Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
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samedi 1 décembre 2012

Hopper : back to Paris


Formidable exposition enfin visitée, qui présente une partie très importante du travail de Hopper, dont il a été question à plusieurs reprises déjà sur le blog : ici et ici notamment.

 Et on comprend tout, ou au moins les ressorts essentiels de son oeuvre, si américaine, mais pourtant nourrie du contact de la peinture européenne, classique aussi bien qu'impressionniste. Comme il l'affirme lui même, il lui a fallu du temps pour se dépouiller de cette grande culture picturale européenne et française en particulier qu'il avait accumulée au cours d'une formation, puis d'une vie professionnelle et personnelle tout entières tournées vers la représentation graphique sous toutes ses formes, car c'était aussi un grand professionnel de son art.

L'oeuvre est au final bluffante. Hopper fonde un courant artistique à lui tout seul, immédiatement reconnaissable par son dépouillement, la qualité et les coloris de ses compositions.



L'exposition du Grand Palais nous met en présence pour la première fois avec tout cela : photos l'ayant inspiré, aquarelles et gravures de sa production, et un très grand nombre de ses belles toiles, que l'on peut enfin approcher en quantité. Aucune d'entre elles ne se trouve en France, quelques unes ont atterri à Madrid. Toutes les autres n'ont pas quitté les Etats-Unis, ce qui donne aussi du prix à cette production.

 Elle nous met en contact aussi avec un public qui n'a de cesse de projeter ses états d'âmes sur ces toiles, comme au cinéma. Cela parait toujours un peu dérisoire, car les personnages de gouache supports de cette projection n'en peuvent mais, et aucun des visiteurs ou des guides n'était avec Hopper quand il les a inventés.

Cela signifie pourtant une chose importante : Hopper, qui a fait ses armes au XIX° siècle et a traversé toute la moitié du XX° jusqu'à la fin des années soixante, parle désormais à tous et l'universel humain est en lui.

On retiendra quelques ressources intéressantes, en dehors du site de l'exposition elle-même. D'abord cette visite guidée bien faite et bien complète, qui en restitue bien le parcours et l'esprit. Ensuite, cette série de lectures de tableaux si on aime le genre. Enfin, cette banale recherche Google qui fait éclater au yeux toute sa production d'un seul coup à l'écran.

Le tableau au début de ce message est un de ses grands premiers (1914), et ceux figurant en bas sont deux de ses derniers (1963 et 1965) .



lundi 19 novembre 2012

Un tour du côté des Grands Lacs (7) : Lac Ontario et Pays des 1000 îles



 Itinéraire de liaison entre Pennsylvanie et Québec via l'Etat de New York et l'Ontario, nous suivons le lac Ontario dont on peut mesurer pleinement l'étendue : ses rives sont en tout point comparables à celles d'une belle mer, la marée et le sel en moins quand même.

Et puis, juste à la frontière entre les deux pays, cette merveilleuse découverte : un pays sur-réel, immense, tout entier composé d'eau, d'îles et d'arbres. Une espèce d'Amazonie d'Amérique du Nord inattendue, sauvage, complexe, qu'on du affronter les premiers colons, on se demande bien comment, dans leurs petits canoës .. Bienvenue au Pays des 1 000 îles, mais les guides touristiques disent qu'il y en a plus !

De ce galimatias humide et inhospitalier sort le grand St Laurent. Nous sommes à 1 000 km de l'Atlantique Nord. 

Les images sont prises à Sodus Point et Watertown - la Ville de l'eau, dans l'Etat de New York, puis à partir de la Tour panoramique déserte, en plein juillet, qui se trouve juste après la frontière côté Canada.





samedi 17 novembre 2012

Un tour du côté des Grands Lacs (6) : Pennsylvanie




Etat historique des Etats Unis reliant le lac Erie et la Côte Est tout près de New York City, plus grand qu'une région française, la Pennsylvanie est l'Etat de Philadelphie, un des berceaux de la démocratie américaine, et celui, à l'autre bout, de Pittsburgh, la ville du verre et de l'acier. 

C'est aussi l'Etat des communautés Amish qui surprennent l'automobiliste au coin des routes de campagne avec leurs petites charettes à cheval noires. Mais aussi l'Etat que les trappeurs venus de la nouvelle France ont parcouru en tout sens, laissant pas mal de dénominations topographiques et de pierres tombales aux noms bien français derrière eux.

C'est aussi l'Etat d'un certain Andy Wharhol, né à Pittburgh et qui lui est resté très attaché, la ville disposant maintenant d'un beau musée qui lui est dédié.

Mais on trouve aussi en Pennsylvanie ces petites villes de l'Amérique profonde, dont les habitations sont trop souvent vides d'habitants parce que saisies par les banques, pendant que des ribambelles de mobil-home et caravanes colonisent les abords des routes secondaires. Et puis ces forêts interminables et impénétables le long des autoroutes qui traversent les Appalaches et qui ont donné son nom à l'Etat.

Bref, un échantillonnage complet de l'est des Etats Unis.

Les images sont prises au Musée Andy Wharhol de Pittsburgh,  et à Meadville, qui est un petit peu de l'Amérique profonde et authentique dans laquelle on a plaisir à se fondre, comme si l'on était chez soi, et dont on ne se sent pas vraiment très éloigné