Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


jeudi 27 février 2014

Visite à une Dame




Il fallait lui rendre visite après sa réinstallation. La Dame à la licorne est là, mystérieuse, énigmatique, magnifique, comme laissée à son seul désir au milieu de cette profusion animale et végétale imaginée à la charnière des XV° et XVI° siècles.

C'est peut-être ce qui en fait la fascination : qu'elle reste si aimable, si simple, si sobre, dans cette surabondance dont une grande partie nous échappe.




jeudi 13 février 2014

Automne 2013 en Normandie





Quelques endroits qui valent un peu de temps, pour le repos de l'esprit et le simple plaisir d'être là. à ce moment là. Simplement.






dimanche 9 février 2014

Commercy, le Château




Bonne idée, pour une première sortie de l'année, de passer par le deuxième Château du bon Stanislas.  Il avait bon goût et y passait beaucoup de temps, quand l'étiquette de la Cour de Lorraine, à Lunéville, lui pesait un peu. Et pourtant, elle était infiniment moins lourde que celle de Versailles. Mais Stanislas était  quand même le beau-père du second grand Roi, Louis XV.

Il n'a pas fait construire Commercy, il l'a seulement agrandi en ajoutant des communs. Mais on retrouve à Commercy l'équilibre et l'esthétique du début du XVIII° siècle, toute en raffinement, symétrie et perspective.

A Commercy, on s'amusait et même Voltaire en a profité.  Alors, si Voltaire en a profité...




samedi 8 février 2014

Villa Savoye : architecture totale



Villa Savoye à Poissy : un vaisseau extra-terrestre signé le Corbusier arrivé sur terre en 1931 avec quarante ans d'avance (au moins). Une promenade à haute concentration d'architecture. Un régal. A inscrire sur l'agenda de tous ceux qui aiment les "machines à habiter".

La Villa Savoye est une maison de campagne, car Poissy était à l'époque en pleine campagne. Mais ses richissimes propriétaires ne l'ont pas souvent habitée compte tenu de ses nombreuses malfaçons, contrepartie quasi inévitable des innovations dont elle fourmille. Le contentieux est d'ailleurs allé très loin entre eux et l'architecte star.

Cette maison est une expérience totale, où le moindre détail est pesé, soupesé, pensé. Un univers à soi tout seul qui modélise ce que sera l'architecture d'habitation plusieurs dizaines d'années plus tard : volumes exactement proportionnés,  accordés à la lumière et la végétation , intégration des meubles dans le bati, construction du programme autour de l'analyse des besoins concrets de ses habitants, respect de l'intimité familiale...

La Villa Savoye a aussi bien sûr été conçue autour de préoccupations hygiénistes et modernes : lavabos et salles d'eau à tous les coins de l'habitation, mais aussi, plus prosaïquement, cuisine conçue pour accueillir tous les appareils ménagers tout juste naissants.

Une visite de référence. Et un grand plaisir.




samedi 4 janvier 2014

Corot : l'amitié avant l'histoire






Les derniers jours de l'exposition Corot dans la lumière du Nord, heureusement visitée il y a peu, laissent l'occasion d'évoquer ce géant de la peinture : il aura peint plus de 3 000 tableaux sans parler des dessins, et un peu partout en France, partout en fait où il avait des amis, du Nord au Sud, en passant bien sûr par Barbizon.

Corot est né trois ans avant la Révolution française, il est mort sous la troisième République. Il fait partie de ces personnages qui ont connu la Monarchie absolue et ses deux Restaurations, trois Révolutions, autant de Républiques et deux Empires. Rien que ça. En somme, des vies historiquement bien remplies.

La tête nous tourne quand on pense qu'il est le jeune contemporain d'Elisabeth Vigée Le Brun, portraitiste de Marie Antoinette, de la noblesse d'Empire et de tant de souverains d'Europe centrale, de trente ans son aînée, et qu'il a pu parfaitement rencontrer. Cette dernière, imaginée comme peintre du XVIII°, lui évidemment peintre du XIX°, précurseur de l'Impressionnisme. Quelle rencontre.

Ainsi, en plus de ses perspectives picturales parfaitement maîtrisées, le personnage même de Corot nous ouvre une perspective historique d'une profondeur inouïe.

Mais il n'aura pas peint les puissants - qui ne le restaient pas très longtemps d'ailleurs, à son époque : il a préféré faire le portrait d'inconnus ou d'amis. Car Corot, au delà de la valse des régimes et des ressacs de l'Histoire de France, est d'abord le peintre de l'amitié, que ses amis figurent sur ses toiles, ou bien qu'on les devine à ses côtés quand il évoque un paysage, un monument, un chemin, une rangée d'arbres.

Pour ce qui est de l'exposition, elle proposait un échantillon de toiles très représentatives de cette fabuleuse lumière du Nord, qu'on retrouvera ces jours là à l'extérieur du Musée de la Chartreuse de Douai pour la capturer avec bonheur.

Mais bon sang, pourquoi avoir fermé l'exposition de 12 h 00 à 14 h 00. Faire venir ce Géant... et l'interdire de visites pendant deux pleines heures en pleine journée ! Comprenne qui pourra. Il n'est pas sûr que l'image du service public local sorte grandie de ce choix en toute apparence inepte. 



mercredi 1 janvier 2014

Voeux personnels officiels

Voici les vœux personnels officiels, comme il se doit :


BONNE ANNEE 2014

et pour ceux qui les auraient ratés, voici les vœux pour les années

dimanche 22 décembre 2013

Athènes vivante



Dans cette ville déjà connue pour ses principales attractions touristiques, il s'agissait d'aller un peu plus loin, au delà des chemins touristiques. Pas question non plus de faire abstraction de la situation économique gravissime du pays, qui ne peut pas être sans conséquence pour sa population, y inclus celle vivant dans sa Capitale.

On n'a pas été déçu. La protestation est partout, et nombre d'endroits furent visités dans le bourdonnement des hélicoptères de la police et de l'armée. D'autant que l'ennemi européen, le Ministre allemand des Finances, faisait son tour aussi, sans doute pour se convaincre, et surtout la population allemande, que la Grèce vaut encore la peine de tant de peine. Il semble que la visite fut concluante, au prix de plonger la ville en état de siège. Drôle d'ambiance.

Les grandes artères, stigmatisées par la situation économique, envahies par les bureaux de voyage bon marché vers les autres pays des Balkans,  les marchands d'or et les sacs d'ordures ménagères non collectés - en plein juillet - furent dûment arpentées. Heureusement, cette ville a beaucoup à offrir, comme les refuges que sont l'Olympeion d'Hadrien et le Lycabète, l'autre promontoire d'Athènes, vierge celui là de tout monument important, comme un défi lancé à l'Acropole, surchargée de pierres... et de visiteurs.


Les autres pages consacrées à Athènes :
L'Acropole (novembre 2010)
Le Musée Byzantin (2013)
Athènes : protestation 2013




samedi 7 décembre 2013

Mise à jour de la sélection des images 2013




Ajout des images de la fin du printemps et de l'été : St Germain, Nimes, Orange, Athènes, Koroni, Vasilitsi plus quelques autres beaux endroits plus... Venise, en prime... Ouf ! Et il reste l'automne à publier. On n'en vous en dira pas plus.





samedi 23 novembre 2013

Pêcheur de perles musicales (24) : Voilà ce que l'Amour fait - Bach - Sieht, was die Liebe tut (Cantate BWV 85)

Se poser de temps en temps pour écouter quelques cantates. Pourquoi pas, si exotique que cela puisse paraître.

Et l'on se souviendra que le grand Bach râlait beaucoup contre cet exercice obligé et alimentaire : en produire une par dimanche. Un vrai calvaire. Et puis ces chanteurs et ces musiciens qui n'étaient jamais à la hauteur...

Mais que reste-il de tout cela quand on rencontre cette perle ?


Seht, was die Liebe tut.
Mein Jesus hält in guter Hut
Die Seinen feste eingeschlossen
Und hat am Kreuzesstamm vergossen
Für sie sein teures Blut.

Voici ce que l'amour fait.
Mon Jésus laisse sous bonne garde
Les siens solidement enfermés
Et a versé sur le bois de la croix
Son précieux sang pour eux.

Cantate BWV 85 "Ich bon ein guter Hirt" (je suis un bon berger), Netherlands Bach Collegium, Holland Boys Choir


samedi 16 novembre 2013

Sagas scandinaves : vive Luther !



La fin de la lecture de la trilogie suédoise Millenium de Stieg Larson, la fin également de la saison 3 de la série danoise Borgen (le Château) nous rapprochent d'un seul coup de la lointaine Scandinavie.

Lointaine au sens politique bien évidemment plus que dans la géographie. Nous sommes dans une Europe luthérienne habitée par un rêve vertueux de transparence et de respect de la personne humaine, et dont la vie collective est faite de recherche de compromis, de tours de table, de débats publics largement ouverts à toutes les composantes de la société. Bref, tout l'opposé  de la très latine et très catholique France.

Et pourtant, les défis sont les mêmes : héritage colonial, diversification de la population - d'autant plus évidente que ces peuples sont longtemps restés entre eux par leur géographie, affaiblissement des valeurs collectives, difficultés économiques, remise en cause des systèmes sociaux, montée des populismes...

Millenium, dans le genre du roman policier, expose une certaine face cachée de la Suède, qui fait d'autant plus scandale qu'elle contredit l'image même que les Suédois ont forgé de leur propre société. Borgen, dans le genre de la Chronique politique du Danemark, fascine par sa peinture des mœurs politiques à la scandinave, qui, à partir des mêmes gageures, trouvent des solutions pour les surmonter bien différentes, et combien plus séduisantes. A cet égard, les monarchies scandinaves sont bien plus républicaines que notre république monarchique.

Même s'il ne faut pas être trop dupe : la France n'est ni le Danemark ni la Suède, et on ne cultivera aucune nostalgie des gouvernements de marchands de tapis des 3° et 4° Républiques, dont certains ne passaient pas la journée. 



Mais, dans les deux genres, les questions fondamentales sont illustrées, exposées, détaillées : qu'est-ce qui autorise un être humain à exercer son pouvoir sur les autres ? A quelles conditions ? Cet exercice peut-il être vertueux ? Quelle est la frontière entre la personnalité privée et le personnage public ? Comment l'information de la population doit elle s'organiser ? Qu'est ce qui peut maintenir le vouloir vivre ensemble dans un ensemble humain ? A contraire, qu'est ce qui peut le menacer, y inclus dans le comportement des dirigeants ?

29 heures pour les 3 saisons existantes de Borgen, quelques 2 400 pages passionnantes pour la trilogie Millenium, sont une bonne mesure pour les explorer, et énoncer quelques réponses. Vive Luther.


lundi 21 octobre 2013

Athènes, fille aînée de Byzance



La glorieuse antiquité grecque, dont on visite les vestiges à Athènes, ne doit pas masquer le fait que la Grèce s'est aussi trouvée, pendant un millénaire complet, au cœur de l'Empire Byzantin. En clair, du développement du Christianisme côté oriental.

Le Musée byzantin et chrétien d'Athènes rend compte de cette histoire fabuleuse, alors que le Christianisme n'était pas encore en concurrence avec l'Islam, et que les fondamentaux de la religion chrétienne, dans sa version orthodoxe, s'inventaient. Et l'on apprend par exemple que Constantinople, la Ville de Constantin, Empereur d'Orient,devenue Istanbul, ne fut islamisée qu'au quinzième siècle. Si tard.

Ce musée a été rénové complètement et agrandi en 2004 et 2010, grâce à pas mal d'Euros européens, mais aussi sans doute de quelques roubles - solidarité orthodoxe oblige. Ouf il était temps : la crise grecque ne permettrait plus de telles réalisations, à l'évidence.

Mais quelle réussite ! Des espaces clairs, magnifiquement agencés, mettant en valeur un immense et fabuleux choix d'objets de toute catégorie. Relevons, parmi tant de choses, la signature originale d'un empereur d'orient. Mais aussi des bas reliefs des tous premiers siècles du christianisme représentant la scène de la nativité telle que nous la connaissons encore : la crèche, le bœuf, l'âne. Étonnante permanence de la représentation religieuse.

Et tant d'autres choses.

Malheureusement, comme l'indiquent les images - sans trucage aucun - ce musée est vide de visiteurs. On ne vient manifestement pas à Athènes pour visiter Byzance... et pourtant !




samedi 12 octobre 2013

"La plus belle muraille de mon royaume"



"C'est la plus belle muraille de mon royaume" a dit Louis XIV du fond de scène du théâtre antique d'Orange la Romaine.

Bel hommage. Toujours debout, il est désormais inscrit au patrimoine mondial. Ce lieu est fascinant, sortant de vingt siècles d'histoire, reléguant nos cathédrales au rang d'édifices modernes. Il nous met sous les yeux l'art de vivre "à la Romaine" dans la Province proche annexée par l'Empire.

La totalité de la population du secteur pouvait à l'époque tenir dans l'amphithéâtre, de ses élites jusqu'aux parias et aux plus modestes. Et tous regardaient le même spectacle, même si des fossés infranchissables  et des cheminements bien distincts empêchaient les catégories sociales de se rencontrer au spectacle : il ne faut pas exagérer quand même ! Mais tout le monde était bien là. A sa mesure, le Théâtre antique a contribué à cimenter l'Empire en partageant auprès de tous sa culture.

Le Théâtre antique n'a pratiquement jamais perdu sa vocation, même si le moyen-âge chrétien, prude et obscurantiste l'avait délaissé. Au moins ne l'a-t-il pas détruit.

Pour autant, les générations d'incompétences qui se sont succédées à la direction de la Ville d'Orange, ravageant son urbanisme au passage, n'ont jamais cru bon de le protéger du trafic automobile qui l'assiège encore tous les jours, vingt siècles après.






mardi 8 octobre 2013

Gard 2013




La visite de cette année dans ce département connu de très longue date fut placée tout particulièrement sous le signe de l'eau, à la faveur des nouveaux aménagements urbains du centre ville de Nîmes, mais aussi d'une nouvelle visite - obligatoire et rituelle - aux jardins de la Fontaine, un des plus beaux endroits du Monde sans doute aucun. Et puis le Pont du Gard, enfin revu pour goûter - avec intérêt - l'installation du parcours de visite et du musée ad hoc, qui vaut une belle et minutieuse visite. 

Et puis Goudargues, où l'eau est partout.

Le Gard a tant à offrir. Et encore restait-il, de surcroît et comme superfétatoire pour cette fois, l'ambiance de la féria... Ouf, quel concentré !






vendredi 13 septembre 2013

St Germain, enfin.




Visite royale que celle de St Germain. C'est d'abord le lieu de naissance de Louis XIV, qui aimait y séjourner avec toute sa cour, son château, son parc dessiné par André Le Nôtre.

Et comme  rien n'était trop beau ni trop grand, la grande terrasse surplombant toute l'Ile de France ne fait pas moins de... 2 kilomètres.

St Germain c'est aussi le Musée National d'Archéologie, bel établissement impeccablement didactique rempli des trésors de l'histoire de notre vieux, très vieux pays. 

Une belle visite, inscrite sur l'agenda depuis... des dizaines d'années et enfin réalisée, visite des toits du château inopinée mais saisie au vol, en prime.