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jeudi 3 novembre 2011

Pourquoi je n'ai pas détesté Drive

Un rythme lent, un acteur principal quasi muet, une intrigue battue et rebattue, des personnages secondaires inodores et sans saveur, une bande sonore taillée au kilomètre, peut-être composée à l'origine pour égayer  les ascenseurs ou les parkings... Les raisons ne manquent pas de détester Drive, ou tout simplement de l'oublier aussitôt terminé.



Et bien non. Dans le rôle principal, Ryan Gosling met en oeuvre un vrai less is more cinématographique. Grand acteur, ça c'est sûr, qui sait jouer de sa moindre expression. Le rythme du film permet de s'y installer et de s'imprégner de la tension émanant des situations et la bande sonore, véritablement intriquée dans les images, accompagne le tout, dans une espèce de flot qui n'est pas sans rappeler Mullholland Drive, le film noir des films noirs.



Drive n'est donc au final pas un film hollywoodien, mais un film tourné par un réalisateur danois à Hollywood. Tout comme Mullholland Drive un film, tourné à Hollywood aussi, par un réalisateur anglais. Drive, Mullholland Drive : intelligente et fine évocation de l'un à l'autre. Récits de deux européens témoignant de la vénéneuse violence de la société américaine.