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jeudi 19 décembre 2019

Urbaine Pittsburgh





Surplombée par les ponts d'autoroutes qui planent sur le centre ville, on attendait une jungle urbaine écrasant le piéton téméraire et le cycliste avant-gardiste. Ces représentations européennes d'une ville américaine furent parfaitement fausses : l'être humain sans sa voiture a parfaitement trouvé sa place.

Cette place est d'abord celle des beaux aménagements les berges des deux puissantes rivières qui confluent au bout de "downtown" - l'hyper centre - pour former l'Ohio, toujours rivière, puisqu'il se jettera bien plus loin dans l'immense fleuve Mississipi. 

Ces berges dégagent les grands équipements sportifs indispensables de toute grand ville aux Etats-Unis : stade de base-ball et stade de football (américain)

La place de l'être humain est aussi partout aménagée au fil de nombreuses placettes où chacun peut passer un peu de temps à sa guise et à l'écart des moteurs.

Pour le reste, les images montrent assez la présence de l'histoire des Etats Unis dans cette ville, qui fut un enjeu d'importance entre Français, Anglais et Amérindiens, longtemps appartenant à la sphère de la Nouvelle France, et qui était une espèce de porte vers le Far-West. Il a fallu attendre la guerre de 7 ans - la toute première vraie guerre mondiale - impliquant autant l'Europe que l'Amérique _ pour que la France perde la partie là-bas. Et voici pourquoi en Pennsylvanie on ne parle pas le français mais l'anglais.

Plus proche dans le temps, Pittsburgh est la ville d'Heinz et d'Andy Warhol. Heinz a donné au Monde le ketchup et Andy Warhol, une renommée internationale et moderne. Warhol est partout ici : il y a laissé non seulement un pont à son nom menant à son grand musée dédié, mais aussi un état d'esprit : se laisser surprendre au coin de la rue par des installations d'art moderne et une architecture postmoderniste, toutes deux permises par les fortunes immenses créées par l'industrie verrière, concentrée ici.

Pittsburgh est aussi la ville de Carnegie, qui a laissé un ensemble de musées de première catégorie. Comme souvent aux Etats Unis, l'argent s'est transformé en bon goût, même si ce n'est pas toujours le cas.











dimanche 4 août 2019

Sélection 2019 (première édition)





Voici la première sélection d'images pour l'année 2019.

Toujours de l'inédit, mais pour l'heure franco-français mais pour autant intéressant et stimulant.

Pour la première fois, le Périgord trouve sa place dans les images, côté "noir"... Une espèce d'Eden terrestre qui valut deux voyages pour tenter d'approcher les quelques kilomètres carrés qui en étaient l'objectif. La densité patrimoniale, (pré)historique et gastronomique fut sous-estimée malgré les guides et les avertissements des familiers du pays... Toutefois, pour le deuxième séjour, ce paradis tangenta la chaleur de l'enfer, compte tenu de la canicule inouïe envoyée par le Sahara, redoublée par l'éloignement de toute masse liquide notable...

On trouve au passage quelques étapes intéressantes jalonnant la route du Sud : les familières silhouettes des bords de l'Yonne et de la mythique abbatiale de Pontigny ; Vierzon, dont l'hôtel de ville et ses alentours sont un pur conservatoire "Art Déco" et Valencay - un des rares chateaux de la Loire visité jusqu'ici - magnifiquement conservé, résidence dynastique des Talleyrand dont on peut même visiter la cave et les cuisines, ce qui est assez exceptionnel, les lieux "communs" étant en général clos au visiteur

Mais il fallait bien ça pour souligner la légendaire passion pour les choses de la table du dernier Talleyrand connu, ayant trahi parallèlement à peu près tous les régimes politiques de la monarchie absolue jusqu'à la deuxième Restauration - et on sait qu'il y en a eu dans la période ! Fidélité très sélective... d'abord pour l'essentiel de l'essentiel : la  bonne bouffe.

Puis la Somme - terra incognita pourtant si proche - qui fut terre d'exil climatique : Peronne, Corbie, Amiens... les énormes et impavides Mémoriaux du Commonwealth ayant ajouté au début du XX° siècle un couche historique déjà fortement épaisse sur ces terres. Nous sommes dans la très vieille France, qui n'a pas cessé de se construire et de se reconstruire depuis les anciens celtes. Il faudra revenir, et sans doute plusieurs fois. 

Ne serait-ce que pour s'étonner encore et encore de ce vrai miracle qu'est le cours de la Somme : jamais canalisé, jamais bétonné, jamais urbanisé... anarchique, débordant, authentique et végétal...

Saint Quentin en fut déjà une prémisse picarde, visitée dans la liesse populaire de la manifestation principale de la cité : les fêtes du Bouffon. Là encore, la date du 10 août 1557 - massacre des habitants par les Espagnols et leurs alliés - est marquée dans les monuments et dans les mémoires tout autant que les batailles des guerres mondiales... Vieille France, terres de longue mémoire.

La première Guerre revient encore et encore avec les images prises en marge du spectacle "Son et Lumière" proposé depuis 1996 au public à Verdun... parfaitement rodé et sacrément efficace, côté scène comme côté coulisses. 

On retiendra aussi une ville hospitalière, bien équipée, bien animée et bien valorisée alors que l'on attendait plutôt une cité moribonde, réléguée au fond du nord-meusien, compte tenu de l'éloignement des métropoles. Voici donc la deuxième victoire de Verdun.

Quant à Marseille, lumineuse comme un mois février méditerranéen, elle eut un reportage rien que pour elle en son temps.







samedi 16 mars 2019

Inépuisable Marseille






Attention, pas de méprise : nous sommes dans une Cité grecque, et certainement pas romaine, contrairement à ses voisines : Arles, Avignon, Nîmes... ce qui la distancie de quelques sept siècles, rien que cela !

Cela compte, car Marseille ne peut être comparée raisonnablement qu'à Athènes, et aucune autre. On y retrouve cette même diversité d'influences, de peuples, d'ambiances, l'azur de la Méditerranée à la porte en plus.

Alors  les stigmates omniprésents de la "bobologie" urbaine et les désagréments du quotidien ne peuvent certainement pas la bousculer. Et pour l'apprécier, ou tout simple y vivre, le visiteur doit s'obliger à faire de même : ne pas se laisser troubler, continuer son chemin et méditer sur l'empilement des siècles.

D'ailleurs, la Marseille de la haute antiquité, comme celle du moyen âge ou celle de la révolution industrielle devait présenter le même visage : grouillant, bigarré, vif...

L'objectif pour cette fois était d'approcher les principaux musées de la ville, ce qui fut réalisé de manière facile grâce à un réseau de transport public formidable, confortable et pas cher. C'est toujours ça.

Et puisqu'on le pouvait, il était impossible de louper une petite visite du stade-vélodrome, dont la carapace marque le paysage pourvu qu'on prenne un peu de hauteur. Au final, le lieu est dans la parfaite continuité historique de tout le reste de la ville, si imbibée de football.

A l'image de la cité, il s'est reconstruit sur lui-même à plusieurs reprises, pour totaliser plus de 67 000 places, juste derrière les 80 000 places du Stade de France, mais loin, si loin dans le Nord...






samedi 15 décembre 2018

Bouclage de la sélection des images 2018





La première sélection 2018 était très volumineuse au final... mais les lieux le méritaient, à commencer par le Mont Saint Michel, visité dans un temps polaire, donc visitable dans de bonnes conditions !

Et puis la magnifique Abbaye d'Auberive, lieu cistercien éminent, devenu centre culturel du bout du monde. On y a retrouvé Louise Michel, qui y fut détenue. Coulommiers et sa commanderie templière rarissime valaient une belle journée, fromage en plus. 

De même que les traces des protestants à Wassy, qui se repend encore du massacre du 1562 alors que tant d'autres lieux ne se souviennent plus des forfaits qu'ils ont connus il y a plus de 400 ans. Braves Wasseyens.

Et, comme souvent, de l'eau, et même beaucoup d'eau sur certains clichés de janvier.

La deuxième partie de l'année nous arrête en Allemagne prochaine - un reportage y est consacrée et devant les splendeurs des rues et des musées de Bruges et de Bruxelles, jamais approfondies. C'était l'occasion.

Une mention particulière sur Boulogne sur Mer, dont la fabuleuse histoire n'était pas encore aperçue, entre l'héritage napoléonien - rêve d'invasion de l'Angleterre oblige - et  le musée-chateau, devenu notamment par les hasards du temps  le conservatoire permanent de la civilisation Giinaquq, la culture d'origine du sud de l'Alaska. Effarant et fascinant : tout ce qu'il reste de cette culture se trouve quasiment dans ses quelques petites salles... Ce trésor ethnologique vaut à lui-seul le séjour.

Paris donne quelques clichés de carte postale, même s'ils sont devenus très rares compte tenu du développement exponentiel du tourisme dans la capitale.





dimanche 17 décembre 2017

Sélection 2017 : malgré tout !





Malgré la noirceur de cette annus horribilis, le ciel est resté bleu, la végétation verte et l'eau liquide (au moins ici). Par la force des choses, les buts d'excursion furent limités  en distance, mais certainement pas en nombre ni en intérêt.

 Mieux :  quelques destinations laissées longtemps sur le carnet de voyage sans avoir eu encore le temps de les exploiter, justement parce que relativement proches : La piscine de Roubaix (vivent les anciennes richesses de la laine !), le château et les jardins de Lunéville - enfin sortis si heureusement des cendres de l'incendie du 2003 - le château de Champs sur Marne, le château de Bignicourt sur Saulx, le moulin à vent de Dosches, le château et la magnifique ville haute de La Ferté Milon, l'exceptionnel Musée des Beaux Arts de Troyes, plus revu depuis si longtemps (vivent les anciennes richesses du textile !), Sarrebrucken, jamais visitée malgré la proximité, le château de Fréville, Neufchâteau, le musée historique de la Lorraine à Nancy, avant qu'il ne ferme pour longtemps (au moins 6 ans) et enfin le formidable musée régional d'art moderne de Villeneuve d'Ascq (vivent les richesses industrielles passées !)

Et puis des destinations non préméditées mais si heureuses : l'église moderne Saint Remy de Baccarat, Bourmont en Haute-Marne - qui vaut un voyage, Essoyes, dans l'Aube - le lieu des Renoir, formidablement mise en valeur entre le centre d'interprétation et la propriété familiale complètement ouverte au visiteur, Vroncourt la Côte, qui est la commune originaire de Louise Michel, près de Goncourt, la commune des Goncourt... apparentement si étrange.

Et on ajoutera les cinq villes thermales des Vosges, toutes visitées non par volonté touristique programmée, mais par un ensemble de hasards inexplicables comme la vie peut en réserver. Même Plombières, d'où n'est sortie aucune image, compte tenu d'un temps exécrable. Il en restera donc d'abord le goût de la glace... de Plombières.

Au final, ce foisonnement patrimonial ne peut pas cacher une ombre majeure : hors des agglomérations, les territoires traversés sont vides. Vides d'habitants, vides de services, vides de vie... Ces "réserves d'indiens" - si on voulait les qualifier - pourront elles encore longtemps être entretenues ? Ce n'est pas sûr, surtout si l'argent public y fait défaut, et nous y sommes.

Une mention particulière pour Völklingen, tout près de Sarrebruck : nous revenons à la désindustrialisation massive de cette partie de l'Europe si souvent reconnue ici et là lors de ces excursions en 2017. Völklingen, immense complexe sidérurgique laissé en l'état et  aménagé désormais pour le public, autour d'expositions, de visites, de promenades, nous offre, malgré les éclairages nocturnes colorés pour les  touristes, le visage noir d'un monde perdu, alors que le nouveau n'arrive pas vraiment à rassurer...


lundi 10 juillet 2017

Sélection 2016 : bouclage, ouf !





Ouf, avant de publier quelques images 2017 qui déjà s’accumulent, il fallait boucler la sélection des images de l'année 2016, laissée en plan un bon moment

On y trouvera des éléments des reportages pour Anvers, de la sélection de l'été 2016 vers le sud inconnu (Limoges, Albi, Figeac, Cahors....).

Mais aussi des images bien plus proches, notamment Laon, Langres, Reims... et Versailles, toujours et encore. Une espèce de journée du patrimoine, mais qui a duré toute l'année.







mardi 16 mai 2017

Voltaire, Diderot, Emilie, Marie






Belle promenade au pays des Lumières : Langres et Cirey, chacun son grand homme. C'était sans compter Emilie du Châtelet et Jeanne Mance.

 Que l'histoire des hommes est misogyne ! Emilie du Châtelet est la châtelaine de Cirey sur Blaise où elle a hébergé Voltaire pendant 15 ans quand même. Mais elle est surtout une grande scientifique. On lui doit la première traduction des Principes de Newton, mais aussi une analyse de la philosophie de Leibniz. On avait même parlé du Panthéon pour elle il y a quelques années.

Quant à Jeanne Mance, née à Langres plus de cent ans avant Diderot, elle est tout de même cofondatrice de Montréal. Classe ! 

Car aller en Amérique au début du XVII° siècle, c'est comme aller sur Mars aujourd'hui.

L'histoire est partout à Langres : dans les noms des rues, des boutiques, d'une grande partie des bâtiments du centre ville, dans les 8 km de remparts intacts. Et nous y avons retrouvé Emilie dans une belle exposition du musée historique de Langres.

Formidable week-end.







dimanche 24 juillet 2016

Anvers




Si l'on aime les endroits empilant plusieurs cultures, plusieurs frontières, plusieurs époques, il faut passer un peu de temps à Anvers.

Le temps de retrouver les traces de toutes ces strates historiques qui se sont sédimentées avant la création de la Belgique, en 1830, donc tout récemment à l'échelle de l'histoire de l"Europe. 

Hollande, France, Espagne, Autriche, Allemagne, Grande Bretagne, à un moment où à un autre, ont planté l'un ou l'autre un drapeau ou un pied en terre anversoise, ajoutant l'activité portuaire ancestrale, largement ouverte sur le monde entier.

Alors où est l'identité d'Anvers ? Et bien : elle est anversoise, d'abord et essentielle.

Commerçante, opulente, jeune, dynamique, ouverte...  Telle qu'elle apparaît, sans voir - et même sans y croire - les si hauts scores de l'extrême droite flamande là-bas.

Deux endroits particuliers retiennent la curiosité et l'intérêt du visiteur : la gare et le "MAS"

La gare est celle d'une ville richissime, inaugurée en 1836. Ce palais ferroviaire veut impressionner l'arrivant, à ce point que les mariés s'y font photographier.

Quant au "MAS", Museum aan de Stroom ("Musée sur le cours d'eau", littéralement), il fut inauguré le 14 mai 2011. Il constituait le terme principal du voyage, coïncidant avec son cinquième anniversaire.

Le MAS et le quartier du port, où il se trouve, valent un voyage. 

Le bâtiment d'abord est architecturalement passionnant. Le projet qui l'abrite est également unique, regroupant collections historiques et ethnologiques de la Ville, expositions permanentes ou spéciales : de quoi y passer une bonne journée...

Mais le quartier du port, alentours, présente une belle rénovation urbaine manifestement réussie, le MAS étant son point crucial.

Malheureusement, la collection de peintures flamandes ne pourra pas être visible avant 2019, le musée des beaux arts étant en rénovation depuis... septembre 2011 ! Une nouvelle occasion de retrouver Anvers.