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lundi 21 avril 2008

Demain, la Pennsylvanie

L'Etat de Pennsylvanie vote demain. Primaires tardives et habituellement de peu d'intérêt puisque la grande majorité des autres Etats vote avant, mais qui prennent un relief particulier cette fois compte tenu du petit nombre de délégués du parti démocrate qui sépare Obama et Clinton.

Cette dernière y joue ni plus ni moins que la poursuite de sa campagne ou son abandon pur et simple. Les USA semblent cette fois vouloir un vrai changement et Hillary l'incarne trop peu.

Tous les arguments développés sur son expérience face à un Obama inexpérimenté font chou blanc, comme ce clip où elle décrochait le téléphone à trois heures du matin et qui fut brocardé par toutes les gazettes et évidemment parodié à l'envi : et si c'était McCain qui décrochait, ce ne serait pas mieux ? Et qui croira qu'à trois heures du matin, elle est encore en tailleur et collier ? Et si c'était... Bill qui décrochait pour sa femme ? Etc. etc.

Voici le clip incriminé, qui a marqué un tournant dans la campagne il y a quelques mois, au moment où Mac Cain s'est retrouvé seul candidat républicain.




Cette excellente infographie de USA Today nous indique où nous en sommes :


Pour le reste, le temps sera encore long jusque novembre pour que le pitoyable deuxième mandat de W Bush finisse enfin d'agoniser. Alors en attendant, quelques autres clips, beaucoup plus marrants ceux-là, sur la campagne, trouvé sur le site de référence pour ce genre de chose : Jib-Jab.

Je suis toujours frappé par ce sens incroyable et apparemment spontané que les américains ont pour le show, la mise en scène, la communication. Quand ces talents rencontrent la parodie, on peut rire beaucoup, même si dans ce pays des extrêmes on peut aussi trouver l'expression du plus mauvais goût...

Enfin, il faudra découvrir bientôt les clips sélectionnés par l'association citoyenne US Move on pour son nouveau concours Obama in 30 seconds.


Clip 1


Clip 2


Clip 3


Clip 4

vendredi 18 avril 2008

Opéra de Bavière : la Traviata


Deuxième opéra vu en mars à l'opéra de Bavière après Tamerlano, la Traviata, sous la direction musicale de Massimo Zanetti et une mise en scène de Günter Krämer, un habitué des scènes germaniques : Berlin, Salzburg, Vienne.

La distribution était la suivante :

Violetta Valéry Norah Amsellem
Flora Bervoix Heike Grötzinger
Annina Helena Jungwirth
Alfredo Germont Massimo Giordano
Giorgio Germont Franco Vassallo
Gaston Ulrich Reß
Baron Douphol Steven Humes
Marquis d'Obigny Rüdiger Trebes
Doktor Grenvil Giuseppe Scorsin
Giuseppe Kenneth Roberson
Ein Gärtner Adrian Sâmpetrean
Alfredos Schwester Demet Gül

Orchestre de l'Etat de Bavière
Choeurs de l'Opéra de Bavière

Le problème de la Traviata est qu'en principe, quand on n'est plus un enfant, on l'a toujours déjà forcément vu ou entendu, au moins en partie et sous une forme ou une autre, ne serait-ce que dans ses nombreuses récupérations publicitaires. C'est le troisième opéra le plus représenté aux États-Unis (pas moyen de trouver l'équivalent pour l'Europe, désolé !)

On le voit habituellement haut en couleur, façon Zeffirelli dans son film de 1983 : luxueux intérieurs parisiens riches en décoration, toilettes féminines somptueuses et chamarrées...

Il n'en fut rien à Munich ce 22 mars. Une mise en scène toute en noir et blanc, dans le décor comme dans les costumes et, comme pour Tamerlan, minimaliste dans le décor. Mais pourquoi pas ? Un metteur en scène n'a pas à servir au public exactement ce qu'il attend, sinon, à quoi sert-il ?

Mais au final, le parti pris choisi parait tellement à contre courant des représentations habituelles qu'il finit peut-être par provoquer l'effet inverse de celui qui était recherché : occuper l'esprit alors qu'il s'agissait de le libérer... si l'objectif était bien celui-là.

Rien d'inoubliable donc dans cette mise en scène un peu gauche et floue, surtout dans les scènes de groupe : la "chenille qui redémarre", ou "l'à-la-queue-leu-leu" si on préfère, dans la scène de fête initiale, s'imposait-elle vraiment ? Et on souffre un peu en début de spectacle quand les choristes n'arrivent pas à se placer et se marchent dessus dans un espace scénique volontairement réduit à l'avant-scène.

(photo du spectacle)

La musique d'abord. Passons, passons, donc. D'autant plus volontiers que la distribution a fort bien servi la partition, avec une mention toute particulière pour Norah Amsellem dans le rôle principal passablement exigeant, on le sait, et pour le ténor Massimo Giordano qui firent, avec tous les autres personnages, sans maillon faible aucun, de ces trois heures un régal. Une autre mention, toujours, pour l'orchestre de l'Opéra de Bavière. Littéralement impeccable de bout en bout, au moins pour ce que j'en ai entendu, et même vu, car la place occupée au balcon permettait de voir une partie des cuivres.


Le trouble vint d'ailleurs, pour tout dire : mais pourquoi diable l'Opéra de Bavière a-t-il décidé de provoquer deux entractes de respectivement 30 et 20 mn, ce qui est manifestement un de trop, alors qu'aucune installation ne semblait l'imposer ? Le premier entracte, juste à la fin du premier acte, arrive bien tôt et paraît de ce fait bien long. Qui plus est, pour des raisons de sécurité et de nettoyage de la scène, il n'a pas été possible de rester dans la salle... Comprenne qui pourra.

Un mot pour finir sur le Bayerische Staatsoper lui-même : des places de 14 à 132 Euros, un système de réservation en ligne impeccable, une grande salle à l'italienne à cinq balcons, vestiaires et bar à tous les étages, salle archi-complète - avec des places debout (à 10 Euros) - et public chic, plutôt âgé et aisé, et habillé comme pour une vraie "soirée à l'opéra". Je n'étais plus habitué, car ce que j'ai vu des opéras en France ces dernières années était disons plus... démocratique.

Mais il faut se méfier des apparences : c'est au moins une des leçons de Violetta Valery, dite "la Devoyée".


L'Opéra de Bavière fait partie de la Résidence des Rois de Bavière.
Ainsi ces grands amateurs des arts pouvaient-ils y accéder directement...



Le site internet permet même d'avoir un aperçu
de la scène à partirde la place que l'on souhaite louer




Norah Amsellem dans une mise en scène moins sobre
(Théâtre royal de Madrid, 25 mars 2002)

mercredi 16 avril 2008

Où sont les blond(e)s ?

Dans la série "cartes marrantes qui ne servent à rien (ou presque)", de type "combien de bises" déjà publiée sur ce blog, je vous propose aujourd'hui la carte des blond(e)s.

Plus intéressante qu'il n'y paraît : la France y affirme sa double nature nordique et latine, et on y retrouve la fameuse ligne St Malo/Genève théorisée jadis par Hervé Le Bras et Olivier Todd, qui marque la vraie limite entre la France du Nord à famille nucléaire de la France du Sud à famille élargie, entre autres caractères discriminants.

On notera également que les Celtes sont à part : Bretons ou Galiciens, leur score de blonds est plus élevé que dans les régions environnantes non celtes. Quant au talon de la botte italienne, les Pouilles, il doit y avoir une explication, mais laquelle ?