Voici les vœux personnels officiels pour l'année 2023
dimanche 1 janvier 2023
Vœux personnels officiels pour l'année 2023
jeudi 22 décembre 2022
Sur la Playlist de la fin de l'automne : Mahler, les Symphonies
Mahler, malgré tout et avant tout, en ce début d'hiver.
Gustav Mahler a composé ses symphonies entre 1888 et 1911... Autant dire qu'il s'agit d'une musique totalement d'avant-garde pour celui qui préfère la musique baroque et qui considère que le modernisme commence avec Mozart. Alors, Mahler !
Passons outre.
Chacune des dix symphonies est un monde à elle-même, offrant toutes les palettes musicales possibles : réminiscences du folklore de l'Europe centrale et orientale, musiques de la tradition juive, marches funèbres, lieder, mélodies symphoniques à la Beethoven etc.
C'est que la composition souhaitée de l'orchestre pour chaque symphonie est impressionnante... jusqu'à 1 000 membres pour sa première représentation de la 8° symphonie, qu'on appelle d'ailleurs la Symphonie des Mille.
Son orchestration, telle que voulue par le compositeur, vaut le coup d'œil - mais celle des autres symphonies n'est pas très différente à l'exception des chœurs :
vendredi 2 décembre 2022
Les séries de l'automne : The Essex Serpent, The Undeclared War, Shetland
Nous sommes encore une fois totalement en anglais, mais de l'anglais de l'Angleterre... et de l'Ecosse : l'automne nous a permet d'apprécier trois séries britanniques. Voici qui confirme la grande qualité des séries d'outre-manche, héritées très probablement du talent séculaire du Royaume Uni en matière de scène théâtrale.
La mini-série The Essex Serpent - 6 épisodes d'environ 60 mn - évoque d'autres séries très réussies, très territorialisées, dans cadre rural ou semi-rural ; en tout cas hors des villes.
On pense notamment à Smother ou Normal People (Irlande), Hinterland (Pays de Galles) ou encore Shetland, dont on parle un peu plus bas (Iles Shetland, Ecosse). Ces séries campent d'emblée leurs récits dans un cadre géographique précis, dont l'histoire et les paysages permettent de nourrir les intrigues et la caméra. Et c'est souvent réussi.
The Essex Serpent fait référence à de vieilles légendes, portant le propos jusqu'à la limite du fantastique... mais jamais franchie, grâce au personnage principal, scientifique amateur.
Nous retrouvons avec un vrai plaisir Claire Danes, l'actrice américaine autour de laquelle la grande série Homeland est construite, où elle s'identifie totalement avec le personnage de Carrie Mathison jusqu'ici dans l'esprit de l'amateur de cette série.
The Essex Serpent se passe en revanche au début du XX°siècle - cela permet heureusement de mieux situer Claire Danes dans un autre rôle. Et tant mieux pour elle : pas facile de sortir d'un personnage comme celui de Carrie Mathison, succès de la série Homeland obligeant.
Deux autres mentions particulières en matière d'acteurs : d'une part Clémence Poésy, actrice française, qu'on retrouve dans un anglais parfait (et réel, elle n'est manifestement pas doublée). C'est elle qui incarne Léonora dans les deux saisons d'En Thérapie. Mais Clémence Poésy est bien connue aussi dans le monde anglo-saxon : elle fut la sorcière française Fleur Delacour dans les films d'Harry Potter. De quoi se fait connaître.
D'autre part, on peut citer le très jeune américain Caspar Griffiths, qui joue le fils du principal personnage, et qui compose à l'occasion un rôle très attachant d'enfant sérieux, à l'image de sa dizaine d'années.
On retrouve dans The Essex Serpent les ingrédients des thrillers de ce type : réticence des autochtones, persistance des superstitions, rôle prépondérant de la religion... Et sur cet arrière-fond, un récit bien découpé se développe tout au long des 6 épisodes, tortueux comme le corps du mythique serpent de l'Essex.