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mardi 7 octobre 2014

Ci-devant Mosquée : la Cathédrale de Séville





Pourquoi reconstruire un clocher quand les Maures ont construit un superbe minaret qui peut en tenir lieu ? Pourquoi abattre ce jardin des ablutions où foisonnent les agrumes alors qu'il peut être transformé en magnifique cloître ? Encore un mystère : comment se fait-il que les Rois très catholiques, qui se sont donné quand même la peine d'inventer la grande et sanglante Inquisition, ont jugé bon de garder tant de choses héritées des Mahométans ?

Mais n'importe, tant de siècles après, continuons d'en profiter. Cette cathédrale où le baroque s'est au final taillé la part du lion est un lieu à prier, certes, à visiter aussi, mais également un lieu à vivre, à contempler, à flâner, à s'installer pour un bon moment. Tout comme l'étaient les sanctuaires autrefois dans lesquels on passait beaucoup de temps pour y exercer une multitude d'occupations sociales, tant séculaires que religieuses.

Ah oui : c'est dans cette cathédrale qu'on trouve le tombeau de Christophe Colomb. Isabelle la Catholique lui devait bien ça. 








dimanche 5 octobre 2014

Une journée au Paradis






Les grands Rois catholiques avaient du goût. Et ils ont en plus eu la bonne idée de tout emprunter à l'architecture maure, et d'en garder scrupuleusement l'esprit dans les multiples ajouts, extensions, modifications que les longs siècles de l'histoire espagnole n'ont pas manqué d'imposer.

Toutes les variantes des espaces intermédiaires entre intérieur et extérieur sont proposées dans ce palais labyrinthe, un vrai catalogue d'architecture méditerranéenne : patios, coursives, loggias, auvents, terrasses couvertes ou découvertes... Tout y est, les fontaines, omniprésentes, en plus.

Le fruit défendu n'était donc pas une pomme, mais une orange. Le paradis est ici.

vendredi 15 août 2014

La Malmaison : le premier Empire intime



On peut ne pas aimer l'histoire napoléonienne, du fait notamment de ses excès guerriers et du culte de la personnalité sur lequel elle se fondait tout entière.  Mais la Malmaison est restée, elle existe, on peut la visiter et elle nous livre un aspect tout particulier du premier Empire.

Tout d'abord le goût de son aménagement : cette grande batisse plutôt que château présente une décoration et un ameublement impeccables, parfaitement conservés, harmonisés et originaux. Nous ne sommes plus du tout au temps de la monarchie, en nous approchant d'une certaine modernité, dans des espaces plus intimes, confortables, plus bourgeois que nobiliaires.

Ensuite, on découvre le rôle important de Josephine de Beauharnais et de sa famille, dont la plupart des monarchies européennes contemporaines lui sont apparentées, de manière étonnante : manifestement, Josephine a su y faire pour donner à sa parentèle un certain statut.

Enfin, l'empereur est partout, comment s'en étonner, mais, encore une fois, de manière originale : tentes, tentures, ameublement rappellent partout les bivouacs militaires dressés à proximité des champs de bataille. Napoléon aimait tant cette vie militaire et nomade qu'on l'avait reproduite pour lui à la Malmaison.