origine asiatique qui, adolescent, l'avait traversé sous les balles pour échapper aux assassins qui régnaient alors sur le Laos et le Cambodge. Une autre planète, décidément.
mardi 27 mai 2008
Que serait la Turquie sans l'Europe...
... et que serait l'Europe sans la Turquie ?
Et si les Grecs, leurs ennemis-voisins de toujours, militent pour cette intégration de la Turquie dans l'Europe des institutions, c'est qu'il doit y avoir de sacrées bonnes raisons à cela, ne croyez vous pas ?
Le plus rageant est que de petits calculs politiciens franchouillards de la plus basse espèce inspirent les positions actuelles de la diplomatie française : Turcs - Arabes, c'est quasiment la même chose, non ? Honteux !
Voici la chronique de Bernard Guetta :
mardi 20 mai 2008
Pêcheur de perles musicales (5), Lakmé, le Duo des Fleurs
Trois vidéos pour présenter cette perle musicale de la meilleure eau : le clip correspondant de l'opéra imaginaire, chanté par Mady Mesplé et Danielle Millet, puis une version concert de deux monstres sacrés Joan Sutherland et Marylin Horne, et puis le célébrissime spot de pub de British Airways, devenu un grand classique dans son genre et qui vaut tant la vue que l'oreille.
Mais d'abord, avant toute chose, l'interprétation des interprétations, parfaite : celle de l'exceptionnelle Nathalie Dessay, qui chante avec Delphine Haidan accompagnée par l'orchestre du Capitole de Toulouse dans une version de 1998.
LAKMÉ
(gaiement)
Viens, Malika, les lianes en fleurs
Jettent déjà leur ombre
Sur le ruisseau sacré qui coule, calme et sombre,
Eveillé par le chant des oiseaux tapageurs!
MALIKA
Oh! maîtresse,
C'est l'heure ou je te vois sourire,
L'heure bénie où je puis lire dans le cœur toujours fermé de Lakmé!
LAKMÉ
Dôme épais le jasmin,
A la rose s'assemble,
Rive en fleurs frais matin,
Nous appellent ensemble.
Ah! glissons en suivant
Le courant fuyant:
Dans l'on de frémissante,
D'une main nonchalante,
Gagnons le bord,
Où l'oiseau chante, l'oiseau, l'oiseau chante.
Dôme épais, blanc jasmin,
Nous appellent ensemble!
MALIKA
Sous le dôme épais, où le blanc jasmin
A la rose s'assemble,
Sur la rive en fleurs riant au matin,
Viens, descendons ensemble.
Doucement glissons
De son flot charmant
Suivons le courant fuyant:
Dans l'on de frémissante,
D'une main nonchalante,
Viens, gagnons le bord,
Où la source dort
Et l'oiseau, l'oiseau chante.
Sous le dôme épais,
Sous le blanc jasmin,
Ah! descendons ensemble!
LAKMÉ
Mais, je ne sais quelle crainte subite,
S'empare de moi,
Quand mon père va seul à leur ville maudite;
Je tremble, je tremble d'effroi!
MALIKA
Pourquoi le Dieu Ganeça le protège,
Jusqu'à l'étang où s'ébattent joyeux
Les cygnes aux ailes de neige,
Allons cueillir les lotus bleus.
LAKMÉ
Oui, près des cygnes aux ailes de neige,
Allons cueillir les lotus bleus.
(ENSEMBLE)
LAKME
Dôme épais le jasmin,
A la rose s'assemble,
Rive en fleurs frais matin,
Nous appellent ensemble.
Ah! glissons en suivant
Le courant fuyant:
Dans l'on de frémissante,
D'une main nonchalante,
Gagnons le bord,
Où l'oiseau chante, l'oiseau, l'oiseau chante.
Dôme épais, blanc jasmin,
Nous appellent ensemble!
MALIKA
Sous le dôme épais, où le blanc jasmin
A la rose s'assemble,
Sur la rive en fleurs riant au matin,
Viens, descendons ensemble.
Doucement glissons
De son flot charmant
Suivons le courant fuyant:
Dans l'on de frémissante,
D'une main nonchalante,
Viens, gagnons le bord,
Où la source dort
Et l'oiseau, l'oiseau chante.
Sous le dôme épais,
Sous le blanc jasmin,
Ah! descendons ensemble!
dimanche 13 avril 2008
Opéra de Bavière : Tamerlano, de Haendel
Revenons sur Tamerlano de Haendel, vu à l'opéra de Bavière le 19 mars dernier.
Certes on n'était pas venu pour ça, mais la partie carrée toute horizontale que jouent les personnages continuellement tout au long du spectacle sur cette grande scène vide, évoquant évidemment un échiquier, en utilisant toutes les combinatoires possibles parallèlement à la combinatoire des arias (un étudiant en musicologie pourrait nous décortiquer tout cela), fatiguent la vue et l'esprit à la longue. Les scènes au sol, assez nombreuses, dans toutes les positions : à genoux, assis, allongé, tout seul, avec les autres, ne changent rien à cette impression à ce manque de relief. Mais la musique est là !
L'opéra ne comporte pas de chœurs ni de parties dansées, mais une enfilade alternant récitatifs et arias qui détaillent à n'en plus finir l'argument fort mince comme presque toujours et dépouillé de toute allusion historique, mais peu importe : il est déjà difficile de voir le farouche guerrier des steppes du XV° siècle en bas de soie et précieux costume de velours. Qu'il suffise ici de dire qu'il s'agit d'amour et de pouvoir, chaque air proposant la mise en scène d'un sentiment dominant : colère, envie, regret, espoir, remors, résignation, plainte, pitié, chagrin... Tout y passe, en trois heures, on a le temps ! le même étudiant pourrait s'y coller aussi un jour ;-)
Les arias écrites par Haendel, mais souvent inspirées par tous les compositeurs du temps, sont presque toutes des morceaux de bravoure exigeant des chanteurs une grande virtuosité. Autant dire que l'a peu près serait catastrophique. Il faut donc les meilleurs sur scène.
La magie de la musique de Haendel opère donc très vite et les trois heures contentent l'oreille pratiquement à chaque seconde. Une mention particulière pour le contre-ténor mondialement connu David Daniels dans le rôle de Tamerlan : le top du top du chanteur baroque, ainsi qu'à l'orchestre de l'Etat de Bavière, absolument impeccable sur une partition exigeante, complexe... très... baroque !
Deux ombres au tableau, en plus de la mise en scène un peu aride, comme on l'a déjà dit : d'une part un Bajazet-ténor (le britannique John Mark Ainsley) que j'ai trouvé un peu court en voix pour cette grande salle à l'ancienne ; Or, c'est le deuxième personnage de l'opéra. D'autre part, le fait que le troisième personnage masculin, Andronico, soit interprété par une chanteuse (la grecque Mary-Ellen Nesi) costumée en homme. Il est somme doute dans la logique baroque que les voix d'alto soient interprétées par des hommes, comme c'était le cas au temps de Haendel, et pour ma part, je préfère de beaucoup pour le baroque le timbre des altos masculins.
La distribution complète :
Mise en scène Pierre Audi
Scène et costumes Patrick Kinmonth
Lichtkonzept Matthew Richardson
Lumière Cor van den Brink
Tamerlano David Daniels
Bajazet John Mark Ainsley
Asteria Sarah Fox
Andronico Mary-Ellen Nesi
Irene Maite Beaumont
Leone Vito Priante
Orchestre de l'Etat de Bavière
Voici un petit extrait du spectacle, en fait l'air le plus connu (A dispetto), interprété par David Daniels
On trouvera un reportage complet sur le montage de ce Tamerlan ici :
Le Blog parlera de la Traviata, spectacle du 22 mars, toujours à l'Opéra de Bavière, dans un autre message.