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samedi 11 juillet 2020

Sur la Playlist du week-end : Joseph Bologne de Saint-George



Si l'existence du Chevalier de Saint Georges est indéniable - c'est un des personnages les plus fascinants du XVIII° siècle européen - tant d'interrogations se posent sur son origine, sa filiation, ses premières années et même sur son nom.

C'est très probablement en arrivant dans le Royaume qu'il est devenu homme libre - il avait moins de 10 ans - car Joseph était esclave, né en Guadeloupe, sa mère étant esclave de Guadeloupe. 

Tout esclave arrivant en France devenait de fait homme libre depuis 1315. Il n'était pas possible d'accepter des esclaves sur le sol du Royaume. Ce qui évidemment ne valait pas pour les colonies.

Nous avons cependant quelques certitudes à son propos :  sa peau était noire et ses talents étaient éclatants tant comme violoniste, chef d'orchestre et compositeur que comme sportif, épéiste et militaire.

Le Chevalier fait partie de ces personnes qui ont traversé la Révolution : son côté était celui de la République, même s'il avait ses grandes entrées à Versailles avant le grand chamboulement de 1789, la musique l'ayant rapproché de Marie-Antoinette.

Sa musique instrumentale, régulièrement écoutée, est enjouée, bien composée et solidement construite. Sa musique lyrique est pour l'heure peu connue.

Pour le reste, sa personnalité reste le support d'innombrables supputations retrospectives sur son parcours extraordinaire. Il reste donc sans doute beaucoup de travail pour les historiens à son propos.

Hélas, le Chevalier de Saint Georges est affublé un peu partout du sobriquet de Mozart noir. Quelle idiotie, qui témoigne de tant de préjugés ravageurs sur la couleur de peau des êtres humains ! 




jeudi 2 juillet 2020

Vers le Sud-ouest





Après le grand confinement du printemps de 2020, il fallait prendre l'air.  La tangente vers le Sud-ouest s'imposait, et les images se suivent par ordre chronologique.

Venant du Nord-est, Orléans est souvent la première étape. Puis les villes du sud-ouest après quelques heures d'autoroute : Périgueux, Marmande, Villeneuve sur Lot, Agen et les banlieues somptueuses du Lot et Garonne : Penne d'Agenais, Pujols, le domaine Latour-Marliac au Temple sur Lot.

Deux concessions à la foule relative : Bordeaux et sa magnifique mise en image de l'oeuvre de Klimt et de Klee dans l'ancienne base des sous-marins (allemands) renommée à l'occasion Bassins de lumière et Biscarosse, dont les aménagements très naturels, efficaces et esthétiques de la digue de sable parallèle à la plage doivent être remarqués. Il aurait été plus simple de tout bétonner, non ? En tout cas, une réussite en matière d'aménagement urbain et balnéaire.

Enfin, inscrite depuis si longtemps sur la liste des visites, la Maison de George Sand fut l'étape de retour : cela valait l'arrêt, mieux que de s'affaler dans une chambre de motel.







mardi 16 juin 2020

La meilleure série de science-fiction de la galaxie : Battlestar Galactica


On avait complètement loupé Battlestar Galactica lors de sa diffusion, au milieu des années 2000. Nous sommes peu après le choc du 11 septembre. Cela a son importance, car cette ombre plane en permanence sur l'ensemble des quatre saisons.

Mais France Culture lui ayant décerné le titre de meilleure série de science-fiction de la galaxie, il était indispensable de rattraper le temps. Ce qui est fait, et c'était utile et intéressant.

Il s'agit d'une série-univers, comme on peut parler de livre-univers ou de film-univers. On peut désigner ainsi les oeuvres qui traitent d'une grande diversité de sujets et d'une multiplicité de points de vue, finissant ainsi par secréter leur propre univers.

Ainsi de Battlestar Galactica : on ne va pas paraphraser l'argument de la série - l'internet pourra facilement informer - mais on préférera insister sur la qualité et la complexité des personnages, où se superpose en permanence la question primordiale et passionnante : qu'est-ce qu'un être humain ?

Même s'il s'agit de science-fiction, cette question n'est jamais éclipsée par la super-technique du futur lointain. Au contraire, elle est truffée de bugs et d'archaïsmes surprenants : ordinateur de bord non relié à un réseau, téléphone filaire, utilisation fréquente du support papier, écrans rudimentaires etc. Cet aspect rend particulièrement attachant ce vieux vaisseau de l'espace, mais qui se propulse quand même à la vitesse de la lumière quand il y arrive.

Plus loin : quid du progrès moral des êtres humains, quand on les met ensemble ? Abstraction faite de l'environnement technique et économique, au final, peu de choses différencient moralement un Grec du V° siècle d'avant J.C., un Romain du I° siècle d'un Européen du XXI° siècle. Et, par suite, d'un être humain projeté dans l'espace plusieurs milliers d'années plus tard. Echo corollaire, lié à la période de crise qui vient d'être traversé : quelle démocratie quand la sécurité de tous est menacée ? Les palabres des représentants émanant des populations sont pitoyables dans la série. Et pourtant, ils sont une exigence, car la série montre que l'attentat à la démocratie est la suprême insécurité.

Battlestar Galactica est bien un univers à lui-seul, d'autant que les acteurs ont peu été vus ailleurs, renforçant sa crédibilité. Quel acteur (ou actrice) peut-il sortir indemne de cette série pour enchaîner sur une autre ?

Le voyage fut passionnant, au moins jusqu'au premiers épisodes de la quatrième saison.