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samedi 24 octobre 2015

Ardennes historiques




Pays de frontières, les Ardennes sont très loin d'un glacis désert au regard de l'histoire. Deux jours suffisants s'en convaincre... et même en éviter Charleville-Mézières, capitale de Gonzague.

Etrepigny d'abord, paroisse du curé que fut Jean Meslier dont le 350° de la naissance a été évoquée en 2014. Précurseur des Lumières, très longs devanciers des matérialistes du XIX° siècle, Jean Meslier, on peut en être convaincu, aura un jour sa renommée.

Mouzon, ensuite, magnifique Abbaye. Puis la Principauté protestante de Sedan, dont il reste tant d'empreintes pour rattachée à la France en 1642. Enfin Rocroi, connu le 19 mai 1643 par sa bataille. C'était un mardi.

Le siècle des Ardennes est d'abord celui du XVII°. Mais une autre visite, sur les traces du XIX° siècle, sera aussi à prévoir. Mais cette fois beaucoup moins glorieuse.





dimanche 30 août 2015

Hiver aquitain 2015





Bordeaux, puis la Corderie royale, ont laissé l'impression d'un hiver ressemblant à un beau printemps cette année. De quoi profiter à l'envi du beau patrimoine atlantique, et notamment des riches  musées bordelais. Bordeaux, une capitale à elle toute seule, jusque dans sa très noire histoire.





lundi 3 août 2015

Meaux, le musée de la Grande Guerre




Une triste journée de janvier est sans doute le bon moment pour visiter un musée consacré à une guerre mondiale dont on vient de célébrer le centenaire du début. Et dont on vient de se remémorer des folles horreurs qu'elle a provoquées.

Rien à critiquer dans ce musée, dont les collections sont riches et d'une grande qualité et dont la mise en scène est pertinente et intéressante.

Pour autant, comment saisir dans ses enjeux multiples internationaux et sa vaste étendue géographique la première guerre mondiale sans la circonscrire ?

Pas facile. Alors on peut rester sur sa faim sur certains aspects, mais c'est somme toute un détail. 

Une visite sérieuse, intéressante, dans un équipement agréable et bien conçu où le visiteur se sent accueilli et attendu. Ce n'est pas partout, hélas !




dimanche 19 juillet 2015

Canada 2015





Les images ont été prises en juin et juillet 2015 aux endroits suivants : Montréal, Montebello, Beauharnois, Coteaux du Lac, Gatineau, Ottawa, Rivière du Chateaugay, Quebec, Trois Rivières, Niagara Falls, Niagaria on the Lake, Toronto, Notre Dame de l'Ile Perrot.




samedi 14 mars 2015

Images 2014 : bouclage de la sélection







Que de découvertes proches en 2014 : les magnifiques Cisterciennes de Longpont, de Royaumont et de Trois Fontaines, Hirson, au fin fond du monde mais méritant une visite rien que pour cela, le Musée du moyen-âge dans les antiques thermes romains du quartier latin, Ecouen et les formidables collections nationales de la Renaissance, la Malmaison, parfait écrin du style Premier Empire, Cirey sur Blaise, où Voltaire habita quinze années avec Mme de Chatelet, Cambrai et Le Quesnoy, doux exil de Fenelon, la célébrissime Auvers sur Oise. Que de patrimoine offert,, si proche, si bien valorisé, qui ne demande qu'à être apprécié...

Beaucoup de réconciliations ou reprises de contact réussies : Amsterdam, Innsbrück,  Epernay, Cologne, Colombey les deux Eglises... et même la Fête de l'Huma, redécouverte avec tant d'étonnement tant les années n'ont rien altéré de son grouillement de toutes les gauches.

Et puis les grandes et formidables découvertes plus lointaines, qui figuraient depuis si longtemps sur la liste de visite : Séville, Cracovie et Vienne.

Quelle année au final que 2014.





mardi 6 janvier 2015

Belle Haute-Marne




Qu'ils sont beaux les paysages de ce département... Qu'il est désert aussi, dans la vallée de la Blaise où l'on était, comme partout ailleurs. Les témoignages de la présence humaine sont nombreux, à commencer par Metallurgic Park (quel nom !) à Dommartin, tentative très interessante de mettre en valeur la déjà ancienne pratique de la fonderie d'art, qui a notamment fait naître les fantaisies de Guiimard pour le métro parisien. Des entreprises sont restées, mais si peu compte tenu de tout ce monde, qui depuis le XV° siècle, peuplait cette vallée de fondeurs.

Voltaire a passé beaucoup de temps - 15 ans - tout près, à Cirey sur Blaise, dans le beau chateau mansardé et élégant d'Emilie du Châtelet, grande scientifique, mathématicienne et physicienne, qui fut bien plus que la maîtresse de Voltaire. Elle a notamment traduit Newton, rien que cela. Elle fut pressentie pour intégrer le Pantheon pour, au nom de la parité de la représentation des "grands hommes"... Quelle injustice des sociétés, que de laisser une telle personnalité dans l'ombre uniquement parce qu'elle est femme.

De Gaulle, né à Lille, se fit lui aussi adopté par la Haute Marne à Colombey les Deux Eglises où il devint propriétaire - bien avant qu'il soit "Le Général" - de cette ancienne brasserie devenue "Boisserie". Pas de photos de l'intérieur, pas plus qu'à Cirey. Dommage, on aurait aimé prendre cette fabuleuse vue sur la côte des Bar qu'il avait voulue de son bureau... Vue sur la vieille Gaule, en somme.

Quant au Mémorial et surtout au bel équipement qui accueille confortablement les visiteurs et présente une exposition permanente détaillant la vie du désormais grand homme, rien à redire, rien à critiquer, rien à reprocher, même en cherchant bien. Mise en scène vivante et attractive, iconographie impeccable et fouillée, parcours limpide très agréable... même les affiches anti-gaulliennes de mai 1968 peuvent s'acheter à la boutique.

La surprise fut aussi Colombey les Deux Eglises lui-même, village connu il y a longtemps : la proximité du Général lui a bien servi, ou plutôt, le village a su exploiter le flot des visiteurs à bon escient et en profiter pour s'embellir. Du coup, un passage voire un repas ou un goûter dans Colombey trouve son agrément sans problème.






mercredi 3 décembre 2014

Sur la Route du Roi : Longpont et Vauciennes





Il est difficile de se représenter exactement ce qu'était un déplacement royal du temps de la monarchie absolue. Trait hérité des mérovingiens, les Bourbons se déplaçaient volontiers. Une vraie dynastie nomade. Mais attention : on emportait tout avec soi. La cour bien sûr, mais aussi ses meubles, sa vaisselle, son linge... Et tous ceux qui s'en occupaient. Soit plusieurs milliers d'individus.

Itinéraire de prestige : celui du Sacre, qui, en cinq jours, relayait Paris à Reims. Longpont et Vauciennes sont tous les deux sur cet itinéraire, parmi tant d'autres sites royaux. Plus prosaïquement, l'époque moderne parle maintenant de "Nationale 2".

Petite-Fille de Citeaux, fille de Clairvaux, soeur proche d'Igny, d'Ourscamp et Vauclair, Longpont est un des grands sites cisterciens planté à quelques kilomètres de la Grande Abbaye de Soissons, comme une austère concurrente de la richissime St Jean des Vignes, fondée à peine avant elle.

Quelle que soit leur fortune, la Révolution a stoppé net l'activité de l'une et l'autre pour progressivement et après les vicissitudes des siècles modernes, les transformer toutes deux et définitivement en "Monument historique".

Longpont est méconnue. Pourtant, il y reste bien assez pour imaginer facilement le prestige qu'elle su cultiver, à commencer par les immenses dimensions de l'Eglise abbatiale

Un peu plus au sud, le Département de l'Oise a su transformer le Manoir du Plessis aux Bois, à Vauciennes pour le dédier aux expressions modernes et à l'accueil du public. Que les Conseils généraux en France sont riches encore pour réhabiliter et valoriser à l'excellence ce patrimoine. Pas de débat ici sur la "Clause de compétence générale", ce n'est pas le lieu... et profitons en, sans arrière pensée aucune !






dimanche 16 novembre 2014

Vienne, visite impériale





Mais que cette ville est photogénique ! C'est qu'elle a été entièrement conçue pour la mise en scène de l'Empire austro-hongrois et des souverains qui l'ont successivement dirigés. L'Empire n'a pas résisté à la première guerre mondiale, mais tant de traces a-t-il laissé...

Et même, la fin du rideau de fer en a revitalisé les racines : c'est qu'à Vienne, on trouve d'abord en quantité toutes les populations de l'ancien Empire et on y entend toutes les langues qui le peuplaient : hongrois, slovène, italien, serbo-croate, roumain, bulgare... en plus bien sûr de l'allemand.

Fins mécènes, artistes accomplis, les souverains ont aussi fait venir à Vienne des richesses incroyables : Brueghel, Rembrand, Goya et tant et tant. Pas étonnant que ce sens de l'esthétique apparaisse partout : architecture, mobilier, statuaire, ornements extérieurs. Jusqu'aux somptueuses terrasses de café, où chaque serveur se doit d'accueillir même le plus humble touriste à l'égal d'un grand de ce monde. Surprenant.

Si l'on ajoute la commodité de ses transports en commun, la courtoisie de ses habitants, la modicité du coût de la vie, on se prend à imaginer passer un jour bien plus que quelques jours dans cette ville qui a rendu l'Empire accessible et aimable malgré sa magnificence.





mardi 11 novembre 2014

Cambrai, le bel exil de Fénelon






Bien petite ville pour un bien grand homme : il n'est pas étonnant que Fénelon ait à ce point marqué Cambrai et Cateau-Cambrésis, où il avait une résidence aussi.  L'amateur du XVII° siècle est forcément comblé par ces belles façades classiques des édifices religieux et ces intérieurs somptueux. Originaire du sud de la France, disgracié par Bossuet et par conséquent par le Grand Roy, son Archevêché de Cambrai était bien terre d'exil pour lui. Mais attention : le Cambraisis était rattaché à la Couronne de France depuis peu, l'ennemi espagnol et le Saint Empire germanique n'étaient pas loin. Sa position stratégique justifiait qu'on y envoyât pas n'importe qui !

On remarquera que le formidable tombeau de l'intéressé qui se trouve dans la Cathédrale, le représente accoudé à des coussins de belle facture, et non en position de gisant ou de priant, position qui aurait pu être choisie pour un ecclesiastique. Fénelon était réputé pour sa souplesse, son intérêt pour les autres, sa civilité : ecce homo. Voici l'homme. 

Que de richesses patrimoniales laissées par lui, complétées par un beau musée des Beaux Arts et la proximité de Cateau Cambresis et de Le Quesnoy, dont les remparts de Vauban sont intacts et dont la mise en valeur vaut un grand détour. Là, comme le rappelle ce beau monument intégré dans les remparts, ce sont des Neo-zélandais qui sont venus se faire tuer en 1917-1918.