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jeudi 22 janvier 2009

Pêcheur de perles musicales (15) : Wir eilen...

Il était inévitable dans ce cycle "perles musicales" de venir à Bach et notamment à ses cantates, qui sont en grande partie à l'origine de ma passion pour la musique du XVIII° siècle, et qui m'ont accompagné fidèlement depuis.

Pratiquement toutes des petits bijoux ciselés à façon, dimanche après dimanche, par ce pauvre Cantor de Leipzig, dont personne n'apercevait à l'époque l'ampleur du génie, et qui se plaignait beaucoup de ce rythme effréné - une cantate tous les dimanches, vous vous rendez compte ? -, mais aussi de sa grande difficulté à trouver des voix capables de les chanter sans les massacrer. Il en a composé sans doute aux alentours de 300, dont 200 nous sont parvenues.

Pour ceux qui veulent approfondir, voici un article excellent que j'aurais aimé pouvoir écrire et qui dit tout.

Alors quoi retenir de cette énorme somme de travail ? Et bien, tout à fait arbitrairement, le deuxième air d'une des toutes premières cantates que j'ai pu écouter il y a bien longtemps, la BWV 78.


Cet air illustre la formidable capacité qu'a Bach de marier signifié et signifiant ou paroles et musique, si on préfère, l'un épaulant l'autre pour en sublimer le sens et l'harmonie. Du grand art, tout autant sensuel que cérébral.

En voici deux versions qui me plaisent bien, mais ma préférée n'est pas là : dirigée par Michel Corboz, éditée il y a... trente ans (ouf !), elle repose au fond de microsillons de vinyl noir que je n'ai pas encore su extraire en forme numérique, mais cela sera fait prochainement.

La première version est dirigée par Philip Herreweghe, chantée par Ingrid Scmithüsen, Soprano
et Charles Brett, Alto (Orchestre :
La Chapelle Royale)

La seconde est dirigée par Joshua Rifkin et chantée par Julianne Baird, Soprano et Allan Fast, Contre-tenor (Orchestre : Bach Ensemble)

Je vous passe les autres versions disponibles, fort inégales et quelquefois franchement mauvaises, compte tenu de la subtilité de l'air et de sa difficulté technique.

Wir eilen mit schwachen, doch emsigen Schritten,
O Jesu, o Meister, zu helfen zu dir.
Du suchest die Kranken und Irrenden treulich.
Ach höre, wie wir
Die Stimmen erheben, um Hülfe zu bitten!
Es sei uns dein gnädiges Antlitz erfreulich!

De nos pas faibles mais empressés
Nous accourons vers toi, ô Jésus, ô maître, pour recevoir ton aide.
Tu accordes fidèlement tes soins aux malades, aux égarés.
Ah, entends comme nos voix
S'élèvent pour implorer ton secours!
Puisse la vue de ta face où rayonne la grâce nous dispenser la joie!

Enfin, une version fantaisie, pourquoi pas, qui montre la solidité du morceau en ce qu'il résiste à ce traitement japonisant tendance manga... On aura tout entendu !









mardi 20 janvier 2009

Attention, changement d'ère !


Clin d'œil à l'investiture présidentielle US de ce jour pour ce 201° message du blog.

J'ai entendu hier à la radio qu'Obama était "l'homme du gouffre". Difficile en effet dans l'histoire récente de trouver autant de lignes de rupture en présence en un seul individu : black à moitié africain, marié à une vraie afro-américaine, ayant éliminé au passage la candidate naturelle Hillary et arrivant dans une crise économique qui est en train de virer en crise de civilisation, et qui plus est à l'heure où les préocupations environnementales au sens large prennent le pas sur les autres considérations, y inclus aux Etats Unis.

Le grand Hegel aurait reconnu là l'inexorable marche de l'esprit dans l'Histoire, comme le jour où Napoléon - "l'âme du monde à cheval/Weltseele zu Pferde" - entrait dans Iena, le forçant à fuir la ville où il habitait.

Et nous voici, l'air de rien, en présence d'une nouvelle ère, à laquelle il va falloir nous habituer jusque dans notre quotidien le plus trivial et à notre corps défendant la plupart du temps.

Nouvelle ère dans les rapports économiques, sociaux et humains, passablement imprévisible, probablement erratique, au sein de laquelle les forces réactionnaires se mêlent étroitement aux forces progressistes, comme dans tous les tourbillons. Nous y voilà.

Et la question s'impose alors : à quoi s'accrocher pour ne pas être submergé ?

samedi 17 janvier 2009

Bouclage de l'année photographique 2008



Elle ne bougera plus : la sélection des images 2008 est complète avec l'ajout des images de la cité radieuse de Briey, enfin photographiée en septembre, puis celles de la nécropole des rois de France à Saint Denis - jamais visitée auparavant malgré toutes mes années parisiennes et enfin celles de Bordeaux et alentours.

Riche année photographique que 2008, avec la redécouverte de la natale Champagne, de la voisine Picardie, et l'Allemagne qui se taille la part du lion, entre Munich et Hambourg...