Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
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vendredi 3 septembre 2010

Zamek w Malborku






Le tas de briques nécessaire pour construire cette immense forteresse est hors de toute imagination. A Malbork - Marienburg en allemand, nous sommes au coeur du coeur de l'ordre teutonique, dont ce château fut comme la glorieuse, solide et vénérable capitale.

Un must pour tout voyage dans le secteur. Alors il faut se frayer un chemin supportable en zigzagant entre les groupes de touristes, principalement venus d'Allemagne pour visiter les quartiers de leurs glorieux ancêtres teutons. Pour le reste, l'ensemble bati est énorme, impeccablement restauré et magnifiquement situé au bord de la large Vistule. On n'implantait certainement pas ce type d'édifice n'importe où. L'ensemble est classé au patrimoine mondial de l'humanité quand même.

Malbork, la ville a l'ombre de la forteresse, fut une petite grande ville hanséatique. 



jeudi 2 septembre 2010

Baltique polonaise : les images





Libres d'accès, gratuites, curieusement vides de mobilier à louer, contrairement à celles d'Allemagne, les plages de la Baltique polonaise ont un air plus familier pour nous. Sopot, dans l'agglomération de Gdansk, rassemble sans doute ceux que la Pologne compte parmi les plus aisés. Chacun son Saint Tropez, et qui se ressemble s'assemble, là comme ailleurs. 


Hel, au bout d'une presqu'île infinie envahie par les vacanciers - chacun son Cap ferret - et reliée directement par bateau à Gdansk et Sopot tient, malgré ses hordes de touristes, du port de pêche pittoresque assortie d'une plage un peu plus populaire. Mais peu importe, on ne vient pas ici en sociologue, mais pour profiter de la chaleur - elle était bien là - de la mer, de l'ambiance festive et détendue. Et puis, aussi, de cette fabuleuse lumière de la Baltique, ici retrouvée.



mercredi 1 septembre 2010

Quierzy, capitale de la France


Qui connait Quierzy ? Personne, à part quelques spécialistes. Et pourtant, une grande partie de l'histoire de France s'est écrite là. Ou plutôt, une grande partie de l'histoire des Francs. Quierzy fut en effet une des principales résidences des souverains carolingiens et de leurs ancêtres, pendant près de trois siècles.

Evidemment, la période qui s'étend de l'an 600 jusqu'à la fin du IX° siècle n'est pas la plus connue de notre histoire : nous sommes entre Clovis et Charlemagne, période dont émergent seulement et à peine les noms de Charles Martel et de Pépin le Bref.

Une petite incursion dans cette période - à la faveur d'une lecture pour préparer la visite de ce qui reste du site de Quierzy - est fort intéressante. 

D'abord parce que nous perdons totalement nos marques modernes dans cette géographie du haut moyen âge, où l'on parle de Neustrie, Austrasie, Pannonie et tutti quanti, pays que l'on serait bien en peine de situer sur une carte.



Ensuite, parce que loin d'être obscurantiste, cette période a connu de grands développements culturels, intellectuels, artistiques, dominés par un catholicisme d'autant plus conquérant qu'il n'était pas si bien établi que cela.

Enfin, parce que nous redécouvrons au passage une forte composante politique et historique du Nord de la France : l'immense apport des Francs, véritable élite dirigeante et pensante, imposant sa loi à tous les autres.

Car les Francs et leurs souverains ne sont ni des Latins, ni des Celtes, ou, si l'on préfère, ni des Romains, ni des Gaulois : ce sont d'abord des Allemands du bord du Rhin - ou plutôt, dit sans anachronisme, des Germains, fussent-ils d'adoption, car leur berceau ancien se trouve peut-être dans l'ancienne Pannonie, quelque part où se trouve aujourd'hui la Hongrie.

Quoi ? Comment ? Ces Germains auraient dominé une bonne partie de notre histoire ? 

Voilà qui ne devait pas beaucoup plaire aux historiographes du XIX° siècle, eux qui ont écrit l'histoire officielle  que chacun de nos contemporains porte encore avec lui. 

Nourris dans la haine du voisin de l'est, ne serait-ce pas à eux que nous devrions l'immense oubli du rôle des Francs dans la constitution de la France moderne, mais qui, au final, porte maintenant leur nom ?

Bel exemple de relativisme culturel. Il faut maintenant trouver un manuel d'histoire écrit par des Français ET  par des Allemands - il en existe - pour vérifier l'hypothèse. A suivre...