On peut ne pas aimer l'histoire napoléonienne, du fait notamment de ses excès guerriers et du culte de la personnalité sur lequel elle se fondait tout entière. Mais la Malmaison est restée, elle existe, on peut la visiter et elle nous livre un aspect tout particulier du premier Empire.
Tout d'abord le goût de son aménagement : cette grande batisse plutôt que château présente une décoration et un ameublement impeccables, parfaitement conservés, harmonisés et originaux. Nous ne sommes plus du tout au temps de la monarchie, en nous approchant d'une certaine modernité, dans des espaces plus intimes, confortables, plus bourgeois que nobiliaires.
Ensuite, on découvre le rôle important de Josephine de Beauharnais et de sa famille, dont la plupart des monarchies européennes contemporaines lui sont apparentées, de manière étonnante : manifestement, Josephine a su y faire pour donner à sa parentèle un certain statut.
Enfin, l'empereur est partout, comment s'en étonner, mais, encore une fois, de manière originale : tentes, tentures, ameublement rappellent partout les bivouacs militaires dressés à proximité des champs de bataille. Napoléon aimait tant cette vie militaire et nomade qu'on l'avait reproduite pour lui à la Malmaison.