Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


mercredi 2 avril 2008

Villes en mer : le merveilleux à la manière de Boris (1)

Troyes

Les recherches effectuées pour le cycle réalisme magique m'ont amené à retrouver sur un coin de disque dur les reproductions des œuvres de Boris, une très très vieille connaissance (n'est-ce pas ?).

Boris nous transporte plutôt dans le réalisme merveilleux, mais peu importent les étiquettes ! J'aime beaucoup ces bateaux-villes minutieusement dessinés, donnant mouvement à l'inamovible et permettant à l'esprit de vite filer la métaphore vers l'âge ou la compétence du capitaine, la cohésion de l'équipage, le bon ou le mauvais temps... Enjoy !

D'autres illustrations de la veine réaliste magique, avec un brin d'humour, suivront dans un message ultérieur.

Besançon


Sylvamer, terre d'Alsace

Beaune

samedi 29 mars 2008

Pêcheur de Perles musicales (2) : Nuits d'été, Le spectre de la rose


Berlioz n'est vraiment pas ma tasse de thé : beaucoup trop moderne pour moi, et j'ai peu de goût pour le romantisme. On le dit mal connu et mal reconnu des Français.

Cela dit, les six mélodies regroupées sous le titre "les nuits d'été" qu'il a écrites sont de pures merveilles, écoutées en boucle jusqu'à se faire mal à l'âme dès que le CD me retombe dans les mains. Deux d'entre elles méritent incontestablement le titre de "perles musicales" : "sur les lagunes" et "le spectre de la rose".


L'interprétation de référence est celle de Régine Crespin, dont on présente ici d'abord le "spectre de la rose"en vidéo (en public) et audio (en studio d'enregistrement). Les deux documents datent du début des années soixante. L'enregistrement audio a ma préférence : il dénote une parfaite maîtrise de l'oeuvre, dans absolument tous ses aspects, sans les interférences liées à la présence physique du public et surtout à la nécessité de faire porter la voix vers la salle. La version studio de ce fait est beaucoup plus chaleureuse, intimiste, onirique, ce qui paraît plus adapté à l'argument : parfaite, pour tout dire !

Pour comparer, on a ajouté la version de Janet Baker (1972) et celle de Jessye Norman (1987).

Le spectre de la rose

Soulève ta paupière close
Qu'effleure un songe virginal ;
Je suis le spectre d'une rose
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d'argent de l'arrosoir,
Et parmi la fête étoilée
Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser
Toute la nuit mon spectre rose
A ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe, ni De Profundis ;
Ce léger parfum est mon âme
Et j'arrive du paradis.

Mon destin fut digne d'envie :
Pour avoir un trépas si beau,
Plus d'un aurait donné sa vie,
Car j'ai ta gorge pour tombeau,
Et sur l'albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Ecrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser

Régine Crespin est morte il y a moins d'un an, le 5 juillet 2007 à 80 ans. J'aime beaucoup son timbre de voix et sa diction parfaite. La rose représentée dans ce message, créée par Georges Delbard, porte son nom.



Le spectre de la rose, Régine Crespin,
1963









lundi 24 mars 2008

Munich


Séjour de la semaine de Pâques ma foi bien rempli à Munich, avec le grand plaisir de retrouver l'Allemagne. Au programme : visites de l'ancienne et de la nouvelle pinacothèque, du Deutsches Museum - musée des sciences et des techniques, de l'extraordinaire résidence des rois de Bavière, et deux représentations à l'Opéra de Bavière pour faire bonne mesure. En quatre jours et demi, c'est pas trop mal !


Dans toutes ces visites et événements, une empreinte forte : celle de la famille régnante de Bavière de 1180 à 1918 - belle longévité - les Wittelsbach, soucieux de faire rayonner leur riche, très riche pays et notamment des prédécesseurs immédiats de Louis II de Bavière, le plus connu des Wittelsbach.

Munich regorge de leurs constructions énormes et austères, leur collection de peintures, jusque et y inclus les impressionnistes français, comporte un nombre impressionnant de chefs d'œuvre - actuellement déposés dans les pinacothèques de la Ville (Alte und Neue Pinakothek) et un grand nombre de musées ont été mis en place sous leur règne.


Troisième ville d'Allemagne, qui approche le million et demi d'habitants en ses propres murs, Munich permet de retrouver un rythme et un style de vie incontestablement allemand, mais enrichie d'une identité locale et régionale partout sensible, jusqu'au "Grussgott" (Littéralement "Je salue Dieu") que l'on vous adresse systématiquement pour vous saluer en lieu et place du "Gutentag" habituel. Capitale d'un Etat catholique, Munich sait le rappeler à ses visiteurs !

Le reportage photo complet est disponible sur le site internet pour montrer tout cela, et nous reviendrons sur Tamerlan et La Traviata tels qu'ils ont été présentés par l'Opéra de Bavière ces 19 et 22 mars.