C'était hier, avec la Cenerentola de Rossini au Grand Théâtre de Reims.
Attention : nous sommes dans le léger, et même dans le très léger. Rien à voir avec un Don Giovanni, une Carmen ou même une Traviata. La musique et le jeu des acteurs s'en ressentaient : pas mal de fioritures, mais l'impression d'un léger manque de structure au final.
Mais la soirée fut excellente quand même grâce aux chanteurs, qui, à une exception près (on ne dira pas laquelle, ce n'était pas un des rôles le plus éminent, tant mieux), étaient plus qu'au niveau pour exécuter l'oeuvre dans les meilleures conditions artistiques.
Attention : nous sommes dans le léger, et même dans le très léger. Rien à voir avec un Don Giovanni, une Carmen ou même une Traviata. La musique et le jeu des acteurs s'en ressentaient : pas mal de fioritures, mais l'impression d'un léger manque de structure au final.
Mais la soirée fut excellente quand même grâce aux chanteurs, qui, à une exception près (on ne dira pas laquelle, ce n'était pas un des rôles le plus éminent, tant mieux), étaient plus qu'au niveau pour exécuter l'oeuvre dans les meilleures conditions artistiques.
On trouvera ici une critique dont je partage à peu près tout : pas besoin donc de la paraphraser. J'ajouterai le constat de quelques excès inutiles dans les mimiques et singeries assez faciles demandées aux chanteurs. Il s'agit certes d'un opéra bouffe, mais ce n'est vraiment point la peine d'en rajouter trop dans les effets scéniques pour en montrer la vis comica : le livret et sa mise en musique marrante comme tout se suffisent amplement à eux-mêmes.
Une mention particulière pour les décors agréables, et notamment pour les incrustations en fond de scène d'images animées en style crayonné, du meilleur effet. Très réussi.
Une mention particulière pour les décors agréables, et notamment pour les incrustations en fond de scène d'images animées en style crayonné, du meilleur effet. Très réussi.
Pour le reste, voici cinq versions du sextuor phare de l'oeuvre, au fil desquelles on pourra constater qu'il ne s'agit pas d'un opéra bouffe pour rien. J'ai mis ma préférée, à tous points de vue, en premier : c'est celle extraite du film éponyme de Jean-Pierre Ponnelle en 1981, avec l'orchestre et les choeurs de la Scala de Milan (tiens donc, on s'en serait douté, qu'ils savent mieux faire que les autres là bas, s'agissant d'opéra italien) dirigés par l'immense Claudio Abbado. J'adore la mise en scène en forme d'ombres chinoises.
La dernière version est celle de l'opéra imaginaire, impossible à ignorer.
Entre ces deux versions, dans l'ordre : celle produite en 2007 par le Grand Opera House de Houston, puis celle du Gran Teatro del Liceu de Barcelone en février 2008 et enfin quand même, celle mise en scène par Jérôme Savary à l'opéra Garnier en 1996. L'extrait est sous-titré en français. On pourra donc s'y reporter pour avoir la traduction des paroles que voici :
Questo è un nodo avviluppato,
Questo è un gruppo rintrecciato.
Chi sviluppa più inviluppa,
Chi più sgruppa, più raggruppa;
Questo è un gruppo rintrecciato.
Chi sviluppa più inviluppa,
Chi più sgruppa, più raggruppa;
Ed intanto la mia testa
Vola, vola e poi s'arresta;
Vo tenton per l'aria oscura,
E comincio a delirar.
Vola, vola e poi s'arresta;
Vo tenton per l'aria oscura,
E comincio a delirar.
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