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dimanche 17 janvier 2010

Pêcheur de perles musicales (20) : Bach, les Gloria des messes brèves



Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu, écrit Cioran dans son petit opuscule Syllogismes de l'amertume (1952). Voilà qui nous ramène, après les cantates - voir la perle musicale numéro 15 d'il y a presque un an - à une autre partie de sa musique sacrée, les messes.

Et tout particulièrement ses messes brèves, découvertes très tôt après mon atterrissage sur la planète "classique", et qui furent en bonne part responsables de mon engouement pour cette musique exceptionnelle, écrite un peu comme le cerveau pense - ou plutôt comme il devrait penser : de manière mesurée, ordonnée, harmonieuse, une idée répondant à l'autre pour la prolonger et l'enrichir tout comme les phrases musicales se déroulent parallèlement les unes aux autres...

Alors, puisqu'il faut choisir, voici rien moins que les quatre glorias des quatres messes brèves. Il semble que cette partie de la liturgie, "à la Gloire de Dieu" ait particulièrement inspiré Bach. Rappelons qu'il s'agit de messes luthériennes, mais très proches de la liturgie catholique. Bach n'était pas à ça près, l'œcuménisme lui allait bien pourvu que la musique s'y retrouve.

D'une part mon interprétation préférée, celle de Philippe Herreweghe, enregistrée en France en juillet 1989 par le label Virgin Classics.

Et pour comparer, d'autre part, les mêmes enregistrés sous la direction de Martin Fläming en 1972, repris dans l'intégrale des oeuvres de Bach publiée par Brilliant Classics.

Le vrai visage de Bach reconstitué par les scientifiques,

Gloria in excelsis Deo
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis.
Laudamus te. Benedicimus te. Adoramus te.
Glorificamus te. Gratias agimus tibi
propter magnam gloriam tuam,
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Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,
Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté
Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons,
Nous te glorifions, nous te rendons grâce,
pour ton immense gloire,

Les quatre gloria par Herreweghe




Les quatre gloria par Fläming

dimanche 10 janvier 2010

Retour sur Copenhague : ambiance


[Photo repiquée dans la revue Acteurs publics,
crédits : Montgomery/Scanpix Suède/SIPA]

Cette photographie du 18 décembre, prise le seul jour où Obama était présent au sommet de Copenhague, arrête le regard. Dans un environnement étonnamment minimaliste compte tenu de la qualité des personnes présentes, voici les grands de l'Europe, manifestement exténués, surplombés par un Obama somme toute plus frais, qui ne les regarde pas, faisant semblant de s'intéresser à ce que le premier Ministre danois tente de leur raconter. Pas vraiment joyeuse, la petite bande, et le sourire crispé de Barroso ne trompe personne.

Loin du strass, des sourires et des sunlights du pouvoir que l'on sert au bon peuple aux journaux de 20 h, cet instantané reflète parfaitement l'un des vrais visages du pouvoir étatique et de la diplomatie réelle : dure, décevante, frustrante, usante, désespérante... Belle image.

jeudi 7 janvier 2010

Vertiges (2) : gratte-ciels


L'inauguration, ce lundi, de la plus grande tour du monde, la Burj Khalifa, à Dubaï, est l'occasion de publier sur le blog quelques autres photos vertigineuses, en forme d'hommage à tous ceux qui ont contribué à la construction de ces monstres urbains.

Au péril de leur vie évidemment, car le vertige n'est pas seulement dans la hauteur de ces cathédrales modernes et très séculaires, mais aussi dans l'absence totale de considération pour les risques encourus pour leur construction, avec une mention particulière pour les indiens Mohawks, qui ont fourni une main d'oeuvre aguerrie, robuste, courageuse, pour leur construction. La légende veut qu'ils ne connaissent pas le vertige, et que ce serait la raison de leur présence dans la construction des immeubles de grande hauteur ou de leur recrutement privilégié par la suite pour leur entretien - voir par exemple le roman de Didier Decoin, John l'Enfer.

Il semble qu'il n'en soit rien : les Mohawks ou les Cheyennes, qui ont la même réputation, sont des êtres humains et connaissent le vertige comme tout être humain. La différence est que leur éducation rude et leur culture de guerrier ne leur permet pas de le montrer...


Plus d'images et d'explications sur la construction des gratte-ciels aux USA
et la légende des photos sur ce message blog