Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 6 mai 2018

Celtitude de proximité





Tant que les lapins n’auront pas d’historien, l’histoire sera racontée par les chasseurs.

Nous sommes une centaine d'années avant l'ère chrétienne. On trouve ici une ville celte dans la plaine champenoise, enceinte de doubles hauts remparts pour pouvoir se défendre. La rivière est toute proche et une voie romaine arrivera bientôt. Tout est en bois, tout a disparu... sauf les 21 hectares protégés autrefois et la motte circulaire qui les entouraient.

Pauvres Celtes, qui malgré leur civilisation raffinée et avancée, sont traités de primitifs préhistoriques, quasiment réduits à se réfugier dans les arbres.

Evidemment, cette représentation a été léguée par les écrivains romains, sans qu'aucun texte ne les démente. L'écriture, hélas, n'était pas l'exercice préféré des Gaulois.

Mais il était temps que l'on sorte quand même de ces fables, et que les historiens enfin restituent leur vraie réalité.

Entre temps, l'Oppidum de la Cheppe offre une magnifique balade, toute ronde et toute végétale sollicitant à tout moment l'imagination de l'homme moderne : comment étaient-ils ? Comment habitaient-ils ? Comment vivent-ils ? Comment étaient leurs relations familiales et sociales ?

Beaucoup d'éléments manquent encore, même si la recherche avance beaucoup en ce moment sur "nos" Celtes.

Toutefois, une chose est quasi-certaine : l'oppidum de La Cheppe n'est pas un camp militaire, et n'est pas le camp d'Attila...






lundi 1 janvier 2018

Vœux officiels personnels



BONNE ANNÉE 2018

et pour ceux qui les auraient ratés, voici les vœux pour les années

dimanche 17 décembre 2017

Sélection 2017 : malgré tout !





Malgré la noirceur de cette annus horribilis, le ciel est resté bleu, la végétation verte et l'eau liquide (au moins ici). Par la force des choses, les buts d'excursion furent limités  en distance, mais certainement pas en nombre ni en intérêt.

 Mieux :  quelques destinations laissées longtemps sur le carnet de voyage sans avoir eu encore le temps de les exploiter, justement parce que relativement proches : La piscine de Roubaix (vivent les anciennes richesses de la laine !), le château et les jardins de Lunéville - enfin sortis si heureusement des cendres de l'incendie du 2003 - le château de Champs sur Marne, le château de Bignicourt sur Saulx, le moulin à vent de Dosches, le château et la magnifique ville haute de La Ferté Milon, l'exceptionnel Musée des Beaux Arts de Troyes, plus revu depuis si longtemps (vivent les anciennes richesses du textile !), Sarrebrucken, jamais visitée malgré la proximité, le château de Fréville, Neufchâteau, le musée historique de la Lorraine à Nancy, avant qu'il ne ferme pour longtemps (au moins 6 ans) et enfin le formidable musée régional d'art moderne de Villeneuve d'Ascq (vivent les richesses industrielles passées !)

Et puis des destinations non préméditées mais si heureuses : l'église moderne Saint Remy de Baccarat, Bourmont en Haute-Marne - qui vaut un voyage, Essoyes, dans l'Aube - le lieu des Renoir, formidablement mise en valeur entre le centre d'interprétation et la propriété familiale complètement ouverte au visiteur, Vroncourt la Côte, qui est la commune originaire de Louise Michel, près de Goncourt, la commune des Goncourt... apparentement si étrange.

Et on ajoutera les cinq villes thermales des Vosges, toutes visitées non par volonté touristique programmée, mais par un ensemble de hasards inexplicables comme la vie peut en réserver. Même Plombières, d'où n'est sortie aucune image, compte tenu d'un temps exécrable. Il en restera donc d'abord le goût de la glace... de Plombières.

Au final, ce foisonnement patrimonial ne peut pas cacher une ombre majeure : hors des agglomérations, les territoires traversés sont vides. Vides d'habitants, vides de services, vides de vie... Ces "réserves d'indiens" - si on voulait les qualifier - pourront elles encore longtemps être entretenues ? Ce n'est pas sûr, surtout si l'argent public y fait défaut, et nous y sommes.

Une mention particulière pour Völklingen, tout près de Sarrebruck : nous revenons à la désindustrialisation massive de cette partie de l'Europe si souvent reconnue ici et là lors de ces excursions en 2017. Völklingen, immense complexe sidérurgique laissé en l'état et  aménagé désormais pour le public, autour d'expositions, de visites, de promenades, nous offre, malgré les éclairages nocturnes colorés pour les  touristes, le visage noir d'un monde perdu, alors que le nouveau n'arrive pas vraiment à rassurer...


lundi 10 juillet 2017

Sélection 2016 : bouclage, ouf !





Ouf, avant de publier quelques images 2017 qui déjà s’accumulent, il fallait boucler la sélection des images de l'année 2016, laissée en plan un bon moment

On y trouvera des éléments des reportages pour Anvers, de la sélection de l'été 2016 vers le sud inconnu (Limoges, Albi, Figeac, Cahors....).

Mais aussi des images bien plus proches, notamment Laon, Langres, Reims... et Versailles, toujours et encore. Une espèce de journée du patrimoine, mais qui a duré toute l'année.







mardi 16 mai 2017

Voltaire, Diderot, Emilie, Marie






Belle promenade au pays des Lumières : Langres et Cirey, chacun son grand homme. C'était sans compter Emilie du Châtelet et Jeanne Mance.

 Que l'histoire des hommes est misogyne ! Emilie du Châtelet est la châtelaine de Cirey sur Blaise où elle a hébergé Voltaire pendant 15 ans quand même. Mais elle est surtout une grande scientifique. On lui doit la première traduction des Principes de Newton, mais aussi une analyse de la philosophie de Leibniz. On avait même parlé du Panthéon pour elle il y a quelques années.

Quant à Jeanne Mance, née à Langres plus de cent ans avant Diderot, elle est tout de même cofondatrice de Montréal. Classe ! 

Car aller en Amérique au début du XVII° siècle, c'est comme aller sur Mars aujourd'hui.

L'histoire est partout à Langres : dans les noms des rues, des boutiques, d'une grande partie des bâtiments du centre ville, dans les 8 km de remparts intacts. Et nous y avons retrouvé Emilie dans une belle exposition du musée historique de Langres.

Formidable week-end.







samedi 19 novembre 2016

Mémoires d'Europe : Pays Bas


A l'occasion de ces quelques vrais clichés, on peut ajouter (c'est du vécu !)

- quand tu partiras quelques jours, le voisin arrosera tes plantes sans rien lui demander... tout le monde a la clef de tout le monde :-)
- ton voisin te donnera l'adresse d'un garage ou d'une casse automobile s'il s'aperçoit que tu n'as pas touché ta voiture pendant plus d'une semaine...
- la police t'appellera à 7 h 00 du matin pour t'informer que qu'un véhicule a percuté le tien à 4 h 00 du matin dans ta rue, mais qu'on sait qui a fait le coup...
- le même policier te demandera pourquoi tu n'as pas changé ton numéro d'immatriculation au bout de 15 jours, comme c'est obligatoire, alors qu'il t'indique que tu travailles là depuis... 6 mois... et qu'il sait même où tu travailles...
- tous les passants doivent peuvent regarder tout ce qui se passe chez toi à la nuit : fermer ses doubles rideaux, c'est suspect...
- un gamin au supermarché te pose une question en néerlandais, puis il comprend que tu n'as pas compris, donc il traduit immédiatement en anglais, puis comme il voit que tu n'est pas anglophone, il traduit dans la foulée en français : "Combien ça coûte ça ?" (sic)
- ton garagiste t'indiquera que "clutch", c'est "embrayage" en anglais... même pas en néerlandais
- ta bouchère te détaillera en français exactement le chemin pour la plage... à l'autre bout de l'Europe... et même où sont les meilleures glaces du coin...
- et une pièce de 10 centimes d'Euro suffit à aller ranger ton chariot du supermarché, soit... 10 fois moins qu'en France.

e tutti quanti !