Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
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jeudi 20 octobre 2011

Le pays de Jeanne



Le cas Jeanne d'Arc est un des mieux documenté de l'histoire de France, grâce notamment aux minutes minutieuses de son procès, qui citent abondamment ses propres paroles quasiment mot à mot. Et l'on sait beaucoup de choses sur la jeune fille et sa famille. Elle n'était pas bergère, sa famille n'était pas tout à fait pauvre, mais certainement elle habitait Domrémy, zone frontière de l'époque entre la Bourgogne pro-anglaise, la Lorraine, qui ne sera pas française avant longtemps, et les territoires acquis au Roi de France. 


Malgré cela, personne n'est capable d'expliquer exactement comment les notables de Vaucouleurs, la ville voisine, l'ont trouvée assez crédible - à 16 ans, au début du XV° siècle ! - pour l'armer et lui permettre de rejoindre la cour et se faire connaître de Charles VII. Pas plus qu'on ne sait pourquoi le Roi de France - paut-on imaginer vraiment, de nos jours, ce qu'il représentait pour le simple sujet - lui accorda sa confiance, à elle qui n'était rien.

Le paysage de Domrémy comtemplé à partir de la basilique et les hauteurs de Vaucouleurs ont gardé quelque chose de ce mystère de l'inspiration johannique. Lieux mythiques, inspirés, un peu surnaturels. Dans un monde totalement démythifié, cette respiration compte. Merci, Jeanne.

On mentionnera, parce qu'il en vaut la peine, le centre johannique au centre du Village, tout près de la maison familiale, excellement bien fait dans sa mise en scène des acteurs et de la culture de l'époque. Car expliquer la guerre de Cent ans à tout un chacun, de manière claire et accessible à tous, est un sacré défi ! 

samedi 15 octobre 2011

Ile de Nantes, fabrique de machines





Si la vitalité d'une ville se mesure à sa capacité à rénover son architecture et à rassembler sa population autour de lieux emblématiques, alors Nantes est à l'évidence dans le rang de tête du niveau mondial. Avant-garde de sa mutation, l'île de Nantes, où se côtoient immeubles rénovés, entrepôts anciens, voies autrefois industrieuses et portuaires, désormais vouées à la Promenade et au divertissement. Et au premier rang, les Machines de l'Ile, phénomène nantais sans équivalent nulle part ailleurs. De la magie bien réelle accessible à tous.


Et deux réflexions viennent à l'esprit : faut-il que notre société soit riche de finances et de compétences pour arriver à ce résultat, premièrement. Raison majeure pour apprécier d'autant plus ce qui est proposé. Faut-il aussi, deuxièmement, que l'argent public soit en France si abondant qu'il permette ces réalisations au service de tous.Plus techniquement, on appréciera sans mesure l'esprit des aménagements des bords de Loire, qui réutilisent au maximum les vestiges du passé portuaire de la ville : cales sèches aménagées en jardins humides comme si le jardinier n'y était jamais venu, cheminements grossièrement pavés conservés intacts, rails anciens laissés apparents. Une réussite sans sophistication inutile, solide dans le temps... les anneaux de Buren symbolisant toutefois la rénovation du lieu... quand même !





dimanche 9 octobre 2011

Flandres/Vlanderen





Le printemps exceptionnellement beau était l'occasion pour une fois d'aller vers le nord sans crainte des intempéries et de s'acquitter d'une tâche importante : revoir Bruges, Gand et la côte flamande. Réussite totale de cette aventure tranquille, car il vaut mieux pouvoir lever le nez dans ces villes remarquables que la pluie visite tout de même assez régulièrement.

Avec Bruges et Gand, nous sommes dans le patrimoine mondial à deux pieds : tout est classé et il ne reste qu'à en profiter. Les photos diront tout, ou presque. Et le tourisme de mai en semaine, encore très raisonnable, n'a jamais gâché le plaisir.

Quant à la côte, bien sûr, il faut aimer ces immenses plages venteuses, ces stations à l'ancienne à demi-mortes hors saison, cette espèce de vacuité qui laisse l'esprit vagabonder. Moi, j'adore.