Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 20 janvier 2008

Un pur moment de bonheur

Jour d'opéra aujourd'hui : Tosca. Un pur moment de bonheur dans tous les instants. Comme souvent, l'argument est mince mais fort et sombre. Il n'échappe pas à la tragédie romantique et verserait vite dans l'excès de pathos et au final dans le ridicule s'il n'était servi par une musique subtile, légère, vive, intelligente, en l'occurrence magnifiquement interprétée. Et pourtant, l'opéra italien du XIX° n'est pas vraiment ma tasse de thé. Mais manifestement, Puccini n'est pas Verdi : on le savait, mais qu'on se le (re)dise. Et en prime, une belle fable contre le totalitarisme, la réaction, la violence du pouvoir.


Quant aux chanteurs : impeccable technique, formidable présence sur scène. Je ne peux faire mieux que de les citer pour leur performance :

Le meilleur de l'art lyrique, heureusement consacrée par une salle pleine et attentive. C'était ce qu'il fallait pour reléguer définitivement au dernier rang les contrariétés du temps.

Ci-dessous quelques airs, dont deux des plus connus de Tosca, ici repris d'un enregistrement de La Callas qui remonte à 1953. Le premier extrait vidéo présente l'air "E lucevan le stelle" chanté par le même ténor urugayen que tout à l'heure, mais dans une autre mise en scène. Le deuxième clip vidéo comprend le film d'animation sur le même air illustrant la scène en question et issu de la série opéra imaginaire produite par France télévisions en 1993.




Enfin, le début 2008 sera celui de l'opéra : programmés en mars, à la faveur d'une petite semaine à Munich, "Tarmelan" de Haendel et "la Traviata", tous les deux à l'opéra de Bavière... et puis en avril Don Juan peut-être. Le blog ne manquera pas d'en rendre compte évidemment.

samedi 19 janvier 2008

Cycle réalisme magique (3) : Rob Gonsalvès



De toute évidence, Magritte et Escher hantent fortement les compositions du canadien ontarien Rob Gonsalvès, dont les tableaux parfaitement léchés évoquent les illustrations de livres pour enfant, son genre de prédilection.

Ses galeries disponibles sur internet offrent des dizaines d'application colorées de séries escheriennes, trompe l'oeil, faux reliefs et fausses perspectives en tout genre...




jeudi 17 janvier 2008

Combien de bises ?

Je trouve sur un de mes sites préférés cette carte que le monde entier scrute. Il s'agit, enfin, de la cartographie du nombre de bises qu'il est habituel d'échanger dans chacun des départements français, établie rigoureusement au fil de 18 000 contacts partout en France qu'on peut trouver sur ce site internet bien français dédié spécialement à la chose.

Les quelques commentaires faits sur le site anglophone à propos de cette carte valent d'être traduits

(les * signalent les mots en français dans le texte anglais original)

Plus de 18 000 votes ont été recueillis pour déterminer une bonne fois pour toutes quelle est la réponse à cette question brulante : Combien de bises* ? Faire des bises en France est une question bien plus complexe que la réputation bien française et quelque peu exagérée de lascivité insouciante n'implique.

A la différence de beaucoup de nationalités plus réservées, les Français se saluent en s'embrassant sur les joues - mais cette pratique varie tant qu'on risque l'embarras social* si celui qui embrasse souhaite donner plus de bises que n'en attend l'embrassée.

Supposez un moment que vous êtes parti pour donner trois bises et que l'autre personne se détourne après deux bises. Quelle humiliation !

Cela a du arriver quelquefois à Gilles Debunne, qui a mis en place en 2007 un site internet pour résoudre la question du décompte des bises françaises une bonne fois pour toutes. Debunne a demandé à ses compatriotes* de lui dire combien de bises il est d'usage de faire dans chacun de leur département*. Ce nombre, qui varie de un à quatre (cinq, c'est trop, même pour les Français) est sujet à des variations régionales intéressantes.

  • Une bise est préférée dans deux départements seulement : le Finistère, au bout de la Bretagne, et les Deux-Sèvres, en région Poitou-Charente
  • Ailleurs en Poitou-Charente, trois bises sont préférées dans les départements de la Vienne et de la Charente. Le bloc le plus important des départements à trois bises est situé dans le sud-est. Trois bises * sont de mise en Ardèche, Aveyron, Cantal, Drôme, Haute Loire, Hautes Alpes, Hérault, Gard, Lozère et Vaucluse.
  • Quatre bises sont de rigueur dans une importante zone du nord-est de la France. Mis à part le département côtier du Pas-de-Calais, isolé, il s'agit d'un seul bloc de 22 départements, de la Normandie à la frontière belge : Ardennes, Aube, Calvados, Eure, Eure et Loire, Haute Marne, Indre, Indre et Loire, Loire et Cher, Loire Atlantique, Loiret, Maine et Loire, Manche, Marne, Mayenne, Orne, Sarthe, Seine et Marne, Seine-St-Denis, Val d’Oise, Vendée et Yonne.
  • Le reste du pays est territoire à deux bises, sauf pour ce qui concerne ce département au nord-est de Paris, le même qui a voté majoritairement pour Ségolène Royal dans l'océan de votes pour Sarkozy de ces régions lors des élections présidentielles de 2007.

Cette carte ne permet pas de visualiser les différences intradépartementales. Apparemment, les quatre bises* ont gagné de justesse dans le Pas de Calais, où 50% des sondés ont dit préférer deux bises. Mais que se passe-t-il donc quand des représentants des deux camps se rencontrent ? Un faux Pas de Calais* ? Et tout ceci ne tient pas compte des distinctions de classes ou d'âge qui peuvent jouer un rôle dans le nombre de bises requises ou attendues.

" Si vous êtes invité à un dîner avec des gens que vous ne connaissez pas, vous vous serrerez la main quand vous arriverez. A la fin de la soirée, vous pourrez embrasser mais il est probablement mieux de rester sur la réserve et d'observer ce qui va se passer." écrit Constance Rietzler, directrice de la "La Belle Ecole" à Paris, qui propose des cours d'art de vivre, et espérons-le aussi, de joie de vivre, citée dans cet article du Times signalé sur le site de Monsieur Debunne.

Cette carte a été envoyée par Romke Soldaat, du site Frogsmoke et qui pose la question : "Qu'est ce qui fait de la France un pays aussi attachant et en même temps aussi irritant ?? Pourquoi aime-t-on un jour les Français et les hait-on le lendemain ?". Il donne quelques réponses amusantes à cela, qui valent la peine d'être lues.