Revenons à Boris comme convenu : il nous transporte cette fois dans un univers parallèle tout en aquarelle, en sourire entendu et clin d'oeil complice. Je trouve le remake du joueur de flute de Hamelin très réussi : l'ombre portée des maisons moyenâgeuses sur le troupeau électronique n'annonce en effet rien de trop bon pour elles.
J'avais promis de ne plus y revenir. Juré. Et puis ce petit clip marrant m'y ramène. Qu'y puis-je ? Enigmatique me direz vous, et quel est le rapport avec la choucroute ? En bien voyez donc qui nous propose ce clip et où nous amène l'adresse internet qui se trouve à la fin.
On se reportera au message précédent sur les "Nuits d'été" de Berlioz. Je suis littéralement fou de "Sur les lagunes", un pur joyau du chant classique de la veine romantique - et je le répète, la période romantique n'est pourtant pas ma tasse de thé.
"Sur les lagunes" est un lamento, sur des paroles écrites par Théophile Gauthier, comme les cinq autres morceaux des "Nuits d'été". On trouvera sur ce site internet dédié - un grand merci à son auteur - l'ensemble des procédés musicaux qui peuplent la mélodie et qui sont nombreux en ces quelques minutes de pure émotion esthétique.
On trouvera ci-dessous l'interprétation de Régine Crespin, ma préférée des préférées et insurmontable pour toute autre j'en ai bien peur... mais on ne sait jamais. Ensuite une version chantée par le contre-ténorDavid Daniels en 2004 (Ensemble orchestral de Paris) qui s'en rapproche.
Et enfin celle de Jessy Norman, plus puissante, que je ne trouve pas si mal que ça. Je vous épargne les autres, mais je ne citerai pas de noms. Alors laissez vous aller... sur la mer !
Ma belle amie est morte, Je pleurerai toujours; Sous la tombe elle emporte Mon âme et mes amours. Dans le ciel, sans m’attendre Elle s’en retourna; L’ange qui l’emmena Ne voulut pas me prendre. Que mon sort est amer! Ah ! sans amour s’en aller sur la mer!
La blanche créature Est couchée au cercueil. Comme dans la nature Tout me paraît en deuil! La colombe oubliée Pleure et songe à l’absent; Mon âme pleure et sent Qu’elle est dépareillée. Que mon sort est amer! Ah ! sans amour s’en aller sur la mer!
Sur moi la nuit immense S’étend comme un linceul. Je chante ma romance Que le ciel entend seul. Ah ! comme elle était belle, Et comme je l’aimais! Je n’aimerai jamais Une femme autant qu’elle. Que mon sort est amer! Ah ! sans amour s’en aller sur la mer!