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lundi 29 octobre 2007

Musiques du Sud - Tome 1 - la musique taurine

L'hiver est là. Raison de plus pour entamer un cycle "musiques du sud", à écouter en boucle dans la voiture et partout ailleurs pour se remettre un peu de soleil et de chaleur dans la tête au moins.

Tout spectacle taurin s'accompagne d'une fanfare souvent d'excellente qualité, qui fait passer l'attente et surtout en souligne les grands moments selon des règles strictes.




Dès les premières notes, l'éclat des cuivres et la puissance des timbres ne manquent pas d'évoquer le soleil, la chaleur, la fête collective d'extérieur, le plaisir d'apprécier et de partager une manifestation culturelle très particulière, très codée, que l'on commentera d'ailleurs ad nauseam jusque fort tard.

Voici les grands tubes de la musique taurine, qui ne vous quitteront plus l'oreille, attention !

Le plus célèbre des pasos-dobles taurin, "Paquito el Chocolatero", a même un site internet spécialement pour lui, c'est dire. Quant aux jolies mélodies de "Vino Grieco", braillées il y a peu sur tous les bancs des stades de l'ovalie, qui sait qu'elles ont été chantées dans les années 70 par le crooner allemand Udo Jürgens. Curieux cheminement pour une musique désormais symbole du sud-ouest, n'est-ce pas ? La preuve en images ci-dessous




(Enregistrements ci-dessous : "Harmonie de Pomarez" et "Corridas Et Afficionados")





samedi 27 octobre 2007

Martine et l'actualité

Une fois n'est pas coutume. Contrairement à son habitude, le blog laisse s'exprimer l'actualité politique.

jeudi 25 octobre 2007

Zervos ou le cadeau démesuré



Le musée Zervos a été inauguré cette année à Vezelay, 37 ans après la mort de Christian Zervos et de sa femme, qui avaient fait de Vezelay jusqu'à leur mort le rendez-vous de tous les grands artistes du temps qu'ils fréquentaient à Paris : Picasso, Léger, Le Corbusier, Eluard , Char... et on en passe.

Entreprise difficile pour une petite commune de faire face à ce leg démesuré qu'elle a mis tout ce temps à digérer.



Il en résulte ce petit musée tout neuf, logé dans la maison de Romain Rolland complètement rénovée - un modèle de rénovation pour une maison très sage quand on l'aborde de la rue Saint Etienne mais finalement tarabiscotée comme partout à Vezelay, où il faut jongler avec des dénivelés incroyables.


Pas possible d'y photographier à l'intérieur et trop peu de reproductions disponibles, alors il faut se contenter de quelques bricoles glanées sur internet pour conserver quelque chose des œuvres présentées, toutes de signature prestigieuse.

On retiendra du lieu le rôle fondamental de l'éditeur Zervos et de sa revue "Cahiers d'Art" dans la mémoire artistique d'une époque où personne ne s'intéressait vraiment à ceux qui aujourd'hui sont regardés comme les plus grands : Matisse, Picasso, Calder, Ernst, Man Ray, Kandinsky...



On retiendra également quelques étonnantes et magnifiques linogravures originales de Picasso, la belle exposition des tableaux de Lurçat - il n'a pas créé que des tapisseries. Et le grand mur peint par Fernand Léger à la demande l'architecte Badovici, ami du Corbusier, ce dernier ayant assisté lui-même à l'exécution de l'œuvre. Le Corbusier commentant Léger, on aurait aimé être là.

Habitant lui aussi Vezelay, Badovici fut obligé par l'acte de vente de sa maison à construire un grand mur fort laid au fond de sa cour pour protéger la privauté de ses voisins... quoi de mieux que de demander à Fernand Léger de le peindre ?

Grands artistes, grands architectes, certes, mais villageois quand même, assujettis aux dispositions d'urbanisme, fussent-elles enjolivées par Fernand Léger lui-même et à ce titre transportées ensuite au musée !