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dimanche 17 janvier 2016

Sélection des images 2015 : bouclage





La sélection d'images pour l'année 2015 présente un programme réfléchi et moins spontané que les autres années. Les lieux, pour la plupart d'entre eux, étaient en effet prémédités, pour une raison ou pour autre. 

Mais il faut s'inventer de temps en temps un programme de visites à partir de ses curiosités et intérêts : à défaut, la frustration viendrait trop forte... comme un engagement pris avec soi-même, mais qu'on ne suivrait jamais.

Ainsi, 2015 a permis de visiter Bergues et Dunkerque, totalement inconnus mais pourtant proches, le vieux Bordeaux, jusqu'ici ignoré, la corderie de Rochefort, ce morceau du XVII° siècle tombé au milieu du XXI°,  les Ardennes méconnues, richissimes d'histoire,  l'Abbaye d'Ourscamp, lieu cistercien très important, très proche, mais jamais vu, le tout nouvel auditorium de la Maison de la Radio si attendu...

Malgré le peu d'attrait pour le tourisme guerrier, le centenaire de la première guerre mondiale ne peut ignorer le regard porté sur ses innombrables traces, de plus près et en proximité, comme par devoir du citoyen habitant de ces régions ravagées.

Ajoutons quelques images d'opportunité ainsi que quelques étapes rémoises stockées sur la liste personnelle imaginaire : la synagogue et la villa Demoiselle.

Enfin les étapes plus lointaines : un séjour à Stockholm, remarquable à tout point, et les empreintes canadiennes déjà connues et amies et désormais plus sélectives.





   

samedi 24 octobre 2015

Ardennes historiques




Pays de frontières, les Ardennes sont très loin d'un glacis désert au regard de l'histoire. Deux jours suffisants s'en convaincre... et même en éviter Charleville-Mézières, capitale de Gonzague.

Etrepigny d'abord, paroisse du curé que fut Jean Meslier dont le 350° de la naissance a été évoquée en 2014. Précurseur des Lumières, très longs devanciers des matérialistes du XIX° siècle, Jean Meslier, on peut en être convaincu, aura un jour sa renommée.

Mouzon, ensuite, magnifique Abbaye. Puis la Principauté protestante de Sedan, dont il reste tant d'empreintes pour rattachée à la France en 1642. Enfin Rocroi, connu le 19 mai 1643 par sa bataille. C'était un mardi.

Le siècle des Ardennes est d'abord celui du XVII°. Mais une autre visite, sur les traces du XIX° siècle, sera aussi à prévoir. Mais cette fois beaucoup moins glorieuse.





lundi 3 août 2015

Meaux, le musée de la Grande Guerre




Une triste journée de janvier est sans doute le bon moment pour visiter un musée consacré à une guerre mondiale dont on vient de célébrer le centenaire du début. Et dont on vient de se remémorer des folles horreurs qu'elle a provoquées.

Rien à critiquer dans ce musée, dont les collections sont riches et d'une grande qualité et dont la mise en scène est pertinente et intéressante.

Pour autant, comment saisir dans ses enjeux multiples internationaux et sa vaste étendue géographique la première guerre mondiale sans la circonscrire ?

Pas facile. Alors on peut rester sur sa faim sur certains aspects, mais c'est somme toute un détail. 

Une visite sérieuse, intéressante, dans un équipement agréable et bien conçu où le visiteur se sent accueilli et attendu. Ce n'est pas partout, hélas !




dimanche 19 juillet 2015

Canada 2015





Les images ont été prises en juin et juillet 2015 aux endroits suivants : Montréal, Montebello, Beauharnois, Coteaux du Lac, Gatineau, Ottawa, Rivière du Chateaugay, Quebec, Trois Rivières, Niagara Falls, Niagaria on the Lake, Toronto, Notre Dame de l'Ile Perrot.




mardi 11 novembre 2014

Cambrai, le bel exil de Fénelon






Bien petite ville pour un bien grand homme : il n'est pas étonnant que Fénelon ait à ce point marqué Cambrai et Cateau-Cambrésis, où il avait une résidence aussi.  L'amateur du XVII° siècle est forcément comblé par ces belles façades classiques des édifices religieux et ces intérieurs somptueux. Originaire du sud de la France, disgracié par Bossuet et par conséquent par le Grand Roy, son Archevêché de Cambrai était bien terre d'exil pour lui. Mais attention : le Cambraisis était rattaché à la Couronne de France depuis peu, l'ennemi espagnol et le Saint Empire germanique n'étaient pas loin. Sa position stratégique justifiait qu'on y envoyât pas n'importe qui !

On remarquera que le formidable tombeau de l'intéressé qui se trouve dans la Cathédrale, le représente accoudé à des coussins de belle facture, et non en position de gisant ou de priant, position qui aurait pu être choisie pour un ecclesiastique. Fénelon était réputé pour sa souplesse, son intérêt pour les autres, sa civilité : ecce homo. Voici l'homme. 

Que de richesses patrimoniales laissées par lui, complétées par un beau musée des Beaux Arts et la proximité de Cateau Cambresis et de Le Quesnoy, dont les remparts de Vauban sont intacts et dont la mise en valeur vaut un grand détour. Là, comme le rappelle ce beau monument intégré dans les remparts, ce sont des Neo-zélandais qui sont venus se faire tuer en 1917-1918.






dimanche 10 août 2014

Hirson, un des bouts du monde...






On a déjà raconté le goût des frontières, des marches, des zones d'entre deux. A 7 km de la Belgique, occupant le seul petit morceau de frontière entre Picardie et Belgique - qui sait que notre Picardie est frontalière ? - Hirson fait partie de ces "délaissés" du territoire, dont on pressent à la visiter les heures glorieuses passées qui ne reviendront jamais. Hirson fut autrefois une capitale ferroviaire par sa gare de triage immense, désormais désaffectée. Sic transit.

L'Eglise Sainte Thérèse de l'enfant Jésus - toute en style art déco - attire le regard... et l'on découvre qu'elle vient d’être rachetée par Kit Amstrong, un adorable et tout jeune pianiste américain de renommée internationale pour en faire un lieu d'écoute et de formation musicale. Faut-il qu'il soit exceptionnel pour choisir de s'installer à Hirson, entre tous les lieux de la terre qu'il avait à sa disposition !

Kit Amstrong y a donné son concert inaugural le 3 juin dernier. 






mercredi 7 mai 2014

Le Cateau-Cambresis, Matisse, l'Histoire




S'agissant des lieux fétiches de Matisse, on pense spontanément à Nice (où il est mort), à Vence (où il a habité si longtemps), et à tant d'autres beaux endroits du soleil méditerranéen. 

Et pourtant, il fallait qu'il aime tant et tant sa ville natale, le Cateau-Cambresis, à peine plus de 7 000 habitants dans le département du Nord, pour lui avoir fait cette somptueuse donation de 82 toiles, rien que ça, qui en ont attiré quelques autres toutes aussi prestigieuses, l'ensemble ayant fourni la matière du Musée Matisse tel qu'on peut maintenant le visiter, après une lourde rénovation au début des années 2000 plutôt réussie.

Le musée Matisse vaut un voyage et du temps; Nous sommes dans l'excellence muséographique, gratuite en plus : espaces impeccablement installés, formidablement lumineux, où les oeuvres n'ont qu'à se montrer, et un souci si agréable du détail dans l'accueil du visiteur, quel que soit son âge et sa condition, si souvent tant négligé ici et là.

A côté des toiles de Matisse figurent donc des oeuvres  de Leger, Picasso, Miro, Chagall, Giacometti... Et puis quoi encore ? Et bien justement : 30 belles photos de Cartier Bresson de l'époque. 

Le tout dans le Palais du grand Fenelon, évêque de Cambrai qui habitait là, et qui a laissé son nom au bâtiment. 

Enfin, quand on sait que le traité qui mis fin aux guerres de François 1° et de Charles Quint y fut signé en 1559 par leurs héritiers respectifs épuisés, on se dit que cette terre a été comme marquée par quelque heureuse fatalité des siècles.

En attendant, on rêve d'avoir dans son jardin l'évier dessiné par Matisse, le décor de la salle à manger bricolé par lui et Giacometti, et les graffitis du Maître au plafond des chambres...

Au sortir de cette belle excursion en art moderne, un beau restaurant, juste en face du Musée, offrira le couvert... ou bien, si on se laisse aller, sur le même trottoir, la Friterie Catésienne qui sent son terroir nordique, et qui achèvera totalement de vous culpabiliser en vous livrant un bon demi kilo de frites fraîches magnifiques pour quelques euros.






dimanche 6 avril 2014

Douai : le Musée de la Chartreuse




Impossible de photographier l'exposition Corot, comme il se doit.

Mais les collections permanentes valent quelques images de leur côté. Les voici ajoutées aux photos de la ville.





dimanche 28 juillet 2013

Remonter la Marne : bien vu, Monsieur Kauffmann.


Mais quelle mouche a piqué Jean-Paul Kauffmann - le même qui fut otage au Liban avec Jean-Louis Normandin ? Remonter la Marne à pied, de Charenton au plateau de Langres, au gré des villes et villages de ce proche orient français, de ses habitants, de ses paysages. Y auriez vous pensé ? 

Il s'en explique longuement dans le livre, alors que la Marne n'est même pas un fleuve, et que l'intéressé n'est pas du tout Champenois d'origine, ni Francilien, à la rigueur, 

Alors pour une fois qu'il est question de ces régions si floues pour la mémoire collective nationale, mais qui sont les nôtres, on se régale.

Et surtout, on s'y retrouve : dans la description des lieux et des gens, cachés dans l'épaisseur des marges de ce "Désert entre la Lorraine et la Région parisienne", comme un jour un géographe a qualifié la Champagne-Ardenne.

Bien vu, tout cela, Monsieur Kauffmann. 

Jusque dans la manière dont il qualifie nombre de personnages rencontrées, les "Conjurateurs". Des Conjurateurs, j'en connais mille ici. 

Insensibles aux modes, vivant de peu, ils tournent le dos à la société telle qu'elle nous est présentée par les grands médias, telle qu'elle est fantasmée par les marchés. Planqués dans l'angle mort du modernisme et de la société de consommation à outrance, totalement ignorés des décideurs et gens d'influence, ils vivent pourtant ici, au bord de la Marne comme partout ailleurs, et ont surtout la sagesse de vivre selon leurs prescriptions, d'ignorer la pression de conformité de la machine consumériste et politico-médiatique. 

Les Conjurateurs témoignent de réalités sociales et politiques très profondes qu'il faudra un jour penser : la déconnexion totale des élites, le rejet d'un modèle de société technocratisant et déshumanisant, la conjuration de toutes les modes, le rejet de toute pensée unique.

Vivent les conjurateurs.

dimanche 10 février 2013

Bouclage de la sélection 2012







Volumineuse sélection cette année : 374 instants capturés pour garder le meilleur de cette année 2012 désormais révolue, organisés cette fois par ordre chronologique.

Bonne consultation.