Deuxième opéra vu en mars à l'opéra de Bavière après Tamerlano, la Traviata, sous la direction musicale de Massimo Zanetti et une mise en scène de Günter Krämer, un habitué des scènes germaniques : Berlin, Salzburg, Vienne.
La distribution était la suivante :
Violetta Valéry Norah Amsellem
Flora Bervoix Heike Grötzinger
Annina Helena Jungwirth
Alfredo Germont Massimo Giordano
Giorgio Germont Franco Vassallo
Gaston Ulrich Reß
Baron Douphol Steven Humes
Marquis d'Obigny Rüdiger Trebes
Doktor Grenvil Giuseppe Scorsin
Giuseppe Kenneth Roberson
Ein Gärtner Adrian Sâmpetrean
Alfredos Schwester Demet Gül
Flora Bervoix Heike Grötzinger
Annina Helena Jungwirth
Alfredo Germont Massimo Giordano
Giorgio Germont Franco Vassallo
Gaston Ulrich Reß
Baron Douphol Steven Humes
Marquis d'Obigny Rüdiger Trebes
Doktor Grenvil Giuseppe Scorsin
Giuseppe Kenneth Roberson
Ein Gärtner Adrian Sâmpetrean
Alfredos Schwester Demet Gül
Orchestre de l'Etat de Bavière
Choeurs de l'Opéra de Bavière
Choeurs de l'Opéra de Bavière
Le problème de la Traviata est qu'en principe, quand on n'est plus un enfant, on l'a toujours déjà forcément vu ou entendu, au moins en partie et sous une forme ou une autre, ne serait-ce que dans ses nombreuses récupérations publicitaires. C'est le troisième opéra le plus représenté aux États-Unis (pas moyen de trouver l'équivalent pour l'Europe, désolé !)
On le voit habituellement haut en couleur, façon Zeffirelli dans son film de 1983 : luxueux intérieurs parisiens riches en décoration, toilettes féminines somptueuses et chamarrées...
Il n'en fut rien à Munich ce 22 mars. Une mise en scène toute en noir et blanc, dans le décor comme dans les costumes et, comme pour Tamerlan, minimaliste dans le décor. Mais pourquoi pas ? Un metteur en scène n'a pas à servir au public exactement ce qu'il attend, sinon, à quoi sert-il ?
Mais au final, le parti pris choisi parait tellement à contre courant des représentations habituelles qu'il finit peut-être par provoquer l'effet inverse de celui qui était recherché : occuper l'esprit alors qu'il s'agissait de le libérer... si l'objectif était bien celui-là.
On le voit habituellement haut en couleur, façon Zeffirelli dans son film de 1983 : luxueux intérieurs parisiens riches en décoration, toilettes féminines somptueuses et chamarrées...
Il n'en fut rien à Munich ce 22 mars. Une mise en scène toute en noir et blanc, dans le décor comme dans les costumes et, comme pour Tamerlan, minimaliste dans le décor. Mais pourquoi pas ? Un metteur en scène n'a pas à servir au public exactement ce qu'il attend, sinon, à quoi sert-il ?
Mais au final, le parti pris choisi parait tellement à contre courant des représentations habituelles qu'il finit peut-être par provoquer l'effet inverse de celui qui était recherché : occuper l'esprit alors qu'il s'agissait de le libérer... si l'objectif était bien celui-là.
Rien d'inoubliable donc dans cette mise en scène un peu gauche et floue, surtout dans les scènes de groupe : la "chenille qui redémarre", ou "l'à-la-queue-leu-leu" si on préfère, dans la scène de fête initiale, s'imposait-elle vraiment ? Et on souffre un peu en début de spectacle quand les choristes n'arrivent pas à se placer et se marchent dessus dans un espace scénique volontairement réduit à l'avant-scène.
La musique d'abord. Passons, passons, donc. D'autant plus volontiers que la distribution a fort bien servi la partition, avec une mention toute particulière pour Norah Amsellem dans le rôle principal passablement exigeant, on le sait, et pour le ténor Massimo Giordano qui firent, avec tous les autres personnages, sans maillon faible aucun, de ces trois heures un régal. Une autre mention, toujours, pour l'orchestre de l'Opéra de Bavière. Littéralement impeccable de bout en bout, au moins pour ce que j'en ai entendu, et même vu, car la place occupée au balcon permettait de voir une partie des cuivres.
Le trouble vint d'ailleurs, pour tout dire : mais pourquoi diable l'Opéra de Bavière a-t-il décidé de provoquer deux entractes de respectivement 30 et 20 mn, ce qui est manifestement un de trop, alors qu'aucune installation ne semblait l'imposer ? Le premier entracte, juste à la fin du premier acte, arrive bien tôt et paraît de ce fait bien long. Qui plus est, pour des raisons de sécurité et de nettoyage de la scène, il n'a pas été possible de rester dans la salle... Comprenne qui pourra.
Un mot pour finir sur le Bayerische Staatsoper lui-même : des places de 14 à 132 Euros, un système de réservation en ligne impeccable, une grande salle à l'italienne à cinq balcons, vestiaires et bar à tous les étages, salle archi-complète - avec des places debout (à 10 Euros) - et public chic, plutôt âgé et aisé, et habillé comme pour une vraie "soirée à l'opéra". Je n'étais plus habitué, car ce que j'ai vu des opéras en France ces dernières années était disons plus... démocratique.
Mais il faut se méfier des apparences : c'est au moins une des leçons de Violetta Valery, dite "la Devoyée".
La musique d'abord. Passons, passons, donc. D'autant plus volontiers que la distribution a fort bien servi la partition, avec une mention toute particulière pour Norah Amsellem dans le rôle principal passablement exigeant, on le sait, et pour le ténor Massimo Giordano qui firent, avec tous les autres personnages, sans maillon faible aucun, de ces trois heures un régal. Une autre mention, toujours, pour l'orchestre de l'Opéra de Bavière. Littéralement impeccable de bout en bout, au moins pour ce que j'en ai entendu, et même vu, car la place occupée au balcon permettait de voir une partie des cuivres.
Le trouble vint d'ailleurs, pour tout dire : mais pourquoi diable l'Opéra de Bavière a-t-il décidé de provoquer deux entractes de respectivement 30 et 20 mn, ce qui est manifestement un de trop, alors qu'aucune installation ne semblait l'imposer ? Le premier entracte, juste à la fin du premier acte, arrive bien tôt et paraît de ce fait bien long. Qui plus est, pour des raisons de sécurité et de nettoyage de la scène, il n'a pas été possible de rester dans la salle... Comprenne qui pourra.
Un mot pour finir sur le Bayerische Staatsoper lui-même : des places de 14 à 132 Euros, un système de réservation en ligne impeccable, une grande salle à l'italienne à cinq balcons, vestiaires et bar à tous les étages, salle archi-complète - avec des places debout (à 10 Euros) - et public chic, plutôt âgé et aisé, et habillé comme pour une vraie "soirée à l'opéra". Je n'étais plus habitué, car ce que j'ai vu des opéras en France ces dernières années était disons plus... démocratique.
Mais il faut se méfier des apparences : c'est au moins une des leçons de Violetta Valery, dite "la Devoyée".
Norah Amsellem dans une mise en scène moins sobre
(Théâtre royal de Madrid, 25 mars 2002)