Blog perso pour se faire plaisir et communiquer avec les amis qui sont loin, et tous les autres : visites, impressions, découvertes...
Les humeurs quotidiennes ont été reléguées sur Facebook. J'ai dû désactiver les commentaires à cause des spams, désolé.


dimanche 24 octobre 2010

Par monts et par vaux

Douze kilomètres par monts et par vaux, voilà qui vous remet d'aplomb pour la semaine qui suit...


samedi 23 octobre 2010

Dentelle de tôle



Le travail de Cal Lane vaut le coup d'oeil : un raccourci saisissant entre esthétique et objet brut, collision d'un ready made très ouvragé, et au fer à souder et du surréalisme. Art paradoxal qui confine au réalisme magique, mais dans la vraie vie... Fertiles paradoxes esthétiques qui nous vont bien. Cal Lane est canadienne, ce n'est sans doute pas indifférent, que le pays de l'extrême nature et de l'extrême civilisation tout à la fois ait produit cet étrange alliage.






dimanche 17 octobre 2010

Cycle Utopies réelles (9) : les cités jardins


Le cycle utopies réelles du blog devait faire une place aux cités jardins, qui relèvent à l'évidence de la tentative de concilier intérêt collectif et individuel, dans de multiples expériences urbanistiques bien réelles dont la plupart existent encore, dans des configurations - pour une fois en matière d'utopies - pas trop éloignées de leur projet initial...

Les photos de ce message sont prises dans le quartier du Chemin vert à Reims, Ville dans laquelle plusieurs cités jardins ont été construites à la faveur de la reconstruction d'après première guerre mondiale.




Dans l'ensemble on peut être frappé par la pertinence du concept et sa durabilité, au sens littéral du terme. Plus d'un siècle après l'apparition du concept et de ses nombreuses applications urbanistiques, la forme urbaine de la cité-jardin reste à l'évidence vivable, reconnaissable et pertinente, compte tenu des tendances actuelles de l'habitat : densifier sans surpeupler, assurer la proximité des services et, par un urbanisme à taille humaine bien étudié, encourager une convivialité élémentaire suffisante pour que la collectivité publique ne se trouve pas dans la situation de prendre en charge toute la vie collective, et surtout ses dysfonctionnements.




Deux modulations toutefois qui vieillissent le projet : d'une part la place réservée à l'automobile, notoirement insuffisante, mais comme partout. Qui avait prévu, il y a plus d'un siècle, l'envahissement de la ferraille mobile ? 

D'autre part, la quasi-absence des commerces de proximité, pourtant indispensables dans une économie durable. Les centres commerciaux périphériques, couplé à la généralisation du déplacement motorisé, les ont ravagé : peut-on augurer du fait que les difficultés de la grande distribution signifient un retour en arrière ? Pas sûr... 

Il reste que les cités jardins sont une des formes les plus pragmatiques, efficaces, et bien réelles, d'un projet collectif ménageant une place à tous et soucieux du bien vivre ensemble qui est loin, très loin, d'être épuisé.





mardi 12 octobre 2010

Toutes les images de la 2ème tournée baltique sont en ligne !




Les images prises en Allemagne sur le chemin du retour à Stralsund et Sellin, dans l'île de Rügen, viennent terminer le compte rendu du voyage de l'été.

dimanche 10 octobre 2010

Opéras marrants : soyons hilares en attendant le lundi matin



L'opéra est un spectacle total, exigeant, épuisant pour l'artiste et quelquefois pour le spectateur, car il oblige a combiner une grande technicité avec l'expression des sentiments les plus débridés. Une grande partie de sa valeur réside sans doute là. Une partie de sa difficulté d'approche aussi : aller à l'opéra, c'est un travail à plein temps pendant quelques jours - ne serait-ce que pour potasser un peu le livret - et ainsi en tirer le meilleur parti.

Ce cocktail d'exigence technique et de d'expression libérée peut aussi donner des choses assez marrantes, un peu décalées, borderline ou un peu déjantées, comme on voudra dire en bon français. Et quand le baroque ou la bouffonnerie s'en mêlent, alors il est permis d'être hilare, même en fin de week-end !

En voici quelques illustrations, conservées à toutes fins utiles dans un coin du disque dur.

D'une part, un extrait des Indes galantes, telles que mises en scène à l'Opéra de Paris en 2005, grande version de référence dirigée par le grand William Christie. C'est Patricia Petibon que l'on voit principalement dans l'extrait. D'autre part deux extraits de la Belle Hélène d'Offenbach, monté au théâtre du Châtelet en 2001 associant notamment Marc Minkowski et Felicity Lott, grands parmi les grands dans les professionnels du lyrique.

En prime, quelques versions de l'air d'Olympia des Contes d'Hoffmann du même Jacques Offenbach, dont le caractère mutin et coquin prête quoi qu'il en soit à la rigolade : une version par Sumi Jo de 2006 chantée à Séoul et deux versions par Nathalie Dessaye : aux Chorégies d'Orange en 2000, mise en scène par Jérôme Savary et la très célèbre version de 2001 à l'Opéra Bastille. Et la version de J'aime les Militaires, extrait de la Grande Duchesse de Gérolstein, par Felicity Lott également, qui s'y connaît en interprétations faussement futiles, dirigée encore par Marc Minkowski.

Alors soyons gais, l'opéra le veut !





lundi 4 octobre 2010

Playing games


On se souvient sans doute du jeu de cartes que les américains, en 2003, ont édité pour permettre aux GI's envoyés en Irak de mémoriser les 54 plus importantes figures du régime de Saddam Hussein, sur lesquelles il fallait bien sûr mettre la main.

Curieux mélange de sérieux et de futilité, marquant l'irruption de la communication grand public dans l'information de guerre. Il fut sans doute efficace, puisque les médias ont vite identifié les personnages à leur carte, comme dans cette information par exemple, ou dans le film récent Green Zone, où il s'agit, entre autres, de chasser le "valet de pique".



Mais que voyons nous apparaître ces temps ci ? Un autre jeu de cartes, moins guerrier, certes, mais tout aussi politique. Espérons que les personnages représentés auront un autre sort que ceux du premier jeu...



vendredi 24 septembre 2010

Visite en Austrasie occidentale



Comme prévu, ce qui reste du palais de Quierzy fut approché. Approché seulement : malgré son immense intérêt historique et patrimonial, la maison de Charlemagne resta désespérément inaccessible aux visiteurs lors des journées du patrimoine, sans explication trouvée. 

Comprenne qui pourra. Choisir un monument historique comme lieu d'habitation devrait obliger. Sinon, pourquoi ne pas faire construire une belle moderne maison et laisser les autres s'occuper du patrimoine ancien et le valoriser, au moins une fois dans l'année ?

Il reste un site remarquable par sa situation au bord de l'Oise, manifestement protégé des grands froids et autorisant donc quelques cultures osées au Nord de la France, si l'on en croit les plantureux jardins environnants en ce début d'automne. L'ensemble de cette partie de vallée est classée Natura 2000 et sert de bassin d'exutoire naturel aux crues de la rivière.

samedi 18 septembre 2010

Vermeer ou l'ouverture du Monde






Bon sang que j'aime Vermeer. Cette peinture me retourne à chaque fois : affinité intellectuelle profonde avec l'environnement domestique de mon maître Descartes, qui a passé la plus grande partie de sa vie en Hollande ? Réminiscence personnelle des deux années passées là-bas ? Les deux à la fois ? Et pourquoi aime-t-on les tulipes après tout ?

L'immense renommée deVermeer n'est assise que 45 tableaux dont 35 nous sont parvenus en tout et pour tout. Tout ce qui est rare est cher.

On pourrait faire de cette particularité un fil rouge pour quelques voyages pour tenter de les voir tous : Amsterdam, La Haye, Berlin, Dresde, Brunswick (Braunschweig, près de Hannovre), Francfort, Vienne, Paris, Monaco, Londres, Edimbourg, Blessington (Irlande), New York, Washington et le tour serait fait... A l'exception d'une toile en collection privée - qui est assez riche ou assez chanceux pour avoir cela ? - et d'une autre toile, célébrissime, carrément volée, et assez facilement à ce qu'il parait, le 18 mars 1990 au Musée Isabella Stewart Gardner de Boston et pas encore retrouvée. A quel esthète en chambre profite-elle maintenant ?

Voici dans ce message sept de ces tableaux, soit 20% de la production totale connue de Vermeer. Leur point commun : les reproductions géographiques, fenêtres grandes ouvertes entre le petit monde de ces intérieurs cossus et le vaste Monde, évoquant l'immense richesse de ces marchands pragmatiques, téméraires et passablement avisés qui allaient la chercher partout ailleurs, puis rentraient dans leurs intérieurs une fois fortune faite, acteurs et témoins de cette immense ouverture du monde qu'a connu le XVII° siècle européen, équivalente à notre moderne conquête spatiale.




mercredi 15 septembre 2010

Le terme du voyage : Frombork ou le bout du monde



Frombork, puis la frontière entre Union européenne et enclave russe de Kaliningrad sont l'objet du dernier reportage polonais de la deuxième tournée hanséatique entreprise cet été.



mercredi 8 septembre 2010

Automne


En ces temps incertains, complexes et souvent incompréhensibles, il faut de temps en temps revenir à des choses simples, tangibles, mesurables. Comme ranger et protéger 5 m3 de bois en prévision de l'hiver... et qui plus est débité en bûches de 33 cm, soit triple travail. Voilà qui est fait, ouf !

vendredi 3 septembre 2010

Zamek w Malborku






Le tas de briques nécessaire pour construire cette immense forteresse est hors de toute imagination. A Malbork - Marienburg en allemand, nous sommes au coeur du coeur de l'ordre teutonique, dont ce château fut comme la glorieuse, solide et vénérable capitale.

Un must pour tout voyage dans le secteur. Alors il faut se frayer un chemin supportable en zigzagant entre les groupes de touristes, principalement venus d'Allemagne pour visiter les quartiers de leurs glorieux ancêtres teutons. Pour le reste, l'ensemble bati est énorme, impeccablement restauré et magnifiquement situé au bord de la large Vistule. On n'implantait certainement pas ce type d'édifice n'importe où. L'ensemble est classé au patrimoine mondial de l'humanité quand même.

Malbork, la ville a l'ombre de la forteresse, fut une petite grande ville hanséatique. 



jeudi 2 septembre 2010

Baltique polonaise : les images





Libres d'accès, gratuites, curieusement vides de mobilier à louer, contrairement à celles d'Allemagne, les plages de la Baltique polonaise ont un air plus familier pour nous. Sopot, dans l'agglomération de Gdansk, rassemble sans doute ceux que la Pologne compte parmi les plus aisés. Chacun son Saint Tropez, et qui se ressemble s'assemble, là comme ailleurs. 


Hel, au bout d'une presqu'île infinie envahie par les vacanciers - chacun son Cap ferret - et reliée directement par bateau à Gdansk et Sopot tient, malgré ses hordes de touristes, du port de pêche pittoresque assortie d'une plage un peu plus populaire. Mais peu importe, on ne vient pas ici en sociologue, mais pour profiter de la chaleur - elle était bien là - de la mer, de l'ambiance festive et détendue. Et puis, aussi, de cette fabuleuse lumière de la Baltique, ici retrouvée.



mercredi 1 septembre 2010

Quierzy, capitale de la France


Qui connait Quierzy ? Personne, à part quelques spécialistes. Et pourtant, une grande partie de l'histoire de France s'est écrite là. Ou plutôt, une grande partie de l'histoire des Francs. Quierzy fut en effet une des principales résidences des souverains carolingiens et de leurs ancêtres, pendant près de trois siècles.

Evidemment, la période qui s'étend de l'an 600 jusqu'à la fin du IX° siècle n'est pas la plus connue de notre histoire : nous sommes entre Clovis et Charlemagne, période dont émergent seulement et à peine les noms de Charles Martel et de Pépin le Bref.

Une petite incursion dans cette période - à la faveur d'une lecture pour préparer la visite de ce qui reste du site de Quierzy - est fort intéressante. 

D'abord parce que nous perdons totalement nos marques modernes dans cette géographie du haut moyen âge, où l'on parle de Neustrie, Austrasie, Pannonie et tutti quanti, pays que l'on serait bien en peine de situer sur une carte.



Ensuite, parce que loin d'être obscurantiste, cette période a connu de grands développements culturels, intellectuels, artistiques, dominés par un catholicisme d'autant plus conquérant qu'il n'était pas si bien établi que cela.

Enfin, parce que nous redécouvrons au passage une forte composante politique et historique du Nord de la France : l'immense apport des Francs, véritable élite dirigeante et pensante, imposant sa loi à tous les autres.

Car les Francs et leurs souverains ne sont ni des Latins, ni des Celtes, ou, si l'on préfère, ni des Romains, ni des Gaulois : ce sont d'abord des Allemands du bord du Rhin - ou plutôt, dit sans anachronisme, des Germains, fussent-ils d'adoption, car leur berceau ancien se trouve peut-être dans l'ancienne Pannonie, quelque part où se trouve aujourd'hui la Hongrie.

Quoi ? Comment ? Ces Germains auraient dominé une bonne partie de notre histoire ? 

Voilà qui ne devait pas beaucoup plaire aux historiographes du XIX° siècle, eux qui ont écrit l'histoire officielle  que chacun de nos contemporains porte encore avec lui. 

Nourris dans la haine du voisin de l'est, ne serait-ce pas à eux que nous devrions l'immense oubli du rôle des Francs dans la constitution de la France moderne, mais qui, au final, porte maintenant leur nom ?

Bel exemple de relativisme culturel. Il faut maintenant trouver un manuel d'histoire écrit par des Français ET  par des Allemands - il en existe - pour vérifier l'hypothèse. A suivre...

samedi 28 août 2010

Pologne : le voyage continue

Le voyage en Pologne continue : cliquer ici et là pour accéder aux images de Gdansk et de Biskupin.



Grande ville hanséatique par excellence, Gdansk et son agglomération offrent tout ce qu'une ville portuaire nord-européenne importante peut offrir, le vent de la liberté en plus de celui de la Baltique. Gdansk, en plus de tout le reste, est désormais - aussi et surtout - la ville de Solidarnosc. Alors il faut choisir ses buts de visite. Outre les passages obligés comme le centre ville historique et l'entrée des chantiers navals, le grand quartier d'Oliwa,  où il a fait bon habiter ces quelques jours, fut l'objet de plusieurs visites "en voisin". D'abord pour son vaste et remarquable jardin dans l'inspiration du XVIII° siècle et sa célèbre basilique, où résonnent tous les jours à 10 h 00 les grandes orgues les plus remarquables au monde, disent les amateurs. La démonstration est littéralement époustouflante. Frissons et grande émotion garanties, quand les vibrations de l'instrument, dans tous les registres, vous emportent vers la nef étoilée. Une grandissime expérience musicale, jamais encore vécue. Au final, probablement le but esthétique ultime du voyage, à peine prémédité.


A quelques kilomètres à l'est d'Inowroclaw, Biskupin propose une rare reconstitution d'habitat lacustre du IV° siècle avant JC. On y retrouve partout le souci scientifique d'offrir au public la plus exacte, la plus pédagogique et la plus vivante des ambiances historiques, la beauté du site par dessus le marché.

Mais, enfin, osons l'écrire : si avancée que fut la civilisation lusacienne, on pourrait remarquer qu'à la même époque, Platon enseignait la philosophie dans une Athènes toute de marbre, dominée par un Parthénon flambant neuf. Mais Platon ne savait sans doute pas attraper le poisson ni travailler le bois correctement ni tresser la fibre de lin. Sic transit.

mardi 24 août 2010

Sergey Larenkov ou la collision des siècles









Fascinant travail que celui du photographe russe Sergey Larenkov. Il superpose la réalité grise des guerres du XX° siècle avec les images colorées contemporaines, évoquant la permanence des espaces au fil des temps, leur donnant du même coup une formidable épaisseur : celle de tous les événements qui les ont parcourus.

Le surgissement d'une espèce de repli de l'espace sur le temps heurtant les sens et la raison. Intéressant effet (images de Berlin et de St Petersbourg)