Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


samedi 3 novembre 2012

Un tour du côté des Grands Lacs (1) : Montréal






Pour un troisième séjour dans cette ville appréciée, pourvu de ne pas vouloir l'approcher en automobile, il ne fallait pas en rester aux hauts lieux touristiques et fureter un peu ici et là. Quel plaisir ce fut ! Que de découvertes dans cette ambiance aimable, conviviale, détendue et majoritairement francophone. 

Les marchés, d'abord : Jean Talon et Atwater. Si rares en Amérique du Nord partout ailleurs, le Québec a gardé cela de la France ancienne, sans aucun doute.

Les quartiers et sous-quartiers, où vivent vraiment les gens, ensuite : tissu urbain lâche, intersticiel, où l'on peine à faire la part de la propriété privée et du domaine public tant sont nombreux les espaces intermédiaires ouverts au passage : escaliers extérieurs de toutes formes, petits espaces verts devant les immeubles, espaces traversant, d'une rue à l'autre, entre les bâtiments, formant souvent cours communes, allées pleines de verdure et ouvertes à tous entre les rangées d'immeubles, terrains communs semi-publics, semi-privés, souvent transformés en véritables jardins de fleurs ou potagers, les fameux "jardins communautaires", terrains vagues envahis par la végétation, même tout près du centre ville...

L'européen est un peu dérouté par ce brouillage des repères spatiaux, puis se rend vite compte de l'intérêt de cet urbanisme de "l'entre-deux", qui facilite la vie du quotidien, permet la rencontre et autant d'installations provisoires à la lisière de la voie publique, sans doute d'ailleurs fort différentes entre l'été et l'hiver : garages à vélo, terrasses improvisées, mini-serres, salles de jeux à ciel ouvert... Impensable chez nous, avec nos façades ou nos propriétés si closes, au nom du "chacun chez soi".

Et partout, le souci écologique : plantations de toutes sortes, boutiques de développement personnel, invitations au recyclage omniprésentes, vélos... Montréal, Ville écolo au milieu d'une des plus grandes zones industrielles du monde, les Grands Lacs américains, qui consomme pourtant sans compter une énergie électrique abondante et peu couteuse, produite par les grandes installations hydro-énergétique de la Baie James et au delà, vers le Grand Nord. Et qui gaspille aussi un carburant vendu à un cout bien inférieur à l'Europe dans des embouteillages monstres, provoqués notamment par un réseau autoroutier hors d'âge et un réseau de chemin de fer quasi-inexistant. Pour autant, le vélo est partout dans la ville, et c'est bien. Mais c'était l'été...

Les photos sont prises Rue Ste Catherine, dans le vieux Montréal, à Chinatown, sur le vieux port, dans le parc des Rapides, au bord du Canal de Lachine, aux marchés Atwater et Jean-Talon, dans le musée de l'histoire de Montréal, près du Musée des Beaux Arts, au festival de Jazz dans le quartier des spectacles et dans le quartier du Mile End. Bonne visite.





dimanche 28 octobre 2012

Aquitaine







Retour sur des lieux connus, désertés compte tenu de la période, et pourquoi pas ? Biscarosse, le Pyla, Arcachon et Bordeaux, dont les Quinconces sont envahis par la foire d'automne, et qui continue d'embellir en s'ouvrant enfin largement vers la Gironde qui la traverse et la valorise, alors que sa traversée fut si longtemps synonyme de congestion automobile.

Et pourtant, ce tour sans prétention ni vrai programme avait quelques belles nouveautés à offrir. A Arcachon, une baleine fuschia, d'accord, mais surtout une place du marché toute neuve, refaite dans le style d'antan. Les architectes sans doute haïront la copie servile des débuts de la station balnéaire, le public adorera. Mais Arcachon était sans doute le lieu pour oser la parodie, sans vergogne. 

Ensuite, le magnifique pont mobile Bacalan, en construction à Bordeaux, dont on a hâte de rejoindre les belvédères un jour. Enfin, le quartier des Chartrons, inconnu jusqu'ici. Vénérable quartier longtemps délaissé et dégradé, investi à grande vitesse par les boutiques branchées et les rénovateurs de façades de tout genre. A terme, le quartier où il faudra passer du temps. Il le mérite à l'évidence.





samedi 27 octobre 2012

La Côte en couleurs




Magnifique dimanche matin sur les hauteurs de Pommard, toutes nouvellement colorées de l'automne. Vieilles vignes, paysage ancestral, cloisonné, organisé, entièrement façonné de main d'homme. Au bout, une production d'exception. 

Comment est l'automne en Californie ? 

dimanche 7 octobre 2012

Strasbourg, sérieuse, intelligente et humaine




Ce beau week-end du début de printemps fut l'occasion rêvée, pas vraiment préméditée, d'une redécouverte complète de la ville. Redécouverte souhaitée et salutaire de cette cité multiculturelle qu'on a connu depuis si longtemps, et qui a su, avec constance, sérénité et solidité, se perpétuer tout en se rénovant de manière considérable. Rénovation à l'évidence fondée sur une vision moderne, écologique, respectueuse et humaine dont on peut expérimenter à chaque instant les résultats concrets, pourvu de renoncer à tout déplacement en automobile pour préférer, au choix, la promenade à pied, les longs parcours à vélo ou les raccourcis tout en confort et silence offerts par le magnifique tramway.

Fondée aussi sur pas mal d'argent public... mais quand il est aussi intelligemment utilisé, où est le problème ?





dimanche 30 septembre 2012

Premières Nations, art amérindien



Norval Morrisseau a beau avoir un nom à consonance francophone, il est ontarien et surtout anishinaabe, c'est à dire originaire des "Premières Nations" comme on dit en bon français très politiquement correct au Canada. 

Et c'est un grand artiste.

Son art n'est pas celui du Grand Nord canadien, dont on a déjà parlé ici, si fascinant de dépouillement, de pastels à peine nuancés, de justesse d'observation. Mais on en sent très nettement l'inspiration... à la couleur près. La plupart des toiles de Norval Morrisseau sont bigarrées, les couleurs y explosent, mais elles s'appuient sur une esthétique très proche de l'art inu : thèmes animaux, récits mythiques et naturels.

Du coup, cette abondance et intensité de couleur n'est pas sans rappeler l'art précolombien, évoqué sur le blog également

Entre le pays des Inus, dont Morisseau utilise l'alphabet pour signer ses tableaux et celui des Incas, l'Ontario.



 



 

dimanche 23 septembre 2012

jeudi 20 septembre 2012

Si sage Floriade




Nous sommes manifestement en Europe du Nord dans cette Floriade de Venlo, manifestation horticole mondiale qui n'a lieu qu'une fois tous les dix ans dans ce pays qui s'y connait en végétaux. 400 km de chez soi, et on ne peut pas faire plus étrange. D'ailleurs la France - visiteurs comme exposants - en est totalement absente. Alors, bien sûr, l'amateur de végétaux et d'aménagements paysagers y trouve son compte car tout est si bien conçu, si bien ordonné, mais aussi... si sage et attendu. 

Pas un Euro n'est gaspillé, pas un Euro économisé ne manque : installations écologiquement impeccables évidemment prévues pour demeurer comme parc public, pavillons financés par les entreprises comme autant de vitrines du savoir faire botanique et agronomique batave ou germanique, tornade de sponsors de tout poil, pavillons ou stands élevés par les Etats qui ne manquent pas non plus d'en faire une belle vitrine un peu trop colorée. On y a même accepté un scandaleux pavillon de l'Azerbaïdjan à la gloire des dirigeants du pays, totalement hors sujet, mais dont la contrepartie financière a du lever bien des scrupules.

Et on ne peut manquer de douter : est-ce vraiment dans cette Europe si sage, si vertueuse, si bien pensante, si sérieuse et industrieuse que l'on souhaite vivre ? Autrement dit : et si les Grecs avaient raison de se rebeller contre cette très austère et si sèche apparence de rationalité ? Si sage Floriade...






samedi 15 septembre 2012

Les couleurs d'Andy



Capitale américaine de l'acier et du verre, Cité capitaliste en diable, Pittsburgh a vu naître Andrew Warhola, devenu Andy Warhol, issu d'une famille ouvrière ruthène venue d'un territoire se situant actuellement en Slovaquie... Ouf, quel raccourci de l'histoire du début du XX° siècle !

Le monde entier voulait Andy Warhol, mais ses racines étaient pour lui essentielles. Sa ville natale est donc tout naturellement le siège de la plus grande collection de ses oeuvres, dont la visite permet très vite et très largement de s'éloigner des clichés habituels sur l'artiste, à l'image un peu dilettante, futile, voire dérisoire.

Andy Warhol n'a pas que peint des Maryline, Liz Taylor, Jackie Kennedy ou des boites de conserve. Il fut aussi éditeur, journaliste, vidéaste expérimental, auteur de magazines télévisés et de reportages, grand photographe de célébrités... Ses portraits de stars sont nombreux et talentueux, bien avant qu'il ne les duplique en grands formats bigarrés.  

Les amateurs d'histoire immédiate pourront aussi explorer ses Time capsules, dans lesquels il capturait les objets du quotidien pour les livrer au souvenir futur.

Il fut aussi mystique chrétien et victime d'une grave tentative d'assassinat, qui n'a pas manqué de lui inspirer de grandes variations sur l'image des armes ou des têtes de mort, assurément moins connues que ses célébrités sérigraphiées.




Mais il fut d'abord un immense coloriste, sans doute un des plus grands de l'histoire esthétique.

Alors, regardons ses couleurs, et si possible en version originale. Car les affichages informatiques forcément les distordent en leur faisant perdre les précieuses nuances dont la recherche était à l'évidence une partie si importante de son travail...

Toutes les oeuvres pauvrement reproduites dans ce message se trouvent à Pittsburgh, sauf le Mao, qui est à Chicago.

Enfin, les amis du Grand Est retiendront qu'une grande Marylin et une Campbell Soup, à ne pas manquer, sont visibles à Epinal (Musée départemental d'Art ancien et contemporain). Qui l'eut cru ? 






lundi 3 septembre 2012

Sélection 2012



La sélection 2012 est enfin en ligne... 272 images d'un coup, qui nous mènent, au fil de la Meuse, de l'Ill, du Saint Laurent, ou des Grands Lacs américains, vers notre lot d'endroits mémorables, privilégiés, exceptionnels ou tout simplement conviviaux et accueillants...

Bonnes visites.
et ne manquez pas les panoramas ici




mercredi 15 août 2012

Reims, capitale de la France



Ils s'appelaient Thierry, Théodebert, Théodebald et leurs épouses Wisigarde, Deoderia, Waldrade. Ce sont  les descendants de Clovis et l'époque où il vécurent reste mystérieuse, trouble et méconnue. En ce temps là, Reims et Soissons étaient de grandes Capitales, à égalité au moins avec Paris. 

Ni Gaulois, ni Romains, les Francs pourtant dominaient nos territoires, s'entouraient d'objets raffinés qui parlent encore à notre goût, développaient toute une culture du droit et de la loi. 

Une autre planète, à 1 500 ans de notre temps, que nous décrit l'exposition des sépultures mérovingiennes trouvées récemment par ici. . Nous voilà plongés dans la vie très guerrière de territoires qui ne connaissaient encore aucune de nos frontières modernes. La France était encore loin.




dimanche 5 août 2012

Le terme du voyage




C'était le terme du voyage de cet été, le point au delà duquel le retour s'amorce : Rue de Paris, temps de pluie. Un des plus beaux tableaux impressionnistes, à la luminosité et la perspective fabuleuses, quasi cinématographique 25 ans avant la projection du premier film des frères Lumière,  par Caillebotte, peintre  aimé dont le blog a déjà parlé


Et pourquoi pas ? Cette grande toile impeccablement composée le vaut bien. Voilà au moins qui donne à l'arbitraire de ce choix une espèce de motif,  un sentiment d'achèvement... enfin !