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lundi 3 août 2015

Meaux, le musée de la Grande Guerre




Une triste journée de janvier est sans doute le bon moment pour visiter un musée consacré à une guerre mondiale dont on vient de célébrer le centenaire du début. Et dont on vient de se remémorer des folles horreurs qu'elle a provoquées.

Rien à critiquer dans ce musée, dont les collections sont riches et d'une grande qualité et dont la mise en scène est pertinente et intéressante.

Pour autant, comment saisir dans ses enjeux multiples internationaux et sa vaste étendue géographique la première guerre mondiale sans la circonscrire ?

Pas facile. Alors on peut rester sur sa faim sur certains aspects, mais c'est somme toute un détail. 

Une visite sérieuse, intéressante, dans un équipement agréable et bien conçu où le visiteur se sent accueilli et attendu. Ce n'est pas partout, hélas !




mardi 28 juillet 2015

Stockholm, Capitale du Nord






Quelle ville passionnante que la soit disant sage capitale de Suède ! Stockholm est d'abord une capitale nordique au passé hégémonique glorieux : la Suède rivalisa longtemps avec le Danemark et, à ce titre, s'est acharné d'une part à se parer de tous les atouts d'une grande Capitale supérieure à Copenhague - évidemment - et d'autre part à étendre sa souveraineté sur la Finlande (c'est la moindre des choses) mais aussi sur la Pologne, les Pays baltes et quelques territoires redevenus allemands depuis mais où elle a laissé une forte empreinte, comme on l'a vu dans le dernier voyage baltique.

Capitale de cette puissance, il reste une architecture somptueuse et glorieuse, mais batie sur une myriade d'îles comme émiettées sur la Baltique, ce qui donne à la ville un cachet tout a fait particulier : ponts, pontons, quais, bateaux de toutes sortes la peuplent en tout sens.

Stockholm n'est plus cette capitale belliqueuse : elle est désormais tranquille, sociale et aimable. Et la population rencontrée, chose rare, est... souriante.

Cette ville à l'évidence est dûment pensée, conçue, imaginée, pour y rendre la vie facile et agréable. Vive Stockholm. Il n'y a plus qu'à en profiter.

Stockholm est également le siège d'une monarchie, confiée d'ailleurs en son temps à Bernadotte, le général de Napoléon qui l'a sauvée des griffes de l'ours russe quand ce pays ne savait plus à qui donner sa couronne. Monarchie proche et simple, qui laisse visiter en toute quiétude son  immense et rutilant palais : la modestie nordique a quand même ses limites. Curieux sentiment, que de se promener si librement dans le "Kungliga Slottet", ou bien est-ce la proximité de cette monarchie avec la France qui en laisse l'impression ?

Et puis cela aurait pu être le but du voyage : le Musée Vasa. Grand paradoxe quand même : le bateau coula aussitôt après sa mise à l'eau en 1628. Renfloué seulement en 1961, il s'expose maintenant au public dans tous ses détails. Et de tous les autres, qui, eux, ont bien pris la mer, il ne reste au final rien. Quelle ironie que ce bateau qui n'a jamais navigué soit au final le seul témoignage de l'époque de la marine à la voile du XVII° siècle !









samedi 14 mars 2015

Images 2014 : bouclage de la sélection







Que de découvertes proches en 2014 : les magnifiques Cisterciennes de Longpont, de Royaumont et de Trois Fontaines, Hirson, au fin fond du monde mais méritant une visite rien que pour cela, le Musée du moyen-âge dans les antiques thermes romains du quartier latin, Ecouen et les formidables collections nationales de la Renaissance, la Malmaison, parfait écrin du style Premier Empire, Cirey sur Blaise, où Voltaire habita quinze années avec Mme de Chatelet, Cambrai et Le Quesnoy, doux exil de Fenelon, la célébrissime Auvers sur Oise. Que de patrimoine offert,, si proche, si bien valorisé, qui ne demande qu'à être apprécié...

Beaucoup de réconciliations ou reprises de contact réussies : Amsterdam, Innsbrück,  Epernay, Cologne, Colombey les deux Eglises... et même la Fête de l'Huma, redécouverte avec tant d'étonnement tant les années n'ont rien altéré de son grouillement de toutes les gauches.

Et puis les grandes et formidables découvertes plus lointaines, qui figuraient depuis si longtemps sur la liste de visite : Séville, Cracovie et Vienne.

Quelle année au final que 2014.





samedi 24 janvier 2015

Cologne 2014




Cinquième ville d'Allemagne, Cologne est d'abord rhénane. C'est peut-être pour cela que l'on s'y sent un peu comme chez soi quand on vient de pas trop loin, de l'autre côté des bords du Rhin, en France du Nord, si l'on ose dire. Evidemment le fleuve, pourtant encore lointain de la mer du Nord, mais déjà énorme, prend toute sa place et imprègne fortement le paysage urbain, organisé d'abord sur les deux rives, au premier plan Cathédrale et Gare centrale - l'autre cathédrale, celle de la période industrielle celle-là.

Et l'on se souviendra de la belle colonie romaine que fut "Cologne" en revenant au musée romain-germanique, magnifiquement refait et mis en scène, là même où la "Colonie" était implantée.

Le chateau de Brühl, lourd d'histoire, vaut également une grande visite : il n'était pas accessible avant le transfert de la Capitale de l'Allemagne à Berlin suite à la chute du mur.

Situé entre Cologne et Bonn, l'ancienne provisoire petite capitale, le site servait à accueillir les hôtes prestigieux de la République fédérale non encore réunifiée. Au XVII° siècle, il était la résidence du Prince Evêque qui gouvernait le secteur, l'Allemagne ayant été eclatée longtemps entre tant de principautés, duchés, comtés, évêchés et l'on en passe. On se souviendra quand même que notre Mazarin y trouva refuge quand la Fronde lui chercha noise. Brühl est aussi le lieu de naissance de Max Ernst. Une autre raison de s'y rendre.








dimanche 16 novembre 2014

Vienne, visite impériale





Mais que cette ville est photogénique ! C'est qu'elle a été entièrement conçue pour la mise en scène de l'Empire austro-hongrois et des souverains qui l'ont successivement dirigés. L'Empire n'a pas résisté à la première guerre mondiale, mais tant de traces a-t-il laissé...

Et même, la fin du rideau de fer en a revitalisé les racines : c'est qu'à Vienne, on trouve d'abord en quantité toutes les populations de l'ancien Empire et on y entend toutes les langues qui le peuplaient : hongrois, slovène, italien, serbo-croate, roumain, bulgare... en plus bien sûr de l'allemand.

Fins mécènes, artistes accomplis, les souverains ont aussi fait venir à Vienne des richesses incroyables : Brueghel, Rembrand, Goya et tant et tant. Pas étonnant que ce sens de l'esthétique apparaisse partout : architecture, mobilier, statuaire, ornements extérieurs. Jusqu'aux somptueuses terrasses de café, où chaque serveur se doit d'accueillir même le plus humble touriste à l'égal d'un grand de ce monde. Surprenant.

Si l'on ajoute la commodité de ses transports en commun, la courtoisie de ses habitants, la modicité du coût de la vie, on se prend à imaginer passer un jour bien plus que quelques jours dans cette ville qui a rendu l'Empire accessible et aimable malgré sa magnificence.





samedi 23 novembre 2013

Pêcheur de perles musicales (24) : Voilà ce que l'Amour fait - Bach - Sieht, was die Liebe tut (Cantate BWV 85)

Se poser de temps en temps pour écouter quelques cantates. Pourquoi pas, si exotique que cela puisse paraître.

Et l'on se souviendra que le grand Bach râlait beaucoup contre cet exercice obligé et alimentaire : en produire une par dimanche. Un vrai calvaire. Et puis ces chanteurs et ces musiciens qui n'étaient jamais à la hauteur...

Mais que reste-il de tout cela quand on rencontre cette perle ?


Seht, was die Liebe tut.
Mein Jesus hält in guter Hut
Die Seinen feste eingeschlossen
Und hat am Kreuzesstamm vergossen
Für sie sein teures Blut.

Voici ce que l'amour fait.
Mon Jésus laisse sous bonne garde
Les siens solidement enfermés
Et a versé sur le bois de la croix
Son précieux sang pour eux.

Cantate BWV 85 "Ich bon ein guter Hirt" (je suis un bon berger), Netherlands Bach Collegium, Holland Boys Choir


dimanche 10 février 2013

Bouclage de la sélection 2012







Volumineuse sélection cette année : 374 instants capturés pour garder le meilleur de cette année 2012 désormais révolue, organisés cette fois par ordre chronologique.

Bonne consultation.





vendredi 1 février 2013

Mémoires d'Europe (4) : lettre à mes amis hongrois/levél magyar barátaimmal


Chers Amis hongrois,

Au temps du Mur, vous étiez exceptionnels. Vos dirigeants avaient su, par petits pas, à partir de la féroce répression de 1956, vous donner une place à part dans le glacis soviétique et même une dose de petite entreprise privée était possible chez vous.

Vous étiez parvenus à la pointe de ce que l'ours russe pouvait tolérer. Et pour le basculement dans l'Europe moderne post-soviétique, vous étiez en toute première ligne. Vous paraissiez prêts, vous n'attendiez que cela à l'évidence.

Vous avez donc été, tout naturellement, les premiers "de l'Est" rencontrés quand il s'est agi de construire la nouvelle Europe.

Mais avant cela même, nous avons pu avec vous et les Allemands, vos chers alliés, aller très loin dans l'échange et les contacts. Beaucoup plus loin qu'avec tous les autres pays du "bloc socialiste", puisqu'on l'appelait comme ça. 

Et l'on craignait d'ailleurs toujours les défections quand un groupe était accueilli, car les gardiens du semblant d'orthodoxie qu'il fallait afficher pour contenter Moscou n'auraient pas pu fermer les yeux et auraient forcément dû "marquer le coup" en stoppant pour un moment nos rencontres, à leur corps défendant probablement d'ailleurs.

Et on peut même le dire : on a offert gîte et couvert à certains d'entre vous qui, en arrivant en France, avaient fait voeu de ne pas revenir en Hongrie.

Il vous faut maintenant chasser les fantômes laissés par trois Empires au moins, auxquels vous avez appartenu successivement : l'Ottoman, l'Austro-hongrois et le Soviétique


Et cela ne se fait pas tout seul, car votre identité nationale maintenant se reconstitue sur le dos des minorités nationales qui, les pauvres, n'y peuvent rien, et à la faveur d'un régime durci, populiste, simpliste et xénophobe, disons-le tout net.

Votre particularisme peut pourtant s'illustrer facilement de manière beaucoup plus noble, par exemple par la place immense qu'occupe la musique pour vous - la cithare et le cimbalon en tête - et par votre langue toute en voyelles et parfaitement incompréhensible des autres peuples, dite finno-ougrienne, groupe de langues dont on avait déjà parlé dans notre lettre aux amis finlandais.


Je pense à vous, toujours. Dans quel camp êtes vous maintenant ? Que faites vous dans ou pour votre pays après les bouleversements du XX° siècle ? Nous nous sommes perdus de vu et je ne sais pas vraiment.  Mais quelque chose me dit que le quotidien ne doit pas être très facile pour vous en ce moment.

En attendant des jours meilleurs, on ne manque jamais, passant au Cimetière du Père Lachaise, de s'arrêter sur le Monument à la mémoire d'Imre Nagy, cet immense hongrois assassiné par les Soviétiques alors qu'il ne faisait que protéger son peuple contre l'arbitraire, l'oppression et la répression.



dimanche 7 octobre 2012

Strasbourg, sérieuse, intelligente et humaine




Ce beau week-end du début de printemps fut l'occasion rêvée, pas vraiment préméditée, d'une redécouverte complète de la ville. Redécouverte souhaitée et salutaire de cette cité multiculturelle qu'on a connu depuis si longtemps, et qui a su, avec constance, sérénité et solidité, se perpétuer tout en se rénovant de manière considérable. Rénovation à l'évidence fondée sur une vision moderne, écologique, respectueuse et humaine dont on peut expérimenter à chaque instant les résultats concrets, pourvu de renoncer à tout déplacement en automobile pour préférer, au choix, la promenade à pied, les longs parcours à vélo ou les raccourcis tout en confort et silence offerts par le magnifique tramway.

Fondée aussi sur pas mal d'argent public... mais quand il est aussi intelligemment utilisé, où est le problème ?