Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


lundi 15 août 2011

Non lieux

Remarquable, cette longue promenade qui vous offre, de manière totalement non préméditée quatre non-lieux, comme autant de contre-utopies réelles vouées à l'éphémère de l'histoire humaine.

Tout d'abord un village disparu, totalement, effacé de la carte par lors de l'immense boucherie de 1914-1918.


Quelques centaines de mètres plus loin, cette abbaye fantôme : mon Dieu, pourquoi l'avez vous abandonnée ?


Encore quelques pas plus loin : la cabane dans les bois... sitôt construite, sitôt oubliée.


Et, pour finir, ce non-lieu superbe en son genre : le village vacances plaqué là, entouré de grillages, totalement isolé de son environnement et à l'urbanisme composite et sans style, où s'entassent les citadins pressés de décompresser pour quelques jours, dans une ambiance digne de la série culte Le Prisonnier, où un numéro 6 tente de s'enfuir par tous les moyens sans y parvenir, et sans jamais arriver à rencontrer le numéro 1 pour avoir l'explication de sa situation. Que les photos ne trompent pas : l'endroit est bel et bien bondé.


mercredi 10 août 2011

réalité > fiction



Elles en auront fait couler de l'encre, ces pages ! Elles sont extraites du Manuscrit de Voinych, du nom du bibliophile qui a acheté ce manuscrit au début du XX° siècle.

Un drôle de personnage, une drôle d'histoire, dont on fera sûrement un film ou une série un jour, tant la réalité dépasse la fiction. Jugez plutôt : Voinych est polonais à l'origine, né en 1865 en terre russe maintenant biélorusse. Il est membre du Mouvement prolétaire polonais, filiale polonaise de la Première internationale des travailleurs. Il fallait le faire, à l'époque, puisqu'il est vite déporté en Sibérie à l'âge de 21 ans pour s'évader quatre ans plus tard vers Londres, puis émigrer enfin à New York en 1915.

Peu avant son départ définitif pour les Etats-Unis, devenu négociant en livres anciens, il achète aux Jésuites un lot de livres anciens à Frascati, près de Rome, dans une villa mythique et lourdement chargée d'histoire, la Villa Mondragone, dont George Sand écrit 50 ans plus tôt :  Imaginez-vous un château qui a trois cent soixante et quatorze fenêtres, un château compliqué comme ceux d'Ann Radcliffe, un monde d'énigmes à débrouiller, un enchaînement de surprises, un rêve de Piranèse.

Puis vient le clou de l'affaire : dans ce lot de livres anciens achetés aux Jésuites, on trouve un grand manuscrit illustré de 234 pages en vélin, dont les recherches récentes ont démontré avec certitude qu'il avait été écrit dans le premier tiers du XV° siècle.

Et c'est bien la seule certitude qu'on peut avoir sur cet ouvrage car tout le reste est un épais mystère sur lequel des générations de chercheurs se cassent les dents : le texte en est écrit dans un alphabet totalement inconnu, et dans une langue parfaitement indéchiffrable, mais cohérente du point de vue de la graphie, de la fréquence et de l'ordonnancement des caractères.

Quant aux illustrations, elles représentent dans la partie botanique de l'ouvrage des plantes parfaitement inconnues elles-aussi, même si elles ont un air de famille avec la flore terrestre. Et les parties qui semblent traiter de la cosmologie, de la biologie sont tout aussi obscures... Une partie anatomique représente des femmes au bain : mais pourquoi diable !?

Ce manuscrit est conservé à l'université de Yale, aux Etats-Unis, et on peut consulter les fac simile de ses pages ici et ici. Alors qui s'y colle ?




dimanche 31 juillet 2011

Anamorphose


Réponse à la question de ce jeudi : une belle anamorphose dans l'esprit du Landart, en plein coeur de la  ville, installée en ce mois de juillet sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris.

On peut  en savoir plus ici, ici ou ici.