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mercredi 7 mai 2014

Le Cateau-Cambresis, Matisse, l'Histoire




S'agissant des lieux fétiches de Matisse, on pense spontanément à Nice (où il est mort), à Vence (où il a habité si longtemps), et à tant d'autres beaux endroits du soleil méditerranéen. 

Et pourtant, il fallait qu'il aime tant et tant sa ville natale, le Cateau-Cambresis, à peine plus de 7 000 habitants dans le département du Nord, pour lui avoir fait cette somptueuse donation de 82 toiles, rien que ça, qui en ont attiré quelques autres toutes aussi prestigieuses, l'ensemble ayant fourni la matière du Musée Matisse tel qu'on peut maintenant le visiter, après une lourde rénovation au début des années 2000 plutôt réussie.

Le musée Matisse vaut un voyage et du temps; Nous sommes dans l'excellence muséographique, gratuite en plus : espaces impeccablement installés, formidablement lumineux, où les oeuvres n'ont qu'à se montrer, et un souci si agréable du détail dans l'accueil du visiteur, quel que soit son âge et sa condition, si souvent tant négligé ici et là.

A côté des toiles de Matisse figurent donc des oeuvres  de Leger, Picasso, Miro, Chagall, Giacometti... Et puis quoi encore ? Et bien justement : 30 belles photos de Cartier Bresson de l'époque. 

Le tout dans le Palais du grand Fenelon, évêque de Cambrai qui habitait là, et qui a laissé son nom au bâtiment. 

Enfin, quand on sait que le traité qui mis fin aux guerres de François 1° et de Charles Quint y fut signé en 1559 par leurs héritiers respectifs épuisés, on se dit que cette terre a été comme marquée par quelque heureuse fatalité des siècles.

En attendant, on rêve d'avoir dans son jardin l'évier dessiné par Matisse, le décor de la salle à manger bricolé par lui et Giacometti, et les graffitis du Maître au plafond des chambres...

Au sortir de cette belle excursion en art moderne, un beau restaurant, juste en face du Musée, offrira le couvert... ou bien, si on se laisse aller, sur le même trottoir, la Friterie Catésienne qui sent son terroir nordique, et qui achèvera totalement de vous culpabiliser en vous livrant un bon demi kilo de frites fraîches magnifiques pour quelques euros.