Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 18 juin 2011

Tapisseries très royales







Belle visite à la galerie des Gobelins pour cette exposition de tapisseries royales inspirées des grands maîtres italiens de la Renaissance.

Ces tapisseries sont celles du grand Roi, Louis XIV. Inutile donc de gloser sur leur éclat, leur magnificence, leur composition : tout y est excellent. Le plus grand Roi du Monde, comme on dit dans les opéras du temps, savait s'entourer et dépenser l'argent du Royaume avec goût. Imagine-t-on la catastrophe culturelle et patrimoniale que la France aurait connue si ce Louis là n'avait eu aucun goût ni sens esthétique, pour le même prix ?





Alors regardons de plus près quelques cartels. Tiens, pour certaines tapisseries, on note qu'elles ont appartenu à Nicolas Fouquet, et que leur première localisation fut Vaux-le-Vicomte, et qu'elles furent acquises par Louis XIV en 1661. 

Qu'en termes galants ces choses là sont dites ! Evidemment, sur un cartel, la place fait défaut : on ne peut pas y écrire que Nicolas Fouquet, surintendant des finances du Royaume, quinze jours après une fête somptueuse dans son Château tout neuf de Vaux-le-Vicomte à laquelle il avait convié le jeune Louis - c'était le 17 août 1661, jour des 23 ans du Roi - pour lui en mettre plein la vue, s'est retrouvé au cachot  pour le restant de ses jours et que Louis, pour faire bonne mesure, fit piller la demeure, considérant que tout cela, au final, lui revenait de plein droit. 

Mais les deux hommes avaient manifestement le même goût, puisque tous les hommes d'exception qui avaient contribué à la construction et à l'aménagement de Vaux le Vicomte furent réembauchés pour Versailles.


Voilà pour l'acquisition. Et que l'histoire de la monarchie est donc importante pour comprendre certaines moeurs de notre bonne République de France.




mercredi 15 juin 2011

Oiseaux



John and Fish, frère et soeur, photographes coréens, ne font qu'une seule chose, mais ils le font remarquablement : photographier les oiseaux de leur pays. Ils révèlent au passage la remarquable diversité de l'avifaune  de ce coin d'Asie.

Voici un échantillon de leur production, qu'on pourra consulter plus avant sur leur site internet. Attention aux yeux !















lundi 6 juin 2011

Midnight in Paris ou l'art du cliché


Cela faisait longtemps, très longtemps. Très longtemps que je n'avais fréquenté le grand écran. Le bruit des téléphones portables en pleine séance (voire de conversations téléphoniques racontant le film à mesure de son déroulement à son copain ou copine), celui des pop-corn avalés à grandes poignées avec bruits de bouche en correspondance et toutes ces micro-contrariétés de tous les instants ruinaient le plaisir de la séance... par ailleurs payée assez cher, de plus en plus cher. En bref, le cinéma était rayé pour longtemps et depuis longtemps des divertissements possibles.

Et puis il faut bien des exceptions : ce week-end en fut une, et un public bien élevé, cette fois, a permis d'apprécier sereinement la dernière proposition de Woody Allen, Midnight in Paris. Not bad, actually. Et une belle affiche en plus.

La base contractuelle de l'oeuvre occupe les premières minutes : une belle série de clichés genre Paris-Ville-lumière-que-le-monde-entier-nous-envie. Et l'on comprend du coup pourquoi Carla Bruni, qui apparaît en effet quelques minutes, réparties sur trois apparitions, figure au casting : cette femme, au passé photographique évidemment très chargé compte tenu de son ancien métier, est un cliché à elle toute seule.

On ne racontera pas l'histoire, ce serait dommage pour tous ceux qui n'ont pas vu le film. Disons qu'elle est originale et qu'au cliché géographique se superpose vite le cliché historique. En somme, nous vivons en clichés dit Woody Allen, mais il s'agit d'un constat, pas d'un jugement. Et les clichés aident à vivre, à espérer, à admirer, à dépasser la trivialité du quotidien. Bref, à vivre mieux. Truffaut ne disait pas autre chose dans sa Nuit américaine, qui reste sans doute une des meilleures leçons de cinéma jamais tournées. Peut-être une affinité secrète entre les deux films ?

Soit. Alors assumons nos idées toutes faites, mais n'en soyons pas tout à fait dupes. L'humour est là aussi. En somme, un bon moment, mais qui passe un peu vite et que l'on pourrait souhaiter un tout petit plus dense. Mais passons, c'est bien du cinéma, et du bon, qui joue avec les images et nous apprend aussi à nous en jouer.